Gotham : l’insoluble équation qualitative

MàJ janvier 2019 – Une autre analyse de la série a été publié sur cet article. Il est à lire avant celui-ci (qui n’avait jamais vraiment été terminé) et qui vient le complémenter de façon très efficace.

Derrière ce titre un peu « pompeux » se cache une analyse de la série Gotham via ses quatre premières saison (l’article sera actualisé une fois la cinquième diffusée et chroniquée). Pour rappel, le show bénéficie déjà de plusieurs critiques par arcs de saisons sur cette page.

Un constat revient à chaque fois qu’on évoque Gotham : le déséquilibre flagrant entre le casting, l’écriture, le côté technique, la narration, etc. Dans l’idée de synthétiser au mieux tout cela, et surtout comprendre le succès relatif (ou l’échec en demi-teinte) de la série, deux tableaux comparatifs ont été conçus.

Le premier revient sur le côté « technique » de Gotham, c’est à dire ses qualités intrinsèques qu’on peut analyser de façon objective. Le résultat est sans appel : la série lorgne constamment entre le bof/moyen/pas mal, elle n’excelle jamais vers le très bien ou le nullissime. Mais… comme on peut le constater, certains aspects se retrouvent dans plusieurs catégories. En effet, bien difficile de trancher d’une façon définitive sur la petite centaine d’épisodes vus, tant la qualité entre eux oscille constamment. Qui plus est, trois éléments ont besoin d’être développés. Explications ci-dessous après le tableau.

 

TRÈS BIEN PAS MAL MOYEN / BOF NUL
Photographie soignée Rythme des épisodes Musique Casting (3)
Mise en scène Scénario (1)
Scénario (1) Respect des comics / de la mythologie Batman (2)
Respect des comics / de la mythologie Batman (2) Crédibilité (incohérences)
Costumes & maquillages Casting (3)
Casting (3) Trop de plans d’intérieur
Effets spéciaux Effets spéciaux

 

 

Sans surprise, un des éléments forts du show est sa photographie soignée, qui n’a pas à rougir d’une production cinématographique ou d’un show de HBO par exemple (Game of Thrones, Deadwood…). Il y a un travail esthétique notable pour montre la ville de Gotham et ses intérieurs. Aussi bien les décors que la lumière sont étudiées pour proposer un rendu alléchant et original, mi-rétro, mi-moderne. Le rythme des épisodes est lui aussi correct (à l’exception de la première saison, qui était encore très bancale sur ce point) puisqu’on s’ennuie rarement et qu’il n’y a pas de temps mort entre les scènes (attention, ça ne veut pas dire que ce qu’on voit est « bon » ou « intéressant » mais il faut reconnaître un rythme maintenu qui reste efficace). La mise en scène de Gotham est extrêmement classique voire convenue au possible. Il subsiste quelques plans originaux de temps en temps, de jolies compositions ou quelques effets de réalisation un brin novateur mais c’est très rare. Est-ce problématique ? Pas forcément, le travail est là et c’est suffisant pour regarder la série. Bien sûr, on (un amateur de productions « cinématographiques », ou un serievore) aimerait du « mieux » sur cet aspect, mais il n’est clairement pas primordial. Le budget ne permet sans doute pas une telle possibilité et le public visé de la chaîne n’y est peut-être pas réceptif (qui plus est — et ce fut là aussi le gros problème de la première saison surtout — la série ne savait pas à qui s’adressait entre le grand public familial ou les spectateurs plus adolescents et adultes enclins à un côté sombre et violent). Pour rester sur les bons aspects du show, évoquons les costumes et maquillages particulièrement réussis au global — disons que ça évolue de mieux en mieux, par exemple le look du dernier Épouvantail en saison 4 ou les meurtres d’Ivy par les plantes sont vraiment sublimes (on repassera sur Fish Mooney ou d’autres personnages secondaires…). D’une manière plus ou similaire les effets spéciaux sont soit réussis soit ratés. Les effets spéciaux englobent aussi bien les effets visuels (retouches numériques en post-production) que des effets « techniques » artisanaux (des explosions) ou bien de la création pure et dure par ordinateur. On commence à entrer dans ce qui varie en terme de qualité (avec un penchant positif global, principalement sur les dernières saisons). Certains sont clairement mal faits puisqu’on distincte qu’il s’agit d’une image numérique par exemple. C’est assez rare mais c’est dommage.

