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Gotham – S01E03 : The Balloonman

Page récapitulative de la série Gotham.

      gotham pyg balloonman (Balloonman a un faux air du professeur Pyg.)

[Histoire]
Un mystérieux « justicier », l’homme aux ballons, punit quelques crapules de la ville en les attachant à des ballons météorologiques qui les envoient dans les airs. Gordon et Bullock enquêtent.

Parallèlement, le Pingouin est de retour à Gotham City : « sa ville, sa maison, sa destinée ». Il compte bien reprendre petit à petit un peu de pouvoir et un nouvel homme de la mafia, Maroni, l’encourage presque dans cette voie.

Selina Kyle prouve à Jim Gordon qu’elle était présente lors du meurtre des parents de Bruce Wayne ; ce dernier se fascine pour le justicier de la ville.

Enfin, Mooney Fish révèlent aux agents Renee Montoya et Crispus Allen que Jim Gordon a assassiné le Pingouin et qu’il n’est donc pas aussi intègre qu’il prétend l’être.

Gotham Pingouin(Le Pingouin est de retour chez lui. Quid de sa caravane et son ancien proprio ?)

[Critique]
Pas mal d’intrigues diverses qui se relient plutôt bien pour ce troisième épisode. En quelques plans d’introduction, la corruption et la crasse de la ville sont montrées efficacement. Le fameux « Balloonman » est intéressant, son dialogue avec Gordon en fin d’épisode est totalement approprié. On aurait aimé une figure déjà connue au lieu de découvrir en même temps que les inspecteurs de qui il s’agit. Par ailleurs, son masque dans les premiers plans laissaient présager un éventuel professeur Pyg. Masque qui rappellera ceux des clowns de The Dark Knight ou encore celui de Batman sur le sol dans The Dark Knight Rises.

Gotham Maroni(Maroni, alias David Zayas, la bonne idée de casting !)

Les petites histoires de chacun continuent tranquillement. Une fois encore le binôme Gordon/Bullock est séduisant même si plutôt convenu et le Pingouin vole toujours la vedette à chacune de ses apparitions. Du côté de la pègre c’est David Zayas (excellent choix, l’acteur a joué notamment dans Dexter et Oz) qui débarque en Maroni. Le trio avec Falcone et Fish Mooney promet de belles scènes. Comme l’épisode précédent, Bruce Wayne voue déjà un grand intérêt à l’injustice et les combats, sa relation avec Alfred diffère de ce que l’on connaît et c’est un point positif.

Gotham Renee Barbara(On se demande vraiment quel secret partage les deux femmes…)

Toujours pas de « gros fil rouge narratif à suivre », comme dans l’épisode précédent nous avons un ennemi/une enquête par épisode, en plus des évolutions respectives de chaque personnage (Gordon, Kyle, Le Pingouin, Wayne…). Un choix qui permet de poser des bases et prendre son temps mais hélas donnent un côté moins immersif.

Gotham Alfred Bruce(Alfred et Bruce jouent à D’Artagnan.)

Autres défauts : les effets spéciaux des hommes emportés par les ballons (voir en bas de l’article) et la scène entre Barbara et Renee, totalement prévisible d’une part et dénuée d’émotions et d’empathie pour l’une des femmes d’autre part, dommage.

Gotham Bullok Gordon(Le tandem Bullock/Gordon est toujours efficace.)

Un bon épisode où chacun suit sa route, ce n’est pas parfait loin de là mais le plaisir est toujours présent et c’est le principal ! Par ailleurs, la fin de l’épisode est excellente, le dernier plan donne vraiment envie pour la suite, c’est très bien exécuté et on se plaît à imaginer une alliance entre ces deux personnages. Ce serait inattendu et excitant.

gotham ballon(Bertrand Picard peut aller se rhabiller.)

Gotham – S01E01 : Pilot

Page récapitulative de la série Gotham.

Gotham City

(Premier plan de la métropole, qui rappelle celle des films de Christopher Nolan.)

Difficile de dresser un premier petit bilan après presque cinquante minutes de Gotham, tant il faut prendre en compte plusieurs choses et avoir un léger recul.

