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Gotham – S01E07 : Penguin’s Umbrella

Page récapitulative de la série Gotham.

Gotham Gordon Barbara(James convainc sa femme de partir de Gotham.)

[Histoire]
Tout le monde est au courant que Le Pingouin est en vie. Par conséquent : Bullock est à deux doigts de tuer Gordon, Mooney Fish veut assassiner les trois et Falcone envoie carrément Victor Zsasz au commissariat pour récupérer Jim !

Le policier somme sa femme, Barbara, de quitter la ville le temps qu’il règle tous ses problèmes, à commencer par l’arrestation en bonne et due forme de Falcone et du maire de Gotham !

Enfin, Le Pingouin, toujours protégé de Maroni, va habilement gérer la haine que lui porte Fish et même plus encore…

Gotham Zsasz(Anthony Carrigan interprète un convaincant Victor Zsasz.)

[Critique]
Sans aucun doute le meilleur épisode de la série jusqu’à maintenant. Pas de « méchant » inutile ou d’enquête bouclée rapidement. Ici, tous les pions se rassemblent pour quarante-deux minutes sans temps mort et avec beaucoup de tension. Les choses avancent et on a enfin ce qu’on aimerait voir à chaque fois : des scènes qui servent l’intrigue générale et font bouger les choses.

L’épisode met en avant Gordon, qui se révèle encore plus en tant qu’homme courageux et ambitieux, mais surtout Le Pingouin. Habile manipulateur, Copplebot séduit comme toujours, et les scénaristes offrent de nouvelles perspectives autour de lui. Il va d’ailleurs être plaisant de revoir d’anciens épisodes. Nouvel ennemi : Victor Zsasz, incarné par Anthony Carrigan (aperçu dans The Flash dans le rôle de Mist). Le célèbre tueur porte déjà vingt-huit cicatrices à son actif. Nul doute qu’il sera récurrent et son évolution très certainement intéressante.

Gotham Bruce Wayne(Dans la manoir Wayne, Gordon présente les rares policiers fiables à Bruce.)

Bullock est clairement mis en retrait durant l’épisode, ce qui n’est pas plus mal, et le duo Bruce/Alfred n’apparaît que rapidement. Si la scène est plutôt réussie (et permet de voir Alfred en grande forme), l’émotion est malgré tout absente. Ainsi, on se concentre vraiment sur tout le reste, avec une ambiance sonore et une musique plutôt tendues (excepté une sonnerie de téléphone, hilarante !). Tous les mafieux sont présents et la tentaculaire corruption de la ville davantage montrée. Sublime scène d’ailleurs que le la désertion du commissariat (cinquante personnes !) sur l’unique demande de Zsasz pour affronter Gordon.

Il va être difficile de mieux produire désormais, Gotham a largement eu le temps de faire ses preuves et cet épisode s’élève comme la pièce maîtresse de cette première saison, déjà arrivée à son premier tiers. Les deux prochains s’intitulent The Mask puis Harvey Dent, cela promet au moins un nouveau personnage emblématique, qui devrait logiquement se ranger du côté de Gordon.

Gotham mafia(Réunion de famille entre la mafia. Normal.)

Gotham – S01E06 : Spirit of the Goat

Page récapitulative de la série Gotham.

Gotham Spirit of the goat(La chèvre est en lui.)

[Histoire]
Bullock et Gordon enquêtent sur un tueur en série, « L’esprit du bouc ». Ce dernier a pourtant été tué il y a une dizaine d’années par Bullock, qui était alors loin d’être corrompu. Le serial-killer s’en prend uniquement aux aînés des familles riches de Gotham City

Le MCU trouve un témoin ayant vu Gordon tuer Copplebot quelques semaines plus tôt. Ce dernier retourne chez sa mère. Au GCPD, Nygma irrite une de ses collègues à propos de son rangement de dossiers et son attitude générale.

Gotham Bullock Gordon(Le binôme rend visite à l’ancien collègue de Bullock.)

[Critique]
Après deux épisodes très moyens, ce Spirit of the Goat relève très bien le niveau. Le côté poisseux et sombre revient en force grâce à un ennemi plutôt réussi. Dommage qu’il ne perdure pas et que sa véritable identité ne soit pas très crédible (en plus d’être prévisible). C’est le seul point faible de l’épisode (qui est un souci global de la série : pas d’épisodes qui se suivent avec le même méchant) avec le fameux témoin qui débarque de nulle part (les scénaristes auraient pu l’introduire dès la fin du pilote, cela aurait en plus produit un bel effet de surprise). On pourrait aussi, pour chipoter, revenir sur l’efficacité du médecin légiste incapable de voir une cicatrice récente sur un cadavre.

Pas de mafieux et de guerre des gangs non plus et ce n’est pas plus mal. Bruce Wayne et Alfred font une courte apparition, Catgirl aussi. C’est bien que tout cela soit en retrait, ça permet de se concentrer sur l’enquête de la semaine ainsi que, pour l’occasion, du personnage de Bullock, plus touchant qu’à l’accoutumé, et d’Edward Nygma. L’homme mystérieux est déjà un poil sociopathe et on s’attarde enfin sur lui. Certes il n’y a aucun subtilité : le point d’interrogation sur sa tasse, son badge E.Nygma, ses incessantes devinettes… mais en même temps le personnage n’a jamais cultivé un anonymat et il est connu pour cela, puisque son narcissisme est sa principale faiblesse. Pour l’instant il est peu sûr de lui et pas mauvais.

