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Justice League – Tome 6 & 7 : Le Règne du Mal (Forever Evil)

Cet article revient sur l’évènement Forever Evil à travers les futures publications en librairie que seront les tomes 6 et 7 de la série Justice League, intitulés Le Règne du Mal. Ceux-ci comprendront les chapitres #01 à #07 de la série éponyme Forever Evil, ainsi que les chapitres #24 à #29 de la série Justice League. Ils contiendront également un chapitre sur La Société Secrète et un sur Black Adam. Tous sont actuellement publiés dans Justice League Saga et le magazine Forever Evil.

En outre, ce billet fait directement suite à La Guerre des Ligues (Trinity War) et, pour ceux qui préfèrent se restreindre uniquement à l’univers de Batman, il fait écho à Villains Month et Arkham War.

[Article en cours d’écriture]

justice league le règne du mal[Histoire]
Le Syndicat du Crime a envahit la Terre et la Ligue de Justice a disparu ! Cette équipe est une sorte de version « maléfique » de la Justice League, ses membres sont un reflet violent des héros de l’univers DC Comics (voir L’Autre Terre pour une description plus précise).

Ultraman déplace la lune devant le soleil plongeant ainsi la planète dans l’obscurité totale. Lui et ses équipiers, Owlman, SuperWoman… libèrent tous les détenus des prisons et des asiles dans la foulée (voir Arkham War). Ils demandent à tous les « méchants » de se joindre à eux, kidnappent Nightwing et révèlent son identité au monde entier !

La seule résistance pourrait bien émerger de… Lex Luthor. L’éternel rival de Superman s’est en effet caché et gardait deux atouts dans sa manche : une prodigieuse armure et un clone peu avancé de l’Homme d’Acier (Bizarro). À sa lutte se joindront Black Adam, l’ennemi juré de Shazam, Sinestro, l’ancien Green Lantern, Captain Cold, membre des Lascars, ainsi que d’autres ennemis des super-héros mais également… Batman et Catwoman. Le duo est à priori seul rescapé de La Guerre des Ligues. L’homme chauve-souris a lui aussi quelques secrets qui pourraient bien renverser la situation !

Par ailleurs, on découvre les vies respectives de certains membres du Syndicat du Crime sur leur ancienne planète : Owlman et l’Outsider, Ultraman, etc.

[Critique]
Plus réussi que La Guerre des Ligues (qui instaurait une bonne mythologie dans l’univers, grâce à Pandora, à la nouvelle Ligue de Justice d’Amérique mais qui décevait un peu par la fin), Forever Evil est sincèrement une agréable découverte. Le sujet était un peu « facile », pas forcément bien amené mais les conséquences et les différentes histoires qui en découlent sont bien menées. Si la série principale, Forever Evil, suit principalement Lex Luthor et, peu à peu, quelques autres personnages emblématiques, elle ne fait pas office de « fourre-tout » et conserve un statut indépendant.

L’association avec la série Justice League (centrée sur Le Syndicat du Crime puis Cyborg et enfin les Metal Men) est évidemment un atout, mais celle-ci s’avère moins prenante que la série Forever Evil. Évidemment, lire toutes les autres séries impactées décuple le plaisir : Arkham War, A.R.G.U.S., et Rogues Rebellion pour les principales, mais aussi les chapitres consacrés aux ennemis dans le cadre du Villains Month, comme Black Adam présent dans l’ouvrage, mais également Black Manta, L’Épouvantail… et ainsi de suite, les principaux étant présents dans les magazines Forever Evil et Justice League Saga (et Batman Saga Hors-Série #5). Voir le bonus en fin d’article pour plus de détails.

À l’inverse de La Guerre des Ligues, la lecture de ces deux tomes ne nécessitent pas un gros travail en amont (avec la Ligue des Ténèbres ou Shazam par exemple). Il est en revanche conseillé de lire L’Autre Terre, qui explore davantage cette autre ligue « maléfique » dans laquelle ont été puisée les auteurs. Même si les deux récits n’ont rien à voir en terme d’histoire ou de chronologie, cela permet de se familiariser avec la bande d’Ultraman et la vision chaotique de leur Terre d’origine.

