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Gotham – Saison 02 (Première partie : Rise of the Villains)

Page récapitulative de la série Gotham.

Après une première saison en demi-teinte mais qui s’améliorait sur la fin, que vaut cette première partie de la saison 2 (soit 11 épisodes), intitulée Rise of the VillainsLa montée des méchants ») ? Globalement c’est nettement mieux, clairement ! Toujours de petits défauts inhérents au genre mais tout est déjà (largement) plus appréciable qu’auparavant. Explications

gotham season 2

Quelle est la situation en début de saison deux ? Le show s’ouvre sur la suite de la scène finale de la précédente, à savoir la découverte d’une pièce souterraine sous le bureau de Thomas Wayne (prémices de la Batcave ?). Celle-ci fera l’objet d’investigation de la part de Bruce et d’Alfred, avec la complicité de Lucius Fox, brièvement introduit en fin de saison 1. Côté GCPD, Gordon et Bullock (qui a raccroché un bref temps) continuent leur combat. Le plus intéressant se situe du côté de Jim Gordon, qui a du « faire quelque chose de mal », donc mettre sa moralité de côté, pour réintégrer pleinement le service de police. Cet aspect est parfois relaté dans les comics et enlève la patte un peu manichéenne qui guide le futur commissaire. C’est une évolution importante à suivre de très près. L’arrivée d’un nouveau chef de police intègre, Nathaniel Barnes (impeccable roc Michael Chiklis), relance efficacement l’histoire de ces fameux  protecteurs de Gotham. La petite équipe de jeunes recrues (toujours au GCPD) est, en revanche, assez anecdotique : pas le temps de s’attacher à eux et certains meurent rapidement.

Chez les « méchants », le Pingouin assouvit son règne avec la complicité de Victor Zsasz (qui était une des réussites de la saison 1). Pour rappel : Falcone s’est rangé, Maroni est mort, tuée par Mooney Fish et cette dernière disparue pour l’instant (Copplebot l’avait poussée d’une tour et Fish avait atterrie, blessée, dans l’eau) — nul doute qu’elle reviendra (et c’est dommage, le show gagne en qualité sans elle).  Edward Nygma poursuit sa métamorphose en futur Sphinx lentement mais sûrement. L’homme, qui travaille pour le GCPD et est collègue de Gordon, est quasiment schizophrène (ou plutôt a un trouble de la personnalité multiple). Une approche assez étonnante (car éloignée des comics et plutôt orientée pour Double-Face normalement) mais qui fonctionne bien.

La nouveauté se situe dans deux nouveaux personnages inédits : Théo Galavan (très réussi) et sa sœur Tabitha (nettement moins). Tous deux libèrent six prisonniers d’Arkham et ont un plan pour faire régner la terreur dans Gotham avec un autre but caché. Parmi les criminels qui les rejoignent, le fameux Jérôme, aperçu le temps d’un épisode en première saison, qui est clairement un Joker en devenir. C’est l’électron libre qui insuffle une certaine originalité et fascine par sa folie (et ne fait pas semblant d’être « méchant »). Barbara Kean fait aussi partie de cette étrange équipe ! Une grosse surprise puisque l’ex-compagne de Gordon est soudainement devenue une folle meurtrière (à priori elle a tué ses parents mais on n’a jamais su si c’était vraiment elle) et s’en réjouit. C’est clairement le personnage le moins réussi pour l’instant et en terme de cohérence et plausibilité on repassera (pour elle et quelques autres scènes de la série parfois peu crédibles — un aspect à mettre volontairement de côté pour ne pas s’attarder sur les défauts de Gotham, cf. paragraphe plus loin).

