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Batman – Dark Knight III : Les couvertures

Pour la sortie de l’intégrale de Dark Knight III, Urban Comics propose un très bel ouvrage intitulé Batman – Dark Knight III : Les Couvertures. Il est limité à 2.000 exemplaires, coûte 29€ et compile plus de 150 couvertures (qui ont illustrées les différents chapitres de DKIII) dessinées par près de 70 des grands noms de l’industrie : Frank Miller bien sûr, mais aussi Andy Kubert (qui s’occupait justement des dessins du troisième volet), Gabriele Dell’Otto, Gary Frank, Jim Lee, Greg Capullo, Lee Bermeko, Neal Adams, Klaus Janson (célèbre encreur de la saga), Darwyn Cooke, Tony S. Daniel, David Finch, Dave Gibbons, Patrick Gleason, Jae Lee, Sean Murphy, Paul Pope, Ivan Reis, Frank Quitely, Eduardo Risso, Tim Sale, John Romita Jr., Bill Sienkiewicz…

Des croquis de recherches, des crayonnés et couvertures en noir et blanc sont aussi de la partie ainsi que les courtes biographies de chaque artiste. Le célèbre encreur Klaus Janson signe une nouvelle préface inédite.

Le nom de Frank Miller trône fièrement sur le recueil mais un peu « à tort » car c’est une grande galerie de nombreux dessinateurs qui se succèdent. Les couvertures de Miller sont d’ailleurs les moins « réussies » (l’homme a perdu de sa superbe depuis longtemps côté pinceaux). Peu importe, ce beau livre est une petite pépite indispensable pour tous les collectionneurs de comics du Chevalier Noir

Page récapitulative du « Dark Knight Universe » de Frank Miller

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Page récapitulative du « Dark Knight Universe » de Frank Miller

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Gotham – S05E03 : Penguin, our Hero

Page récapitulative sur Gotham

[Histoire]
L’armée du Pingouin, principalement composée d’un personnel docile et apeuré tombe de fatigue ou s’enfuie vers « le Paradis », lieu créé par James Gordon (en vérité un refuge pour tous les citoyens avec des lits, des vivres… — citoyens qui ignorent d’ailleurs que le gouvernement les a définitivement abandonnés). Le Pingouin compte donc s’en prendre au policier…

Selina Kyle est guérie et semble avoir développé quelques super-pouvoirs… Elle cherche à retrouver Jeremiah (qui lui avait tiré dessus) et se rapproche de plus en plus de Bruce Wayne. Les deux s’associent et leur enquête les mène à une église vouant un culte à Jeremiah.

[Critique]
La relation entre Selina et Bruce est au cœur cet épisode. Sans surprise, c’est donc relativement moyen. Leur premier combat en binôme n’est malheureusement pas très crédible : comme toujours, les deux acteurs moyens « surjouent » et côté cohérence, Bruce qui se débarrasse à mains nues d’une douzaine de brutes épaisses armées semble peu plausible. Celui de Selina face au leader d’une bande de criminels est lui aussi pas forcément crédible).

Ce leader ressemble furieusement au « chef des mutants » créée par Frank Miller pour The Dark Knight Returns. Il s’agit donc d’un hommage, ou plutôt de son adaptation télévisuel — respectueuse du look mais réduisant le personnage à un idiot musclé qu’on croise éphémèrement.

Le reste de l’épisode est centré sur la dualité entre le Pingouin et Gordon. Un « jeu » classique de la fiction qui permet d’apprécier le rôle du Pingouin, envieux d’être respecté et craint, détestant ne pas être aimé et trahi. Un côté appréciable mais franchement « déjà-vu » à de multiples reprises dans Gotham.

De maigres réussites tout de même : on retrouve aussi l’assistante de Jeremiah, personnage féminin toujours aussi mystérieux — une « proto Harley Quinn » ? Le show est de plus en plus sanglant (on ne compte plus les cadavres et les scènes violentes voire « perturbantes », incluant une séquence de roulette russe géante entièrement puisée dans l’excellent film 13 Tzameti). Malheureusement, il y a toujours un décalage entre cette noirceur (et son traitement) et le casting jeune ou peu charismatique, trop « propre », qui empêche d’être prise au sérieux…

En conclusion, un épisode peu palpitant (à part les séquences « dans la piscine »), ponctué d’incrédibilités et de clichés — les discours sur l’espoir et la survie sont déjà lourds alors qu’on est seulement au troisième épisode. Il n’en reste plus que neuf pour conclure la série et on a déjà l’impression qu’elle s’est engouffrée dans ses classiques situations ou lieu d’apporter une certaine originalité…

Gotham – S05E02 : Trespassers

Page récapitulative de la série Gotham.

Après un premier épisode efficace et plutôt réussi, que vaut le deuxième de cette cinquième saison ?

[Histoire]
Pour sauver Selina Kyle, Bruce Wayne doit trouver « la sorcière », en réalité… Poison Ivy !

Barbara Kean essaie de se remettre de la mort de Tabitha (tuée par le Pingouin dans l’épisode précédent).

James Gordon et Harvey Bullock enquêtent sur une exploitation d’enfants retenus prisonniers et forcés de creuser un tunnel par un groupe de mercenaires — mené par un certain Sykes — apparemment ceux-ci sont touchés par une maladie qui les oblige à porter des masques à gaz (projetant un antidote) en continue.

Le Sphinx essaie de comprendre ce qu’il fait « la nuit » quand il ne se contrôle pas puisqu’il se réveille systématiquement sans se souvenir de ses actions de la veille…

[Critique]
Le sang coule sans retenue, la série ne traîne plus en longueurs inutiles (normal, elle a été raccourcie de moitié) et… l’ensemble fonctionne plus ou moins. Comme toujours, David Mazouz (Bruce Wayne) et Barbara Kean (Erin Richards) plombent le show à cause de leur moyen jeu d’acteur et l’écriture de leur personnage. Ils occupent un bon quart (voire un petit tiers) de l’épisode, donc toute cette partie est la moins réussie. Le reste se regarde sans déplaisir : de bonnes scènes d’action, quelques angoisses bien ficelées, chaque personnage avance de son côté, etc.

Paradoxalement, la fiction met en avant la situation inédite du no man’s land sans pour autant que le spectateur constate un réel changement par rapport à un épisode des précédentes saisons — comprendre : la ville semble être la même qu’elle soit coupée de tous ou non… Cela aurait pu se dérouler dans une autre saison que, in fine, ça n’aurait pas changé grand chose. Ce n’est pas bien grave en soi mais il y a peut-être des améliorations à effectuer sur ce point. Côté incohérence, on s’étonne — justement — de voir autant de citoyens vivre visiblement « correctement » en se détendant dans le night club de Barbara par exemple !

Pour l’anecdote, on retrouve deux rôles aperçus brièvement fin de saison quatre : Mother et Orphan (ce dernier est le futur père de Cassandra Cain, alias une Batgirl), plus ou moins puisés dans la série de comics Batman & Robin Eternal.

La grande gagnante de cet épisode reste la photographie, aussi soignée qu’à l’accoutumée voire davantage ! Quelques beaux cadrages, une ambiance anxiogène crédible et, bien sûr, un travail sur la lumière très léchée et particulièrement efficace.