David Finch s’occupe de la série Forever Evil, il n’est pas au meilleur de sa forme mais l’ensemble est relativement correct.

Conséquences & évolutions (spoilers)
La fin de cet immense cross-over marque plusieurs éléments : Shazam intègre La Ligue de Justice, Lex Luthor veut également en faire partie (mais personne n’a confiance en lui), Captain Cold devient un héros malgré lui. Luthor connaît l’identité de Batman, ayant fait le lien avec celle de Nightwing. Ce dernier abandonnera d’ailleurs le masque pour devenir agent de Spyral (à découvrir dans le trentième et dernier chapitre de la série Nightwing).
La Ligue de Justice d’Amérique n’existe plus (voir ci-après), Green Arrow tente vainement d’en monter une nouvelle, Stargirl et Le Limier Martien souhaitent en fonder une mais dans un espace plus riche : l’univers cosmique (à découvrir dans Justice League United, une nouvelle série).
Lex Luthor ayant sauvé le monde, il atteint le statut « d’homme bon et bien », mais le conservera-t-il ? Ses entreprises LexCorp veulent un partenariat avec Wayne Enterprises. D’autres méchants habituels vont peut-être revoir leur position suite au chaos qui régna.
À Gotham City à priori tout est redevenu « normal », ce qui est clairement… dommage. La fin d’Arkham War est décevante, et -pour l’instant- aucune conséquence directe de Forever Evil, à part pour Nightwing.

  – BONUS –

Arkham War : Bane et un ergot affrontent les fous d’Arkham dans un Gotham City anarchique.
La critique est en ligne.
A.R.G.U.S. : Steve Trevor fait équipe avec Killer Frost. Sa mission : mettre le président des États-Unis (Barack Obama lui-même !) en sécurité dans une pièce secrète puis secourir la Justice League.
Un récit plutôt confus et peu passionnant mais qui lève le voile sur les véritables origines de l’A.R.G.U.S. ainsi que son dessein.
Rogues Rebellion : Les Lascars, des ennemis de Flash, refusent de détruire leur ville et se rallier au Syndicat du Crime. La bande, menée par Captain Cold, devient donc activement recherchée !
Une très bonne surprise, drôle, avec une équipe de « méchants » qui sort des sentiers battus. Bien loin d’un manichéisme classique, les membres sont attachants et ce point de vue original mérite le détour. De plus, deux chapitres se déroulent à Gotham City : l’un avec Poison Ivy, l’autre avec le duo Mister Freeze et Gueule d’Argile. Cela permet de montrer une légère « extension » à ce qu’il se déroule dans la métropole, en plus des évènements d’Arkham War. Une armée de Man-Bat est également de la partie. Un des rares comics a abordé, discrètement, l’homosexualité.
Justice League of America : Le Limier Martien et Stargirl visitent une sorte de prison « mentale » dans laquelle se trouvent les membres de la Ligue de Justice. Apparemment immunisés, les deux anciens compères de la Ligue de Justice d’Amérique doivent aussi s’affronter psychiquement et découvrir comment aider leurs partenaires, prisonniers de l’esprit de Firestorm. Ils affrontement éphémèrement Gueule d’Argile à Gotham.
Étonnamment « spirituelle » et inattendue, cette suite de la série (qui porte peut-être injustement ce nom) ajoute une pierre à l’édifice plutôt originale. C’est aussi un des rares récits dans lequel on sait concrètement ce qu’il est advenu de la Ligue de Justice pendant le règne du mal sur la Terre. Stargirl prend de l’importance et le personnage est très attachant. À noter que la série se termine définitivement et que la suite sera à découvrir dans Justice League United.
Suicide Squad : Prochainement.
Blight / L’Ombre (Justice League Dark / Phantom Stranger / Constantine et Pandora) : Prochainement.