Tout d’abord, garder en tête que la série est une adaptation qui puise ses sources dans l’univers général de Batman mais pas dans un comic en particulier (à part peut-être Gotham Central), donc il ne faut pas espérer voir une mise en scène d’un ouvrage spécifique et avoir à l’esprit que les scénaristes sont totalement libres d’adapter à leur convenance les origines d’un protagoniste par exemple (toutes proportions gardées évidemment), un peu à l’instar de Walking Dead. Il faut aussi réussir à séparer sa critique personnelle en tant que « fan de Batman » mais aussi de « série télévisée ». Pas forcément si simple, aux premiers abords, car sans l’habillage Gothamien la série pourrait ressembler à une quelconque série policière. Il faut donc lui trouver une personnalité, un style propre à elle, ce qu’elle réussit plutôt bien en mélangeant les styles, en plus de soigner ses divers protagonistes originaux.

Gotham Gordon

(Ben McKenzie interprète James Gordon, bien mais pas encore au point.)

Cet épisode pilote est pour l’instant très convaincant. Il s’ouvre sur le meurtre des parents de Bruce Wayne (David Mazouz – correct mais sans plus), une scène techniquement ratée, peu émouvante, c’est dommage. Puis l’enquête pour découvrir l’assassin débute. Une investigation menée par le jeune James Gordon (Ben McKenzie – agréablement convaincant mais doit développer une plus grosse palette d’émotions), fraîchement débarqué dans Gotham, et son partenaire Harvey Bullock (Donal Logue – bien à l’aise dans le rôle). Ce dernier est un flic ripoux, corrompu et lâche.

Après une enquête rapidement menée et plutôt convenue, tout s’emballe suite à des déclarations du Pingouin (Robin Taylor – génial dans le rôle) à Renée Montoya (Victoria Cartagena), elle aussi policière mais dans un autre service. Gordon, qui a promis au jeune Bruce d’arrêter l’assassin de ses parents, doit affronter la face cachée de Gotham, les terribles Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) et Carmine Falcone (John Doman), et tenter de rester loyal envers ses idéaux et ses convictions, ce qui ne sera pas si simple…

Gotham Fish Bullock

(Bullock et Fish Mooney (Jada Pinkett Smith), personnage conçu pour la série.)

Premier point positif : la corruption, le côté mafieux et les trafics en tout genre sont une réussite. C’est d’ailleurs une tendance dont la ville rend bien écho. La métropole est rongée par le mal, relativement sombre (très peu de scènes ont lieu en journée), son rendu esthétique est proche des films de Nolan, c’est à dire un New-York ténébreux et intemporel.

« En plus des milliers de scènes tournées dans la ville même, j’ai demandé au département des effets spéciaux de créer tout un ensemble d’immeubles dans le style de Dickens et du Londres de l’époque victorienne, explique dans une interview David Cannon. Nous avons donc New York tel que nous la connaissons, mais stylisée, à la fois fantômatique et fantasmagorique, où tout peut arriver». Et le créateur Bruno Heller d’ajouter: « Nous devions nous démarquer des grands films de cinémas et des héros costumés dont on a déjà vu mille interprétations différentes. Sur quoi pouvions-nous alors nous reposer pour construire notre série : la ville ». [Source : Le Figaro]

Gotham Crime Alley

(Scène fondamentale dans la mythologie de Batman. Hélas plutôt ratée.)

Autres bons points : le binôme de flics, fonctionnant sur le schéma classique du jeune idéaliste et du vieux corrompu, fait mouche et l’évolution du duo risque d’être intéressante. Techniquement, au-delà d’une direction photographique bien menée pour une série du genre (et production de ce calibre), la mise en scène est relativement classique mais efficace, avec quelques plans originaux lors d’une course-poursuite. Gotham se doit de séduire un large public, l’équipe ne prend donc pas de risque à tenter des plans plus travaillés ou à tomber dans un scénario plus noir. Quelque part c’est dommage mais l’épisode est tout de même très prometteur ; la série a du potentiel, espérons qu’elle l’utilise intelligemment. La relation entre Bruce et Alfred (Sean Pertwee) est inattendue, plutôt autoritaire l’un envers l’autre. Un aspect inédit également plaisant.

Le casting est efficace dans l’ensemble, quelques doutes tout de même à propos du jeu du jeune Bruce (David Mazouz) et de Barbara (Erin Richards), la compagne de Gordon. Côté déceptions on ajoutera d’éventuelles incohérences (Gordon à priori nouveau venu dans la ville mais son père y était procureur…). L’épisode souffre aussi d’un enchaînement trop rapide de plusieurs éléments : beaucoup d’ennemis, présents ou futurs, sont dévoilés (voir ci-après), ce qui peut en agacer certains, Le Pingouin est déjà affublé de ce surnom sans savoir pourquoi, et la thématique de la peur à surmonter déjà présente chez Bruce. Il y a presque une impasse sur son deuil et la tristesse. Tout s’enchaîne donc un peu trop rapidement en un seul épisode.

