Archives de catégorie : Gotham

Gotham – S05E06 : 13 Stitches

Page récapitulative de la série Gotham.

[Histoire]
Nygma, manipulé par Eduardo/Strange poursuit toujours Gordon pour le tuer mais ce dernier arrive à raisonner l’homme-mystère. Mieux il peut le libérer de cette emprise mentale.

Bruce et Alfred n’ont pas confiance en l’équipe de mercenaires envoyée par Eduardo en renfort au GCPD — d’autant plus que Jim semble avoir disparu.

Selina Kyle est conviée à un cambriolage par le Pingouin. Lee Thompkins est de retour à Gotham sans se rappeler ce qu’elle a vécu ces derniers mois.

[Critique]
Toujours aussi pénible de constater les mêmes défauts et les mêmes qualités au show. Cette fois-ci, c’est la vraisemblance de l’ensemble qui est mise à mal. Lucius Fox enlève une puce dans le cerveau de Nygma « comme si de rien n’était » sur une table tranquillement. Pourquoi Eduardo s’inquiète tant de récupérer cette puce ? On a du mal à croire que sa responsabilité dans la destruction du Refuge et la mort de 300 innocents soit si critique (pour lui) que cela. Il tire deux coups avec son pistolet lors d’une scène et… tue trois personnes situées différemment ! Erreur flagrante de montage, post-production et mise en scène. Ce même Eduardo rappelle un peu Bane dans The Dark Knight Rises. Pas étonnant : le personnage va se muer en ce célèbre rôle d’antagoniste sous peu — on le sait en ayant lu quelques informations lors du tournage ou de la promotion mais, surtout, en ayant lu l’interview de son interprète (Shane West, semi convaincant) qui confirme s’inspirer de la performance de Tom Hardy. L’homme utilise les mêmes positions dans son jeu d’acteur (dommage) et les scénaristes n’ont pas non plu chercher à peaufiner une version inédite de Bane pour la télévision (un militaire fan d’ordre/désordre, pas terrible).

La fin de l’épisode voit un nouvel antagoniste surgir : Walker (Jaime Murray), dans l’ombre depuis le début du no man’s land. Elle contribue d’ailleurs à la « naissance » officielle de Bane. Si cela relance l’intérêt pour la série, il y a encore de nouvelles choses difficilement acceptables. Walker contrôle (elle aussi) à distance… Lee ! Encore une fichue facilité narrative (la fameuse puce insérée dans le cerveau, pratique !) ; qui plus est pas très plausible dans un univers se voulant très urbain et crédible. C’est surtout le retour — le vrai cette fois-ci — de Jermiah, toujours sur la fin, qui suscite l’engouement (en fermant les yeux sur sa fake résurrection donc). On notera aussi qu’Alfred est relégué à de la figuration alors que son personnage est l’un des plus intéressants du show.

Les audiences chutent légèrement épisode après épisode (2.54 millions de téléspectateurs pour le premier épisode de cette cinquième saison et 2.28 pour ce sixième). Un résultat toujours « honorable » mais qui, de toute façon, n’a plus guère d’importance puisqu’il ne reste que six épisodes pour conclure Gotham. À la moitié de cette ultime saison, on est clairement sur un résultat moyen et malheureusement pas très épique. Cela peut encore changer bien sûr, mais on n’est (toujours) pas très optimiste.

Gotham – S05E05 : Pena Dura

Page récapitulative de la série Gotham.

[Histoire]
Un ancien allié de Gordon refait surface et lui propose son aide. Notamment pour capturer Nygma, responsable de l’attentat du Refuge.

Ce dernier enquêtait justement sur sa « double identité » puisqu’il ne sait jamais ce qu’il a fait la nuit lorsqu’une autre personne semble le contrôler. Il découvre, en interrogeant le Pingouin, que c’est le Dr. Strange qui détient peut-être la clé du mystère.

Selina est devenue une véritable « star » après avoir mortellement poignardé Jeremiah, ce qui déplaît évidemment à Bruce, énervé de constater que son amie est devenue une tueuse…

[Critique]
Encore un épisode moyen avec beaucoup d’incohérences, de n’importe quoi et de « retournements de situations » qui ne le sont pas. Citons quelques aberrations. Nygma est contrôlé à distance par quelqu’un à cause d’une puce dans son cerveau, le maître des devinettes devient presque un robot ! Ridicule. L’ami de Gordon sorti de nulle part est finalement… « un méchant » (qui ne s’en doutait pas ?). Sans surprise, Jeremiah n’est pas décédé (la raison de cette fausse mort n’est pas encore vraiment justifiée mais le peu qui est évoqué n’est guère plausible). Strange revient sans explications. Bref… trop d’éléments peu convaincants et, une fois de plus, qui ne semblent pas spécialement corrélés au statut du no man’s land. On stagne sans intérêt en se concentrant sur des bribes narratives peu passionnantes.