Tous les chapitres de ces histoires ont été publiés dans les magazines Justice League Saga, Forever Evil et DC Saga Présente. Pour l’instant sont prévus en librairie uniquement les deux tomes de Justice League reprenant les séries chroniquées dans cet article (cf. détail ci-dessous).

► Justice League – Forever Evil 1/2 : sortie prévue le 7 novembre 2014.
(Forever Evil #1-4, Justice League #24-25, Justice League #23.4 : Secret Society, Justice League of America #7.4: Black Adam)
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Justice League – Forever Evil 2/2 : sortie prévue le 9 janvier 2015.
(Forever Evil #5-7, Justice League #26-29)
• Précommander sur amazon.

Justice League – Tome 4 : La Ligue de Justice d’Amérique

Batman fait partie de La Ligue de Justice (Justice League), il est parfois mis en avant dans leurs histoires (comme dans La Tour de Babel).
Mais une autre ligue existe : La Ligue de Justice d’Amérique (Justice League of America). Dans la version New 52 (la Renaissance de DC Comics), c’est Catwoman qui intègre leur équipe dans un but bien précis. La féline a un rôle plus important que les autres membres (comme c’est souvent le cas pour le Chevalier Noir dans sa propre ligue) c’est pour cela qu’on en parle ici.
De plus il est conseillé d’avoir lu cette série avant d’entamer Trinity War.

justice league of america[Histoire]
Le gouvernement a conçu l’A.R.G.U.S. (Agence de Recherche sur les Groupes Unissant des Surhumains), dirigé par la très sévère Amanda Waller. Celle-ci remplace Steeve Trevor, ancien agent de liaison qui gérait comme il le pouvait La Ligue de Justice et ex petit-ami de Wonder Woman. Steeve est convoqué par Amanda pour s’occuper d’une nouvelle équipe : La Ligue de Justice d’Amérique.
En effet, afin de contrer La Ligue de Justice, si celle-ci devient incontrôlable, une autre Ligue doit être capable de les arrêter, de les affronter et d’être aussi puissant qu’eux. Il ne faut donc pas n’importe quels super-héros, il faut… les plus dangereux !
De plus, la popularité de La Ligue de Justice est en baisse et les citoyens n’ont plus vraiment confiance en eux (suite, notamment, aux derniers évènements survenus dans l’attaquedes Atlantes — Justice League : Tome 3 – Le Trône d’Atlantide).

La Ligue de Justice d’Amérique se compose de l’extra-terrestre invincible, invisible et capable de lire les pensées, Le Limier Martien (pour contrer Superman), de la grosse brute Hawkman (pour affronter Aquaman), de la redoutable tueuse à gages Katana, qui manie le sabre avec brio (pour faire face à Wonder Woman), le jeune Vibe, qui découvre ses pouvoirs de vibrations (capables de stopper Flash), un nouveau Green Lantern, recherché par la justice (qui pourra donc se dresser contre l’autre Green Lantern), la belle et populaire Star Girl (qui devrait facilement venir à bout de Cyborg), et enfin, pour se dresser contre Batman, c’est dans un premier temps Green Arrow qui est envisagé, mais c’est finalement Catwoman qui rejoindra les rangs, seule personne, selon Trevor, à connaître réellement le Dark Knight.

Une fois l’équipe au complet, à qui on cache évidemment toutes ces basses intentions (seul Le Limier Martien en a conscience) celle-ci est dévoilée au grand jour pour rassurer la population. Elle enquête ensuite sur la Société Secrète. Green Arrow s’était infiltré dans cette mystérieuse organisation dont l’inconnu à sa tête a engagé le Professeur Ivo pour créer de nouveaux êtres surpuissants. D’autres ennemis de seconde zone ont rejoint cette Societé Secrète dont L’Épouvantail. C’est Catwoman qui est chargée, à son tour, de s’infiltrer et jouer les agents double. Pour cela elle se fait volontairement enfermer dans l’Asile d’Arkham.