Attardons-nous sur trois aspects qui rentrent dans plusieurs catégories.
(1) Scénario : difficile d’avoir une homogénéité qualitative quand l’écriture de certains personnages n’a rien à voir avec d’autres. Par exemple, l’évolution de Jerome (le « proto Joker ») est globalement réussie et cohérente, idem avec le personnage du Chapelier Fou. Hélas pour d’autres, aussi bien ennemis que policiers, on ne peut en dire autant (James Gordon et Bruce Wayne restent en dessous d’une certaine qualité exigée et ne parlons même pas de Barbara). Jamais le scénario n’atteint des sommets d’écriture, ou bien à de rares petites touches mais avec toujours un ou deux petits éléments qui gâchent un peu le tout (le premier plan imaginé par le Pingouin, qui manipule tout le monde, est excellent mais la présence de Fish Mooney fait retomber le plaisir). Il serait mentir de dire que l’histoire ne flirte jamais avec du très très bon mais ça ne dure jamais bien longtemps ou, comme on vient de le voir, une ou plusieurs choses amenuisent tout ça. C’est pour cela, qu’en moyenne, le scénario est plutôt pas mal ou moyen, ce qui s’explique aussi par le traitement des personnages et donc le second tableau plus bas.
(2) Respect des comics / de la mythologie Batman : voilà l’aspect le plus « subjectif » possible parmi tous les éléments évoqués. En effet, seul un connaisseur de l’univers de Batman peut trouver respectueux le traitement des personnages et de l’univers. Bien évidemment, même dans les comics, les représentations de Batman convergent au grès des auteurs et des époques. Ce qui frappe dans Gotham est multiple à cet égard. Le plus « choquant » est que la série propose beaucoup trop en amont de la chronologie dite « classique » les émancipations des ennemis emblématiques de Batman et l’évolution de Bruce Wayne en jeune justicier. Quasiment toute la galerie de vilains existe une dizaine d’année avant les apparitions du Chevalier Noir. Cette précocité trouve son explication à divers degrés : volonté des scénaristes d’avancer en terrain connu pour séduire les fans (tout en proposant de nouvelles têtes conçues spécifiquement pour le show, mais souvent ratées), fan-service pur et simple (aucun développement construit et sur le long terme, mais de vagues apparitions de tel ou tel élément) ou « nouvelle version du mythe de Batman ». C’est ce dernier point qu’il faut prendre en compte pour mieux apprécier Gotham. Quasiment imaginer un elseworld, sorte de refonte des classiques, films et comics, jeux vidéo et séries d’animation, pour « accepter » les défauts (du respect des comics / de la mythologie Batman) de cette adaptation. Si l’on se convainc de cela, alors cette idée de montrer très tôt la montée en puissance de Bruce Wayne et de tous ses ennemis peut mieux passer. Cela n’empêche pas les errements improbables de certains protagonistes, parfois pour le meilleur (Alfred), parfois pour le pire (Poison Ivy). Au-delà du traitement des personnages — qui rejoignent donc à nouveau la catégorie scénario et le second tableau — il faut reconnaître à la série l’envie d’être au plus proche de certains comics récents. Ainsi le visage retiré du Joker (issu de Le Deuil de la Famille) est une réussite dans Gotham (et, comble de l’ironie, mieux justifiée que dans les livres !). S’il est plaisant de découvrir sur écran La Cour des Hiboux (des récits éponymes), on peine à la creuser et véritablement dévoiler le pouvoir de cette société secrète. À nouveau, on vacille entre du bon et du moyen, le déséquilibre reste flagrant et constant.
(3) Casting : Une ultime fois, on rejoint une problématique liée à la fois à l’écriture des personnages (scénario) mais aussi au charisme et à l’interprétation des acteurs (casting). Il faut se référer au second tableau pour les détails et on observe, encore, ce cruel déséquilibre mais avec deux tendances nettes qui se dégagent : du très bien et du nul, on est moins consensuel ou dans le « moyen/bof ». Malheureusement, cela ne contribue toujours pas à une homogénéité qualitative de Gotham sur plusieurs points.