Si la série a toujours été en dents de scie côté scénario, on espérait légitimement qu’elle tire vers le haut pour sa prestation finale. Ce n’est toujours pas le cas (mis à part quelques bons moments mais trop peu pour être pris en considération dans la moyenne). Même si on n’attend pas forcément quelque chose de Gotham, elle arrive quand même à décevoir alors qu’on pensait avoir tout vu… Plus que sept épisodes pour redresser la barre. On a du mal à y croire.

Gotham – S05E04 : Ruin

Page récapitulative sur Gotham

[Histoire]
Plus de 300 morts dans l’explosion du refuge « Paradis » de Gordon (voir fin de l’épisode précédent) et aucun coupable… La colère gronde et la police ne sait plus comment calmer les citoyens démunis. James Gordon trouve une aide inattendue de la part de Barbara, qui souhaite elle aussi trouver l’auteur de l’attentat. Et le Pingouin propose également ses services pour prêter main forte au GCPD.

De son côté, Selina Kyle poursuit toujours Jeremiah. Elle refuse l’aide de Bruce qui reste trop pacifiste à son sens et l’avait menotté à une pote ; c’est donc Alfred qui va venir secourir le jeune justicier.

Pour comprendre ce qu’il fait durant la nuit, Edward Nygma doit s’associer à Lucius Fox.

[Critique]
Un épisode un peu plus réussi que le précédent mais toujours en demi-teinte. L’arc avec Gordon et le Pingouin est assez long et peu crédible. Le retour de Zsasz, personnage sacrifié depuis pas mal de saisons, est mal traité (gaspiller une tonne de munitions pour son arrestation semble surréaliste vu l’effectif dont disposait Gordon et le Pingouin). L’aspect « judiciaire » avec le procès semble lui aussi peu plausible malgré le contexte d’anarchie qui règne. En somme, c’est toute une partie important de l’épisode qui ne fait pas vraiment avancer les choses d’une part, et n’est pas forcément bien écrit d’autre part.

Les deux paragraphes suivants dévoilent des éléments narratifs importants.

Il faut se tourner vers les petites séquences dédiées aux autres personnages pour trouver un intérêt plus prononcé à l’épisode. On pense notamment à l’étroite collaboration (malheureusement trop éphémère) entre Fox et Nygma. Un court jeu de piste pas vraiment énigmatique ni surprenant mais qui relance quand même efficacement l’histoire. Nygma est donc le responsable de l’attentat, ce qui risque d’accentuer son aura criminelle (il n’était pas trop pris au sérieux) et atteste d’un certain « dédoublement de personnalités » (donc plus ou moins proche d’un Double-Face que d’un Sphinx). Cette piste est esquissée depuis un bon moment, elle est désormais confirmée et devrait inaugurer de bons moments pour la suite du show si les scénaristes ne bâclent pas cette évolution du personnage.

L’autre aspect nettement plus novateur est le retour de Jeremiah ! Pas vraiment épique, bien au contraire, l’illustre clown du crime se fait même rapidement poignarder à de multiples fois par Selina Kyle ! Choquant. Surprenant. Osé ! Mais… On le sait, dans Gotham une mort n’est pas forcément « définitive ». Son frère ayant été ressuscité par le passé (ainsi que Fish Mooney par exemple), on peut s’attendre à ce que cet ennemi emblématique revienne d’une façon ou d’une autre. Si on est pessimiste, on penchera pour un retour parmi les vivants par un tour de passe-passe pseudo scientifique avec le Dr. Strange ou magique avec un autre antagoniste. Si on est optimiste alors on se plaît à imaginer un « troisième » héritier qui se muerait au fil des épisodes en véritable Joker (et non en « proto-Joker » comme ce fut le cas pour Jerome et Jeremiah). Cela rejoindrait les propos de Bruno Heller, tête pensante de la série, qui expliquait que le Joker n’existait pas encore véritablement dans le show. Des propos ambigüs qui peuvent, de toute façon, valider à peu près toutes les théories…

Quoiqu’il en soit, et comme souvent dans Gotham, on a envie de voir la suite malgré la qualité moyenne d’un épisode. Pour l’instant après les quatre premiers, soit un tiers de cette ultime saison, on avance toujours trop lentement et on manque clairement de moments épiques, tragiques ou flamboyants. Ce n’était pas forcément le point fort de la série mais elle a su (re)donner ses lettres de noblesse par le passé à quelques figures importantes de la mythologie du Chevalier Noir. Gageons que les huit prochains épisodes tirent un peu vers le haut la fiction…