La Ligue de Justice d'Amerique[Critique]
Ce récit est totalement abordable par un novice et ravira les fans qui connaissent déjà l’univers. Beaucoup plus sombre que La Ligue de Justice, celle-ci se veut de toute façon plus dangereuse, on y découvre chaque héros grâce à une courte présentation mais très efficace. Sur les huit personnages de cette équipe atypique, une moitié est en retrait (Green Lantern, Vibe, Star Girl et Katana) et l’autre plus en avant. C’est ce qui nous intéresse ici. Le Limier Martien a beau être un extra-terrestre, il n’en demeure pas moins une figure puissante pleine d’humanité et d’abnégation. Les trois back-up qui lui sont consacrés sont une excellente idée et permettent de mieux cerner cet héros.

Le colonel Steeve Trevor, Green Arrow et Catwoman sont humains et ne sont pas dotés de super-pouvoirs (comme Batman donc). Green Arrow est le pendant plus joyeux du Dark Knight (de l’aveu même de son créateur) : un homme riche qui combat avec plein de gadgets, à commencer par son arc et ses nombreuses flèches différentes. Steeve Trevor, quant à lui, doit gérer cette nouvelle Ligue, c’est un militaire intelligent, intègre, une pièce maîtresse de l’histoire. En effet, c’est lui qui va recruter personnellement Catwoman, lui qui est ami avec Green Arrow (qui est un peu l’outsider de Ligue de Justice d’Amérique) et lui qui est dans les confidences du Limier Martien.

Justice League CatwomanCatwoman intègre donc cette nouvelle Ligue mais pas aux yeux du public, son personnage étant clairement une criminelle et ne devant pas être associée à l’image des nouveaux super-héros défendant l’Amérique. Elle va donc jouer double-jeu afin d’intégrer La Société Secrète. C’est pour toutes ces raisons qu’on va suivre davantage la féline dans une petite partie de l’histoire, ainsi que son étrange lien avec Le Limier Martien dans les back-up.

Retrouver Catwoman dans ce contexte si particulier, une voleuse de Gotham dans un univers plus vaste face à des ennemis surpuissants, est réjouissant et évidemment, des allusions à Batman parsèment le récit. L’évasion de l’asile d’Arkham est détaillé dans Catwoman #19, un chapitre pour l’instant inédit en France mais qui sera sans doute publié dans le troisième ou quatrième volume de la série Catwoman. Une fois incarcérée, c’est Black Mask (voir Dans l’abîme) et Vortex qui l’aideront à organiser sa fuite. La facilité d’évasion est plutôt décevante : l’héroïne est enfermée avec son costume, donc ses griffes aux diamants permettant de couper du verre, Black Mask lui dévoile un passage secret (sic) et Vortex la remercie de lui avoir indiqué de ne plus prendre ses médicaments afin de retrouver sa force (re-sic). Malgré cela, ce chapitre s’intercalerait bien dans ce tome.

Justice League of AmericaCette nouvelle ligue fonctionne donc très bien, dommage qu’une partie soit un peu en retrait, mais en cinq chapitres il est difficile de traiter tout le monde à égalité. En tout cas il y a de l’action, des rebondissements, de superbes planches et un scénario qui tient la route et dont on veut connaître la suite, bref un bon comic !

David Finch s’occupe des dessins des trois premiers chapitres, son style est parfait et le rendu final nickel. Cet artiste a œuvré sur la série Batman – Le Chevalier Noir et le one-shot (décevant) La Nouvelle Aube. Il est d’ailleurs meilleur dessinateur que scénariste, poste occupé ici par par Geoff Johns (Batman : Terre-Un), qui assure également l’écriture de la série Justice League depuis son relaunch. Il sait donc où il va, en ayant notamment indiqué des éléments annonçant Trinity War (La Guerre des Ligues) et Forever Evil, à la fois dans sa série La Ligue de Justice mais également dans celle-ci : La Ligue de Justice d’Amérique. Brett Booth dessine les deux derniers chapitres, c’est un peu moins beau que Finch mais reste largement agréable quand même.