Arrivé au onzième épisode (le dernier de Rise of the Villains), on a clairement vu un véritable feuilleton, c’est-à-dire des épisodes qui se suivent et se regardent d’une traite à la suite. Fini les épisodes stand-alone avec un ennemi un peu ridicule (il en demeure encore un ou deux), il y a désormais un véritable fil rouge narratif qui se situe principalement avec l’ascension du futur maire Galavan et ses connexions avec d’autres ennemis qui en découlent (avec, bien sûr, les à côté déjà listés : Nygma meurtrier, Wayne et Alfred…). Les fondations et origines de la ville de Gotham sont très souvent évoquées (rappelant brièvement, avec les notions de cinq familles puissantes et influentes, Les Portes de Gotham) et amèneront sans doute à la Cour des Hiboux (dont la création est relativement récente sur papier). Pour l’instant, contre toute attente, ce sont les moines de l’Ordre de Saint-Dumas (!) qui s’y collent. L’ombre d’Azrael n’est pas loin… Mais les rituels archaïques gravitant autour sont un peu « too much » et, hélas, le grand final autour d’un combat normalement épique est clairement raté. Dommage car l’équipe atypique de Gordon était excellente ! Dommage donc, mais pas grave (ça ne représente même pas 1% de la durée des 11 épisodes).

Parmi les petits rôles emblématiques, citons une version féminine de Firefly plutôt convaincante, quelques apparitions modestes de Harvey Dent, qui poursuit discrètement sa route en tant que procureur et allié de Gordon, une jeune Silver St. Cloud étonnamment rivale avec Bruce (et non amie comme dans les comics mais cela pourra arriver par la suite) et l’ennemi cannibale Flamingo (créé par Grant Morrisson mais un peu raté dans sa version télévisuelle).  Cette première partie de saison montre aussi davantage de violence et scènes « gore », ce qui n’est pas plus mal. Non pas qu’il faille absolument en dévoiler pour être un gage de qualité (au contraire), mais un minimum pour cadrer le récit dans un contexte « sombre et violent » (et non plus ou moins « grand public » comme l’était la première saison qui avait du mal à trouver un équilibre adéquat et situer le genre de son récit de façon tranchée).

Les points négatifs sont nettement moins nombreux qu’en première saison. Il est dommage d’avoir sacrifier Jérôme, le « proto Joker » si rapidement (même si l’acteur, plutôt bon au demeurant, en faisait des tonnes) avec une mort étrange en terme de répercussions puisque son « rire » et son « aura maléfique » semblent se propager. Cette espèce d’attribut appartenant au registre fantastique (et non science-fiction) détonne un peu mais la série l’a déjà plus ou moins utilisé également en début de saison (avec un improbable « souffle violet magique » qui aboutissait sur la libération des prisonniers d’Arkham). Il serait bien que Gotham statut d’ailleurs définitivement si elle bascule dans le thriller voire un peu la science-fiction ou si elle embrase carrément le fantastique (donc la magie principalement). À l’instar des comics, c’est une voie extrêmement fragile à exploiter dans l’univers de Batman tout en essayant de rester plausible avec le côté très « réel, brut et urbain » de la série (encore plus dans sa version TV).

Au rayon des improbabilités, justement, mieux vaut fermer volontairement les yeux sur plusieurs autres séquences : l’attaque du commissariat, son « rétablissement » rapide, Nygma qui s’y ballade jour et nuit sans attirer les soupçons et en y découpant et posant des cadavres, la nomination du maire (Galavan) en deux jours… C’est un peu dommage mais ce sont réellement les « seuls défauts » importants de cette première moitié de saison. Les autres relèvent du casting et sont déjà connus depuis le début de la série. Les deux acteurs principaux, Ben McKenzie (Jim Gordon) et David Mazouz (Bruce Wayne), manquent toujours d’un certain charisme et restent très « clichés ». On ne croit pas une seule seconde au jeu d’Erin Richards (Barbara Kean), pas aidée avec l’évolution rocambolesque de son rôle. La nouvelle venue Jessica Lucas (Tabitha Galavan) peine aussi à convaincre (là aussi c’est moins évident tant son rôle étant assez réducteur et ridicule). Tout le reste de la distribution continue d’assurer : Robin Lord Taylor en Pingouin, Donal Logue en Bullock, Sean Pertwee en Alfred, Cory Michael Smith en Nygma (pour peu qu’on accepte la trajectoire donnée à ce personnage particulier), Morena Baccarin en Leslie Thompkins (la bonne trouvaille du show en plus de donner une vraie consistance sur ce docteur future alliée de Batman), Drew Powell en Butch, le second couteau du Pingouin, James Frain, le convaincant et charismatique Theo Galavan (grand atout de cette seconde saison), Chris Chalk en pragmatique Lucius Fox, Natalie Alyn Lind en jeune Silver St. Cloud, Anthony Carrigan en effrayant Victor Zsasz (bien qu’un peu différent aussi de sa version papier) et, enfin, Michael Chiklis, déjà cité, en nouveau chef de police Barnes. Seuls Nicholas D’Agosto (Harvey Dent) et Camren Bicondova (Selina Kyle) sont toujours en demi-teinte, parfois convaincants, parfois pas du tout. Jada Pinkett Smith (Fish Mooney) et Clare Foley (Ivy) sont absentes et ce n’est pas plus mal car elles étaient une des faiblesses de la saison précédente.