Pour terminer, trois derniers points critique pas terrible. La musique est totalement oubliable, aucune partition originale qui reste en tête, c’est fort dommage, surtout pour une série de ce calibre. Le générique se réduisant à moins de cinq secondes, impossible d’être marqué par la ou les quelques musiques qui bercent le show. On note un léger mieux en saison 4 mais ce n’est pas suffisant. Le travail sur le son et les effets sonores est en revanche très correct. La crédibilité (incohérences) est un terme vaste et parfois flou. La crédibilité revient à la plausibilité de ce qui est montré à l’écran en fonction de l’univers dans lequel régissent les personnages et le registre propre à la série. De plus, la crédibilité englobe aussi les actions et réactions des personnages. De ces deux facettes peuvent naître des incohérences. C’est évidemment le cas pour Gotham. Pour le premier cas, il faut bien comprendre que la série n’embrasse pas une voie urbaine, policière et « réaliste » mais flirte avec la science-fiction (expériences, avancées technologiques…) et le fantastique (résurrections, potions magiques…). Ce triple registre est toujours un peu casse gueule et permet d’utiliser de nombreux ressorts scénaristiques un peu facile, comme les protagonistes qui ne meurent pas vraiment ou des improbables créatures. Par conséquent, le show perd indéniablement en qualité, ne sachant quelle direction prendre (une tendance ressentie dans certains comics mais qui est moins problématique sur papier que sur écran). De la même manière, des évolutions de protagonistes sont incohérents, comme celles du Dr. Lee Thompkins (qui est « gentille » puis « méchante » puis à nouveau « gentille » puis alliée avec des « méchants » et ainsi de suite, sans parler de son histoire d’amour avec James Gordon et ses réactions peu logiques — c’est d’autant plus dommage que le personnage était une valeur sûre de Gotham à ses débuts). Enfin, de manière un peu plus anecdotique, on note « trop de plans d’intérieur », c’est à dire qu’on étouffe un peu en voyant les mêmes pièces (le QG du Pingouin, les bureaux du GCPD, la cuisine et la bibliothèque du Manoir Wayne, etc.). Il manque des « vues d’ensemble » plus longue, plus originales (on nous ressort les mêmes vues aériennes ou lointaines) pour vraiment sentir LA différence avec une métropole quelconque ; Gotham mériterait d’être arpentée et fouillée davantage et autrement. Ce manque d’exploration visuelle n’est pas le point critique le plus dommageable mais ajouté à tous les autres, ça cumule pas mal…

Pour toutes ces raisons, globalement « objectives » (à l’exception notable du respect des comics / de la mythologie de Batman — et encore), la série en elle-même peine à être reconnue comme une réussite mais aussi comme un ratage complet. Car il y a toujours quelque chose à sauver tout comme il y a toujours quelque chose à supprimer. Très pénible car après les balbutiements de la première saison, Gotham avait gagné en maturité et semblait avoir tiré certaines leçons des retours critiques. Et c’est encore plus frustrant de constater que la galerie de personnages comporte quelques pépites (voir ci-après).

Au-delà des qualités intrinsèques de la série (cf. le premier tableau), les personnages forment évidemment un des intérêts les plus importants de Gotham. Ils nourrissent l’histoire mais sont, surtout, l’adaptation sur écran de ce que les fans des comics connaissent. Ce qui donne donc un autre prisme d’analyse.

Ce second tableau revient donc sur les personnages (compilant aussi bien les jeux d’acteurs que leur écriture et évolutions). Une fois encore, on constate que le travail est éparpillé un peu partout, ce qui peine à synthétiser un avis tranché. Le problème d’un protagoniste peut être multiple. Son interprète peut être bon mais si l’écriture n’est pas terrible, alors le personnage ne passionne pas. À l’inverse, un rôle bien écrit peut être loupé à l’écran si l’acteur ou l’actrice derrière joue mal ou n’est pas charismatique. Tous ces éléments ont donc été recensés pour dresser le classement suivant (qui reste évidemment subjectif). Un code couleur est également ajouté pour délimiter la catégorie des personnages, sommairement répartis en « gentils », antagonistes/ennemis, autres.

Bien sûr, ce tableau reflète une sorte de moyenne des quatre saisons actuelles de Gotham. Dans une première version non publiée, les colonnes « Moyen » et « Bof » étaient regroupés en une seule catégorie (comme pour le premier tableau) ; dans le cas des personnages, il y a un réel besoin d’affiner davantage ce classement, d’où l’extension en deux colonnes. Attention, un protagoniste pourrait tout à fait être dans plusieurs catégories en fonction de chaque saison ou bien de son évolution d’un camp vers un autre mais le résultat se veut une moyenne si on évalue tout sur le long terme, car on penche quand même davantage d’un côté que d’un autre (sauf par exemple pour Ivy Pepper qui est clairement constituée de trois prestations distinctes). Quelques personnages très secondaires comme Valerie Vale, Tommy Elliot ou Mario Calvi ne sont pas inclus, ainsi que des ennemis de seconde zone (L’Électrocuteur, Flamingo…).