Gotham Penguin Pingouin

(Le Pingouin (Robin Taylor – excellent) est l’atout incontestable de cet épisode.)

Vingt-quatre heures après la diffusion du pilote (qui a réuni presque huit millions de téléspectateurs outre-Atlantique, un démarrage correct), beaucoup de critiques saluaient l’ambiance convaincante de la ville, les jeux d’acteurs de Logue et Taylor (Bullock et Le Pingouin) mais dénonçaient un afflux de « fan-service », ces courtes scènes desservant l’intrigue générale de l’épisode uniquement pour faire plaisir aux fans de Batman. Revenons sur les trois séquences concernées.
• La jeune Selina Kyle (Camren Bicondova), déjà voleuse et féline, est témoin du meurtre des parents de Bruce. Elle apparaît en début et fin d’épisode, plutôt en retrait, observant discrètement. Premier changement dans la mythologie du Dark Knight : un témoin oculaire lors de l’assassinat de Thomas et Martha Wayne ! Et pas des moindres puisqu’il s’agit de la future Catwoman. Cela laisse présager un futur intéressant, elle pourrait être capable d’identifier le tueur, d’aider Gordon ou Bruce. Une romance entre elle et le jeune Bruce ne serait en revanche pas forcément pertinente ou alors à très bien construire, ce qui est délicat.
• Seconde scène : l’apparition furtive d’Edward Nygma (Cory Michael Smith), le futur Sphinx/homme-mystère, déjà porté sur les devinettes. L’intérêt ici n’est pas « que d’assurer le fan-service » mais de montrer que Nygma travaille pour la police de Gotham ! Là aussi c’est un aspect du personnage qui est remanié et pourra être intéressant (on pressent un début de haine contre Gordon). Par ailleurs, Nygma sera donc beaucoup plus âgé que Batman, chose aussi inédite jusqu’ici, mais cela n’est pas un problème si la suite est bien écrite.
• Enfin, dernière apparition à priori sans intérêt : Ivy Pepper, nouvelle identité pour une petite fille arrosant les plantes (Poison Ivy donc). Là aussi on pourrait trouver un côté trop facile à cette façon de faire, hors on sait grâce à cela les conditions d’enfance de la future biologiste (si elle le devient) : un père violent, des policiers qui le tuent alors qu’il était innocent, etc. Ce sont des éléments qui sont à prendre en compte et qui devront confirmer leur statut par la suite. Il est évident que si à chaque épisode il y a une apparition ou deux comme celles-ci, et qu’elle tarderaient trop à servir l’intrigue générale de la saison et de la série, il y aurait une petite frustration.

Mais globalement, ces scènes de « fan-service » occupent seulement deux à trois minutes de la durée totale de l’épisode (qui en contient une cinquantaine). Certes il est dommage de ne pas les introduire plus subtilement et lentement, mais n’oublions pas qu’un épisode pilote se doit de séduire en premier la chaîne et les producteurs, avant d’avoir le feu vert pour continuer. Gageons donc que la suite ait une approche plus délicate quant à ces vilains.

Gotham Nygma

(Edward Nygma, futur Sphinx/Homme-mystère, travaille pour la police.)

Autre élément destiné aux fans : un potentiel candidat dans le rôle du Joker (ici, un comique passant une audition chez Fish). Les scénaristes diffuseront dans chaque épisode une référence au Joker, de quoi se creuser les méninges.

Premier bilan plutôt positif donc, beaucoup de bon et un peu de moins bon, mais surtout énormément de potentiel à exploiter. Il est toujours excitant de découvrir sur un nouveau support artistique une de ses passions en bande dessinée, ici c’est bien le cas !

NB : Les prochains articles seront moins longs et rédigés davantage avec le schéma classique du site : Histoire/Résumé sans spoilers puis critique détaillée.

Retrouvez la page consacrée à la série ici : Gotham.

Avez-vous aimé cet épisode ? Plutôt déçu, convaincu ? N’hésitez pas à commenter !

Gotham City Water