En conclusion, Rise of the Villains est une franche réussite — non dénuée de petits défauts certes mais le show trouve enfin sa (bonne) voie — qu’on prend plaisir à suivre (à l’inverse de la saison 1). On retient beaucoup de séquences marquantes : les trois premiers épisodes avec Jérôme, le plan de Galavan, la « chute » du Pingouin, le tournant radical de Nygma (et son couple éphémère très touchant), le GCPD moins corrompu, des associations excitantes entre protagonistes (Gordon et Le Pingouin, Gordon et Alfred, Firefly et Selina, Nygma et Le Pingouin, Lucius et Bullock…),  etc. Techniquement parlant, quelques plans se détachent même du lot, un focus sur le visage Gordon lors d’une course-poursuite, une symétrie soignée dans la composition de l’image, le travail de lumière (verte pour Nygma par exemple) et ainsi de suite. On retrouve aussi un peu le côté « burlesque » (par sa musique et le rôle à l’écran) cher à Tim Burton dans ses deux films. Bref, les déçus de la première saison (dont l’auteur de ces lignes) doivent sans hésiter attaquer cette seconde salve pour « enfin » trouver une série plus passionnante et réussie !

La fin de l’épisode 11 annonce quelques éléments importants à venir : Hugo Strange qui œuvre dans l’ombre, Fish Mooney brièvement aperçue, l’arrivée de Mr. Freeze (déjà amenée avec le givre sur le logo de Gotham). La suite, Wrath of the VillainsLa colère des méchants »), est constituée des onze épisodes suivants (11 à 22) et est chroniquée sur cet article.

Gotham – Saison 01 (Seconde partie)

Page récapitulative de la série Gotham.

Gotham TV Serie

La première partie de la saison une (10 épisodes — qui ont tous été chroniqué un par un, cf. l’index de la page récapitulative) comportait quelques points forts : le binôme efficace Gordon/Bullock, le personnage du Pingouin, un Alfred très autoritaire et pas forcément au « bon » code moral, quelques originalités (Nygma qui travaile au GCPD, Selina Kyle témoin oculaire du meurtre des Wayne, etc.) et… c’est à un peu près tout. La série cumulait beaucoup trop de défauts : pas de fil rouge narratif mais « un méchant par épisode », des sous-intrigues totalement inintéressantes ou mal jouées, un peu de « fan-service » mal amené ou incohérent, aucune subtilité dans les références à la mythologie de Batman, quelques effets spéciaux un peu « cheap », une violence volontairement atténuée, etc. En somme l’ensemble de ces épisode était moyen, le résultat mitigé avec un constat évident : Gotham ne savait pas se situer entre le ton adulte « très sombre et violent » et le ton plus léger, disons « plus grand public ».

La seconde partie (12 épisodes) gagne en intensité et en écriture. Il y a toujours les mêmes soucis mais les scénaristes se sont davantage concentrés sur un ensemble « qui se suit » même si on est encore loin d’avoir un côté feuilleton plus prononcé (et réussi). Côté histoire, outre les quelques ennemis éphémères ridicules (le gang Red Hood qui fait honte à ses inspirations comics), on peine toujours autant à s’attacher à Fish Mooney ; sa trajectoire est d’ailleurs peu cohérente et casse le rythme de la série (par ailleurs plutôt bien équilibré — la quarantaine de minutes passe toujours relativement vite sans temps mort). L’arc sur Barbara Kean (la compagne de Jim Gordon), voire carrément le personnage, est toujours aussi horripilant et guère passionnant ; mention spéciale quand elle est avec ses jeunes copines Ivy et Selina.