TRÈS BIEN PAS MAL MOYEN
BOF NUL
Oswald Cobblebot / Le Pingouin
(Robin Lord Taylor)
Harvey Bullock
(Donald Logue)
James Gordon
(Ben McKenzie)
Harvey Dent
(Nicholas D’Agosto)
Bruce Wayne
(David Mazouz)
Edward Nygma / The Riddler | L’Homme-Mystère
(Cory Michael Smith)
Theo Galavan / Azrael
(James Frain)
Selina Kyle
(Camren Bicondova)
Butch / Solomon Grundy
(Drew Powell)
Barbara Kean
(Erin Richards)
Alfred Pennyworth
(Sean Pertwee)
Bridgit Pike / Firefly
(Michelle Veintimilla / Camila Perez)
Sal Maroni
(David Zayas)
Victor Zsasz
(Anthony Carrigan)
Tabitha Galavan
(Jessica Lucas)
Lucius Fox
(Chris Chalk)
Carmine Falcone
(John Doman)
Leslie Thompkins
(Morena Baccarin)
Hugo Strange
(B.D. Wong)
Fish Mooney
(Jada Pinkett Smith)
Jerome / Jeremiah Valenska / le « proto Joker »
(Cameron Monaghan)
Ivy Pepper V3 [saison 04]
(Peyton List)
Jonathan Crane / L’Épouvantail V1 [saison 01]
(Charlie Tahan)
Ivy Pepper V2 [saison 03]
(Maggie Geha)
Renee Montoya
(Victoria Cartagena)
Sofia Falcone
(Crystal Reed)
Victor Fries / Mister Freeze
(Nathan Darrow)
Crispus Allen
(Andrew Stewart-Jones)
Jervis Tetch / Le Chapelier Fou
(Benedict Samuel)
Ra’s al Ghul
(Alexander Siddig)
Ivy Pepper V1 [saison 01]
(Clare Foley)
Nathaniel Barnes / L’Éxécuteur
(Michael Chiklis)
Silver St. Cloud
(Natalie Alyn Lind )
Sujet 514A [clone de Bruce Wayne]
(David Mazouz)
Lazlo Valentin / Professeur Pyg
(Michael Cerveris)
La Cour des Hiboux
Jonathan Crane / L’Épouvantail V2 [saison 04]
(Charlie Tahan / David W. Thompson)
Basil Karlo / Gueule d’Argile
(Brian McManamon)

À nouveau, le déséquilibre flagrant montre que Gotham sait tirer vers le haut comme le bas. Pour plus de détails, il faut se référer aux critiques par arcs narratifs de chaque saison (qui étayent davantage tout ce qui est écrit sur cette page avec plus d’exemples concrets).

Impossible de ne pas évoquer les deux personnages principaux quand on parle de Gotham : James Gordon (Ben McKenzie) et Bruce Wayne (David Mazouz). Les deux ne brillent pas par leur charisme tout d’abord, McKenzie et son air de chien triste, Mazouz et son côté gamin insolent, qui plus est leurs évolutions ne sont pas exceptionnels voire stagnent au fil des épisodes. Le premier reste flic « imperturbable » mais avec quelques bons moments : quand il est à la limite de la corruption ou quand il n’est plus flic et davantage en roue libre. Le second ne joue pas très bien et ne peut s’empêcher d’être déjà Batman bien avant l’heure… Quelle solution pour cela ? Aucune à part changer d’acteur (au moins Mazouz) ce qui n’est jamais arrivé et n’arrivera (sans doute) pas pour la dernière saison… Pourtant, dès les premières diffusions et les échos critiques négatifs envers le jeune Bruce Wayne, la chaîne aurait pu (sous réserve que ce soit possible d’un point de vue contractuel bien sûr) tenter de prendre un autre enfant acteur. On salue toutefois les rôles d’Alfred Pennyworth (Sean Pertwee) – plutôt inspiré par Batman Terre Un -, Lucius Fox (Chris Chalk), Harvey Bullock (Donald Logue) et Nathaniel Barnes (Michael Chiklis). Fox apporte un certain magnétisme parmi les alliés et Bullock est relativement proche de l’image globale des comics. Barnes fut l’une des rares nouveautés du côté des « gentils » à apporter un vrai « plus ». Campé par une valeur sûre (la série The Shield) avec une métamorphose à la fois cohérente mais malheureusement un peu risible (en Exécuteur). De la même manière, l’excellente et charismatique (et jolie) Morena Baccarin interprète une Leslie Thompkins inédite (on l’a toujours « lu » lorsqu’elle est âgée) dans un premier temps. Avant de suivre un chemin peu logique et même de devenir une ennemie de seconde zone… La quatrième saison semble lui redonner quelques lettres de noblesse mais seule sa fin de parcours en ultime saison décidera de l’intérêt général du personnage. De manière anecdotique, toujours chez les « alliés », citons le mauvais traitement d’Allen et Montoya, vite relayés à de la figuration (avant de disparaître définitivement) là où ces deux policiers apportent un réel enjeu plus humaniste dans certaines bandes dessinées (Gotham Central et No Man’s Land par exemple). Quant à Harvey Dent, mal choisi dès le départ (Nicholas D’Agosto n’est guère convaincant voire risible), son parcours est très mal écrit et, lui aussi, disparaît complètement au bout de plusieurs épisodes, dommage… Enfin, chez les plus jeunes, Camren Bicondova jouait une Selina Kyle plutôt intéressante en début du show avant de devenir une caricature grossière de son propre rôle et, elle également, d’être relayée en arrière-plan. Sa relation avec Bruce Wayne fascine peu même si cette romance était légitime.