Justice League Amerique Scarecrow Epouvantail

Pour l’anecdote, le premier chapitre s’est écoulé à plus de 300.000 exemplaires aux États-Unis (avec une couverture différente pour chaque état), un record qui n’avait pas été égalé depuis 1996 !
À noter également, le « prologue » de cette série était le back-up du chapitre #13 de Justice League (En Froid) dans DC Saga #15, montrant Trevor et Green Arrow discuter dans un bar.

Hawkman[À propos]
Publié en France par Urban Comics le 13 juin 2014 et dans Justice League Saga #1 à #5 (novembre 2013 à mars 2014).

Scénario : Geoff Johns
Dessin : David Finch (#1-3) Brett Booth (#4-5)
Encrage : Sonia Oback (#1-#2) avec Jeromy Cox (#1) Richard Friend et David Finch (#3) Norm Rapmund (#4-5)
Couleur : Rod Reis (#1-3) avec Nathan Eyring (#1) Andrew Dalhouse (#4-#5)

Titre original : Justice League of America : World’s most dangerous
Titres des chapitres  : Les plus dangereux du monde (chap. #1 à #5).

Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Edmond Tourriol

Première publication originale dans Justice League of America #1 à #5 (avril à août 2013).

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Batman – Tome 5 : L’An Zéro (2ème partie)

Le cinquième tome de la série Batman sortira courant 2015, certainement au printemps. Il fait suite au tome quatre qui proposait la première partie de L’An Zéro. Pour l’instant, sa composition complète est inconnue mais elle aura au moins la deuxième et troisième partie de la saga, à savoir Cité des Ombres et Cité Sauvage.
Le chapitre #25 se répercutant dans d’autres séries, peut-être que certaines seront publiées également (voir les bonus en bas pour ce détail). Cet article propose dans un premier temps le résumé et la critique de Cité des Ombres puis dans un second temps celui de Cité Sauvage.

Comics Batman 03 L'An Zero 2

Batman – Tome 4 : L’an Zéro (1ère partie)
Contient : Cité Secrète (#21 à #24) + Batman #0
Batman – Tome 5 : L’An Zéro (2ème partie)
Contient : Cité des Ombres (#25-27 + #29) + Cité Sauvage (#30-33)

Zero Year Gordon Wayne Snyder#25 à #27 et #29 • Suite et fin de Cité des Ombres (Dark City)

[Histoire]
Le Sphinx plonge le pays dans un noir total, sans électricité et à l’approche d’une grosse tempête. Pendant ce black-out, à Gotham City, Batman réussit à échapper de la police grâce à sa Batmobile.

Après le meurtre du Dr Kelver, dont Pamela Isley (future Poison Ivy) était l’assistante, une nouvelle menace surgit : le Docteur LaMort. À l’allure squelettique et repoussante, l’homme-monstre souhaite tuer Bruce Wayne. Ce dernier rend visite à Lucius Fox

Zero Year Doctor Death[Critique]
Après d’excellents début (comme toujours chez Snyder), tout retombe immédiatement à plat. La faute à des ennemis improbables, des monstres qui viennent casser la structure réaliste imposée jusqu’ici, et à une sous-exploitation du Sphinx, dont le but est relativement confus. Garder en vie uniquement les citoyens de Gotham intelligents ? Donc en essayant de voir qui arrivera à se sortir de son tsunami ? Bizarre…

Ces quatre chapitres sont trop longs, un peu indigeste. Il y a toujours l’excellent travail de Greg Capullo bien sûr, et surtout du coloriste Fco Plascencia. L’association des deux rend hommage à l’âge d’or du Chevalier Noir (comme dans le chapitre précédent) ainsi qu’aux ouvrages de Frank Miller, comme le prouvent certaines images d’illustration de cet article.