Le traitement d’écriture des enfants reste, justement, un des points faibles du show. Plusieurs raisons à cela : il apparaît évident que les rôles des enfants sont écrit comme s’ils étaient (déjà) des adultes. C’est la première erreur de travail des scénaristes. Il est difficile d’accorder une certaine crédibilité à ces jeunes rôles tant on veut montrer aux spectateurs que les personnages qu’ils incarnent sont déjà ceux que l’ont connait d’eux « par la suite ». Ainsi, Bruce Wayne est un Batman en devenir, même chose pour Selina en Catwoman. Gotham a l’immense privilège de pouvoir prendre son temps pour développer ces enfants et montrer leur évolution mais ne joue pas vraiment là-dessus (surtout dans sa première moitié de saison, le tir étant un peu corrigé dans sa seconde).

Autre aspect pénible : beaucoup de futurs ennemis du Dark Knight existent déjà alors qu’ils pourraient rester dans l’ombre (c’est encore le cas de quelques uns bien sûr), ou bien leurs pères sont déjà « des méchants » et ce sont leur fils qui seront, dans un futur proche, les fameux vilains emblématiques qu’on connait (Romain Sionis/Black Mask, Jonathan Crane/L’Épouvantail…). Le double épisode consacré à L’Épouvantail comportait de très bons moments et d’autres complètement ratés…

Heureusement, les points forts de la première partie de la série sont toujours présents et sont même amplifiés, avec quelques ajouts bienvenus. C’est ainsi que le personnage de Leslie Thompkins s’invite rapidement et génère une empathie naturelle. De plus, son histoire d’amour avec Jim Gordon est bien plus plausible et intéressante que celle avec Barbara. Le petit monde mafieux (Maroni et Falcone) s’éloigne un peu plus pour se (re)concentrer sur le Pingouin qui livre, une fois de plus, les épisodes les plus passionnants du show. L’homme étant toujours aussi habile manipulateur et jonglant entre les camps, tout en étant proche de Gordon. Ce dernier gagne aussi en intérêt malgré son interprète peu charismatique. Il évolue toujours dans cette Gotham (très réussie esthétiquement) corrompue et poisseuse. À ses côtés : Edward Bullock, toujours impeccable et indispensable, Edward Nygma, sombrant lentement mais sûrement vers une folie certaine, et Harvey Dent de temps en temps, pas spécialement bien campé mais ajoutant un allié de choc. Montoya et Allen, deux agents de confiance du GCPD (inspirés de New Gotham et Gotham Central) sont malheureusement devenus des figurants. Bien évidemment cela peut (et doit) changer par la suite.

Du reste, on continue d’apprécier la figure morale d’Alfred, bienveillante mais mystérieuse et autoritaire (rappelant la version du majordome dans Terre-Un) et la petite évolution de Bruce (l’acteur est toujours un peu agaçant quand même) au sein des entreprises Wayne. L’épisode 16 est également une petite réussite puisqu’il met en scène les futurs parents de Dick Grayson (le premier Robin) qui travaillent avec un certain Jérôme, clairement le Joker en devenir. Autre personnage récurrent dans la mythologie de Batman : Lucius Fox, qui effectue ses timides premiers pas dans l’épisode 21 mais qui, lui aussi, plutôt convaincant et inaugure idéalement un fort allié potentiel pour la suite. D’un point de vue technique, la série soigne sa photographie, ses décors et ses costumes. La mise en scène reste globalement très convenue et on sort rarement des classicismes inhérents au genre télévisuel (n’est pas une production HBO qui veut).