Gotham Nygma(Plus d’excuses pour ne pas savoir qui se cache derrière Nygma.)

Pas d’acte de cruauté de la part du Pingouin non plus dans l’épisode, lui aussi est quelque peu à l’écart, sa relation avec sa mère change du film de Tim Burton auquel on pourrait se référer. La fin, même si elle est présumable, est particulièrement excitante et on a hâte de voir la suite !

Gotham Penguin bain(Notons l’importance des mèches, même mouillées.)

Le Fils Prodigue

le fils prodigueArticle prochainement en ligne !

[Histoire – Prodigual]
Bruce Wayne est revenu à Gotham City, mais encore épuisé de ses combats contre Bane et Jean-Paul Valley/Azrael, il décide de laisser le costume de Batman aux mains de Dick Grayson, alias Nightwing, son tout premier Robin. C’est d’ailleurs avec le Robin actuel, Timothy Drake, que Dick va devoir gérer comme il peut ses conflits intérieurs et les diverses menaces qui pèsent sur la ville.

Ainsi, le nouveau binôme va se retrouver successivement face au Ventriloque, à Killer Croc, à L’Encaisseur et, surtout, à Double-Face. Ennemi juré de Dick Grayson depuis leur affrontement lors des premiers faits d’armes du rouge-gorge (voir Robin : Année Un).

[Histoire – Troika]
Bruce Wayne reprend définitivement sa cape et son masque, il améliore d’ailleurs son costume et son envie de provoquer la peur.

[Critique]
Le Fils Prodigue est un pavé qui ravira ceux qui ont aimés la saga Knightfall. Ceux qui ont eu un peu de mal à en venir à bout ne devraient pas non plus être en reste car le volume se lit beaucoup mieux que les indigestes tomes trois et quatre de la saga, qui étaient clairement de trop. Ceux qui n’ont pas du tout accroché à Knightfall peuvent en revanche faire l’impasse sur ce tome.

On retrouve en effet une succession de petites histoires mettant en scène le tandem Dick/Timothy, qui fonctionne vraiment bien et est très agréable à lire, face à plusieurs ennemis sans réelle menace importante. C’est là à la fois l’atout et le défaut du livre. On nous montre le quotidien nocturne des héros, la routine de descendre à la Bat-Cave puis aller en ville et rentrer. Mais cette redondance était plutôt rare avant la saga Knightfall, c’est quelque-chose qui peut plaire, qui montre un côté plus réel à la croisade. Tout comme elle peut lasser et agacer tant il ne se passe pas grand chose concrètement. Malgré tout il y a un fil rouge narratif, avec l’épopée de Double-Face.

Il est plaisant de revenir sur les quelques ennemis laissés à l’abandon : Killer Croc, le Ventriloque et L’Encaisseur, rare nouvelle tête à être restée en mémoire. Il était apparu pendant Knightfall et se démarquait des autres méchants plus ou moins ridicules. Il serait intéressant de voir comment Morrison traiterait ce personnage par exemple. Pour Double-Face c’est à double tranchant (sans mauvais jeu de mots) : il s’évade très facilement (une erreur administrative – sic) et son affrontement final n’est pas extraordinaire. Alors que pendant plusieurs chapitres on voyait sa folie exploser et le douloureux souvenir de Dick le hanter, on pouvait s’attendre à une fin explosive mais pas du tout… Du coup le personnage séduit mais son traitement beaucoup moins.

Dommage également la dernière partie du récit, Troika, un sombre complot russe avec des méchants anti-capitalistes (sic). L’occasion en revanche de voir à nouveau Bruce dans la peau de Batman, sans qu’on ait eu réellement d’explications sur ce qu’il était parti faire (et où). Le dialogue tendu entre lui et Dick est très bon, même si un peu tardif. On voit Jean-Paul brièvement, mais toujours pas d’Alfred ni de Bane.

Autre bonne chose : les chapitres sur Timothy Drake. Le jeune Robin oscille péniblement entre sa vie scolaire, le retour de son père, sa petite-amie et sa collaboration avec Batman. Les touches de fraicheur et d’humour qui parsèment ses propres histoires (qui se suivent avec le reste des arcs) sont très sympathique.

Graphiquement il y a une petite dizaine de dessinateurs qui officient sur tous les titres, il y a donc clairement un manque de cohérence visuelle, aussi bien dans les costumes que les visages (ou les coupes de cheveux). Ce n’est pas forcément gênant car ce qui prévaut et la dynamique de Batman/Robin, mais c’est tout de même un peu dommage.

Résumons : du potentiel un peu gâché, des conclusions intéressantes, un duo qui fonctionne très bien, un ensemble plus passionnant que Knightfall mais qui est encore loin d’être excellent.