Zero Year Dark KnightLe personnage de Gordon est finalement celui qui s’avère le plus intéressant, ses premières collaborations avec Batman sont ainsi dévoilées. Il y a un côté bancal dans cette structure : une rage insouciante de Bruce Wayne (est-elle vraiment crédible ?) face à un flic pas vraiment corrompu mais pas aussi intègre auquel on est habitué…

Ce milieu de récit fait comprendre que Gotham City aura droit à renaissance, celle-là même qui s’intitulera L’An Zéro. Ainsi, les premières planches de Secret City (avec le Dark Knight revenant dans sa ville à moto) deviennent plus compréhensibles mais hélas, l’ensemble n’est guère passionnant. Moins d’excitations, moins de surprises. Le parallèle avec l’enfance de Bruce Wayne reste bien écrit mais il est trop long et aurait pu être condensé de meilleure façon. Espérons que la suite, et fin, sera de meilleure augure !

Zero Year Gordon

#30 à #33 • Cité Sauvage (Savage City)

[Histoire]
Après le fameux black-out, Edward Nygma, alias Le Sphinx, a plongé Gotham City dans un No Man’s Land. En effet, les voies d’entrée et de sortie de la ville sont toutes contrôlées : les ponts exploseront si quelqu’un s’y approchent, les tunnels souterrains sont inondés, des ballons aériens diffuseront des produits chimiques mortels si des véhicules aériens traversent la zone. En plus de cela, il a utilisé les expériences du Dr Isley (la future Poison Ivy) pour faire pousser la flore sauvage dans la ville, dont il contrôle également les réseaux électrique à distance. Bref Gotham City est son terrain de jeu mortel, au sein duquel il règne en maître, ou plutôt en dictateur.

Nygma a requalifié d’année zéro le début de sa domination ; aucune règle n’est désormais valable à part : être intelligent ou mourir. C’est ce qu’il propose, littéralement, aux habitants en leur demandant de lui poser une énigme à laquelle il ne trouvera pas de réponses. Les rares participants meurent directement faute d’avoir réussi à piéger le maître incontesté des puzzles.

C’est dans ce nouvel environnement que se réveille Bruce Wayne, recueilli par le jeune Thomas. Évidemment, le milliardaire va renouer avec ses nouvelles habitudes, retrouvant son costume et voulant réveiller les foules en apportant un nouvel espoir et une résistance. Il va défier Nygma, soutenu par Alfred ainsi que ses nouveaux complices : le lieutenant Gordon et Lucius Fox. Mais avant de combattre Le Sphinx, il va falloir le trouver, caché dans l’immense Gotham City…

[Critique]

– CONCLUSION –

Ce tome est bancal : une première partie très moyenne et une seconde qui relève le niveau. Sur l’ensemble de l’œuvre (en incluant donc les tomes 4 et 5), ces nouvelles origines sont très efficaces malgré la faiblesse en milieu de parcours. On pourrait presque la supprimer et ainsi découvrir une récit rythmé et original faisant intervenir le Joker puis le Sphinx sous fond de création d’une icône dans Gotham City.

À l’inverse de ses précédents travaux, Scott Snyder réussit sa fin (même si c’était moins difficile pour le coup) et livre un travail sincèrement passionnant. Son compère Greg Capullo est toujours en grande forme et n’hésite pas à rendre hommage à Frank Miller et le coloriste Fco au Golden Age de Batman.

– BONUS –

Pendant le black-out orchestré par le Sphinx, plusieurs héros d’autres séries DC Comics sont touchés, de près ou de loin, à la situation. Étrangement, seule la série mère, Batman donc, évoque peu cette immense coupure d’électricité qui a lieu avant l’approche d’une tempête géante.

À noter aussi : un back-up du chapitre #25 avec Harper et Cullen, qu’on voit ici enfant, pendant que Gotham est plongé dans le noir. Ces deux personnages sont déjà apparus dans les autres histoires de Batman par le même tandem d’artistes : juste après La Nuit des Hiboux et après Le Deuil de la Famille.

Découvrez ci-dessous des résumés de ce qui se passe pour chaque autre protagoniste de l’univers Batman ou DC Comics.