En conclusion, la seconde partie de la saison un se poursuit vers une meilleure direction que la première. Les éléments négatifs sont gommés petit à petit (mais encore trop présents) et la série prend une tournure plus « violente et sanglante » (et montrée à l’écran, il faut le souligner), donc un ton plus adulte clairement bienvenue. De même, on se dirige vers des épisodes davantage reliés entre eux plutôt qu’indépendants, ce qui est une très bonne chose. L’ensemble de l’intégralité de la saison est donc moyen mais pas spécialement « fascinant » à tout prix. Toutefois, la dernière partie étant plus réussie que la première, il y a de bons espoirs pour que la deuxième saison gagne en qualité après ces débuts bancals mais prometteurs (même si cela a pris trop de temps — 22 épisodes !). À ce titre, Gotham gagnerait sans aucun doute à être réduit à 13 ou 16 épisodes (comme prévu initialement) plutôt que cette grosse vingtaine (cet aspect sera plus ou moins respecté par la suite puisque les futures saisons seront scindées en deux parties bien distinctes d’une douzaine d’épisodes).

Batman Metal

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Mis à jour septembre 2020 : la série en trois tomes Batman Metal est devenu une véritable « saga » avec plusieurs suites et séries annexes. Guide de lecture des différents comics qui sont reliés à tout ça.

Cliquez sur les couvertures accéder aux critiques.

Partie I – Batman Metal : « là où tout commence »
(3 tomes)

Batman Metal La Forge Tome 1  Batman Metal Les Chevaliers Noirs Tome 2  

[Résumé de l’éditeur]
Enquêtant sur l’existence et les propriétés de différents métaux disséminés à travers la planète depuis des millénaires, Batman découvre un portail ouvrant sur un anti-multivers ; des dimensions parallèles où l’Histoire a déraillé et où des Chevaliers Noirs terrifiants ont supprimé les membres de la Ligue de Justice. Aujourd’hui, ces derniers décident d’envahir notre dimension.

La série initiale est étalée sur trois volumes qui comprennent différentes mini-séries ou chapitres annexes indépendants. On y découvre le « métal N », le « multivers Noir » (Dark Multiverse en VO) et le fameux « Batman Qui Rit » (un mix de l’homme chauve-souris et du Joker). Des concepts complexes et un ensemble parfois indigeste malgré une certaine originalité. On retient surtout le second tome, présentant « les chevaliers noirs » (les Dark Nights), créatures cauchemardesques nées de fusions chaque fois entre un Batman et un autre super-héros ou antagonistes (Flash, Doomsday, Aquaman…), tous œuvrant pour « le Mal ».

En résulte une histoire très inégale, à la conclusion facile et rapide. On apprécie certains passages, plutôt épiques ou singuliers, on en oublie d’autres (les « explications » confuses et improbables par exemple).

Batman Metal s’achève plus ou moins sur un nouveau statu quo qui a permis de relancer des séries (Justice League – New Justice et Justice League Dark entre autres) et d’en créer de nouvelles (Le Batman Qui Rit et une foule d’épisodes indépendants qui forment en VO Year of the Villain — proposés en VF dans différents volumes pour plus de clarté, cf. plus bas).

Les fans de Batman uniquement peuvent s’attarder sur le deuxième tome pour l’originalité de ces nouveaux antagonistes.

Partie II – Les suites et séries dérivées
(3 volumes uniques et 1 série de 4 tomes)

   

Justice League – No Justice sert à la fois de seconde « conclusion » à Batman Metal, tout en ouvrant une nouvelle ère de séries dont la plus importante (dans le sens reliée à Metal) est New Justice (voir un peu plus loin). Si le comic est de bonne facture, très mainstream tant sur le fond que la forme, il reste un brin court, manque (lui aussi) d’une véritable fin épique et s’avère, in fine, plutôt dispensable. Néanmoins son accessibilité, sa légèreté et son humour tranchent radicalement avec la lourdeur observée dans Metal. Pour les fans et complétistes uniquement donc.