C’est donc surtout dans la galerie de vilains qu’il faut piocher le meilleur de Gotham (mais aussi le pire). Il y a tout d’abord l’insupportable trio féminin composé de Barbara Kean (Erin Richards), Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) et Tabitha Galavan (Jessica Lucas). On a à la fois un problème d’écriture mais aussi de casting. Les trois femmes jouent globalement mal et leurs rôles sont malheureusement insupportables. On ne sait pas trop si Barbara Kean était censée être « la » Barbara Gordon mais sa trajectoire est surréaliste (elle devient la reine du crime, la protégée de Ghul puis de la Ligue des Ombres, etc.). Jamais Barbara n’effraie spectateur ou la prend au sérieux. Idem avec Fish Mooney, créée spécialement pour le show, impossible de la trouver crédible malgré de beaux moments mais trop rares pour être marquants. Quant à Tabitha, si son arrivée fut bénéfique à la série (en saison 2), son histoire d’amour improbable avec Butch et sa piètre évolution. Il est incompréhensible que les showrunners tardent à les tuer tant les trois sont décriées et conspuées sur la Toile. Butch, justement, in fine Solomon Grundy (Drew Powell) a quelques belles envolées mais reste, en moyenne, peu intéressant et, lui aussi, plutôt ridicule. Même son de cloche pour Hugo Strange, pourtant interprété par B.D. Wong, ce n’est pas forcément son écriture qui fait tâche mais ses mimiques et son côté low-cost, bizarre… Victor Zsasz (Anthony Carrigan) a un problème inverse : son comédien est plutôt bon et particulièrement charismatique mais le criminel suit une voie totalement improbable, surtout par rapport à sa version comics. Gueule d’Argile (Brian McManamon) est complètement sous-exploité alors qu’il apportait une certaine originalité et de multiples possibilités d’histoires, là aussi c’est dommage. Victor Fries (Nathan Darrow) était un peu soigné au départ (reprenant sa tragique romance) avant de devenir un antagoniste de seconde zone. L’inverse pour Ra’s Al Ghul (Alexander Siddig), dans un premier temps plutôt pitoyable pour le grand immortel avant de (re)venir sous forme spectrale et zombiesque terrifiante (mais de façon trop éphémère). Quant à l’Épouvantail, sa première mouture était passage mais la seconde (en quatrième saison) est particulièrement réussie et effrayante, bien qu’un peu trop en retrait.

ARTICLE EN COURS D’ÉCRITURE, SUITE PROCHAINEMENT…

Fin de saison 3, un classement par préférence d’arcs de saison avait été dressé puis mis à jour avec la quatrième saison, le revoici avec les liens vers les critiques.

1. Saison 03 – Seconde partie : Épisodes 15 à 22 (Heroes Rise)
2. Saison 02 – Première partie : Épisodes 01 à 11 (Rise of the Villains)
3. Saison 04 – Deuxième partie : Épisode 12 à 22
4. Saison 03 – Première partie : Épisodes 01 à 14 (Mad City)
5. Saison 04 – Première partie : Épisodes 01 à 11
6. Saison 02 – Seconde partie : Épisodes 12 à 22 (Wrath of the Villains)
7. Saison 01 – Seconde partie : Épisodes 11 à 22
8. Saison 01 – Première partie : Épisodes 01 à 11

 

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