Zero Year 25– Univers Batman –

Detective Comics #25 – L’An Zéro : Le Blues des lanceurs d’alerte + back-up : Jim Gordon dans : Eaux Troubles (Batman Saga #28)
James Gordon est jeté d’un pont par un de ses collègues corrompus. Flash-back : le policier, loin d’être commissaire, profitait de la coupure d’électricité à Gotham pour infiltrer un repère d’un homme qu’il suspecte d’être à la tête d’un gang : Romain Sionis, alias Black Mask.
Sympathique chapitre montrant toute la détermination de Gordon et les prémices de son associations avec Batman, ainsi que la création du Bat-Signal.
Le back-up met en scène Man-Bat.

Batgirl #25L’An Zéro : Un foyer (Batman Saga #28)
À l’approche de l’ouragan, la folie et la paranoïa gagnent les rues de Gotham : les citoyens pillent les magasins et l’humanité s’éteint petit à petit. Barbara Gordon doit survivre une nuit, avec son frère James Jr, le temps que son père revienne. Seulement leur maison risque d’être inondé, ils doivent donc gagner les hauteurs de la ville…
Un récit relativement prévisible et pas très passionnant, aux dessins plutôt laids qui plus est. C’est largement dispensable.

Nightwing #25 (Tome 5 : Dernier Envol)
Dick Grayson, adolescent et acrobate vedette du cirque Haly est quelque-peu hautain envers ses partenaires du même âge. Il décide d’aller au cinéma en ville et c’est pendant la projection du film que l’électricité sera coupé et qu’il devra faire face à une menace très « monstrueuse ».
Joli écho à sa série maître qui a su rester dans l’esprit de « Nightwing », notamment avec le Cirque Haly et les parents de Dick. À découvrir dans le tome 5 de la série.

Catwoman #25 (inédit — dans le tome 5 de la série)

Batwoman #25 (inédit — sans doute dans le tome 4 ou 5 de la série)

Batman Annual #2 (inédit)

Batwing #25 (inédit)

Birds of Prey #25 (inédit)

Red Hood and the Outlaws #25 (inédit)

– Univers DC –

The Flash #25 – La ligne de départ (Justice League Saga #10)
Barry Allen, tout juste sorti diplômé de l’école de police de Central City répond à l’appel d’urgence de Gotham. Il fait équipe avec Harvey Bullock et Spencer Thompson. Ils traquent des dealers de la nouvelle drogue Icare, prodiguant à ses victimes la sensation d’avoir de super-pouvoirs et les immole dans la foulée. Barry va rencontrer la journaliste Iris West lors de son enquête et découvrir une ville où la corruption règne en maître, ce dont le futur Flash n’a pas du tout l’habitude.
Un excellent chapitre, aussi bien pour les fans du coureur que du Dark Knight. Il s’ancre solidement dans L’An Zéro !

Green Arrow #25 – Fils Prodigue + back-up : Nouveaux Tours (Justice League Saga #10 et Green Arrow – Tome 2 : La Guerre des Outsiders)
Oliver Queen est à peine revenu chez lui, à Seattle, après les années passées sur son île; qu’il apprend que Moira, sa mère, est à Gotham. L’archer endosse pour la première fois sa capuche pour secourir sa génitrice. Il verra pour la première fois Batman, mais aussi Diggle, son futur coéquipier.
Tout comme Flash, le récit de Green Arrow s’intègre parfaitement dans l’histoire originelle tout en conservant son style unique et la continuité avec sa propre série.
La fin du back-up met en scène Roy Harper, futur Arsenal qui fera équipe avec Red Hood et qu’on a pu croiser dans Batman Saga #18 et #19 pendant Le Deuil de La Famille.

Green Lantern Corps #25 (Green Lantern Saga #27)

Action Comics #25 (Superman Saga #8)

[À propos]
Ces quatre chapitres seront normalement publiés dans Batman Saga #27 à #31 (août à décembre 2014).
Publications originales dans Batman #25 à #29 (novembre à mars 2014).

Year Zero Miller