Le personnage du Batman Qui Rit bénéficie de deux tomes qui ne comportent pas de numéros tant ils sont plutôt indépendants l’un et l’autre. Le premier, sobrement intitulé Le Batman Qui Rit (sans autre titre donc que le nom de son anti-héros) montre ce qu’il advient de la créature cauchemardesque après la fin de Metal tout en offrant un nouveau terrain de jeu au vrai Batman. L’affrontement entre les deux voit l’apparition du Grim Knight, un Batman à nouveau issu du multivers Noir hyper violent et utilisant des armes à feu. On y retrouve aussi le fils de James Gordon dans ce qui peut s’apparenter à une sorte de suite à Sombre Reflet (les deux œuvres sont signés par le même binôme d’artistes : Scott Snyder à l’écriture et Jock aux dessins — en moyenne forme dans le cas présent cela dit).

Le Batman Qui Rit – Les Infectés se démarque de son prédécesseur : il s’agit avant tout d’une grande aventure de Batman et Superman, face à six héros infectés par le Batman Qui Rit (Shazam, Gordon…). La première partie est plaisante, la seconde un peu moins mais l’ensemble reste original dans l’exécution d’une trame narrative classique. Ce second volume peut se lire après les quatre tomes de New Justice.

On conseille donc plutôt les deux volumes du Batman Qui Rit, aussi bien pour les fans de Batman qui seront servis, que pour les lecteurs de l’évènement.

New Justice se situe également après la fin de Batman Metal et de No Justice. La série se déroule aussi en parallèle des Batman Qui Rit (surtout des Infectés).

Résumés et critiques à venir.

Partie III – Les conséquences et les events
(1 « mini-série » en 2 tomes et 1 série en 4 tomes)

Justice League – Doom War est la suite directe de New Justice. Pour plus de précision : les chapitres de cette série (nommée en réalité en VO Justice League (2018)) se situent dans ce volume (les #26 à #39) — on ignore où seront publiés les suivants (du #40 au #51 à date (août 2020)), sachant que la publication est toujours en cours aux États-Unis et que les chapitres #53 à #57 sont inclus dans l’évènement Death Metal (cf. bas de cette partie). On peut supposer que ces autres épisodes seront probablement dans New Justice – Tome 5, Batman – Death Metal ou une nouvelle série avec un titre différent. Doom War contient également différents épisodes de Year of the Villain.

Les évènements précédents ont convergé vers la supériorité absolue de Lex Luthor, dirigeant une Légion Fatale particulièrement dangereuse et déclarant une « année du crime » (Year of the Villain donc).

Le volume va bénéficier d’une seconde et dernière partie sous le titre Justice League – Doom War : L’épilogue qui, comme son nom l’indique, terminera cet event. Elle contiendra les quatre épisodes de Year of the villains : Hell Arisen et le sixième chapitre de Batman/Superman (les cinq premiers sont dans Le Batman Qui Rit – Les Infectés — là aussi on ignore où seront publiés les suivants, il y en a 11 actuellement mais n’ont plus de lien avec tout ça). Sortie prévue le 23 octobre.

Résumés et critiques à venir.


Depuis fin 2020, la série Batman – Death Metal prolonge (encore) la saga ! Constitué initialement de sept chapitres, de nombreux épisodes de séries annexes ont enrichit Death Metal, gonflant le nombre de volumes à quatre afin d’offrir enfin une « vraie » conclusion. Chaque tome est sorti dans une édition limitée variante.

Urban Comics a également proposé les sept chapitres de Death Metal dans un format inédit avec une couverture d’un groupe de métal pour un chapitre ! Un objet pour collectionneurs et fans qui a peu d’intérêt pour les lecteurs occasionnels (peu accessible et incomplète). On y retrouve des illustrations signées pour l’occasion autour Megadeth, Ghost, Lacuna Coil, Opeth, Sepultura, Dream Theater et Ozzy Osbourne.


 

Partie IV – L’exploration du multivers noir
(2 tomes « what if »)

 

Le Multivers Noir (d’où provient le Batman Qui Rit) est exploré dans ces volumes avec plein de « what if », c’est-à-dire « que se serait-il passé si ? ». Une façon inédite de revisiter certains pans mythiques de DC (les fameuses « crisis » notamment) tout en continuant d’enrichir la saga Metal — sans pour autant avoir un impact majeur sur celle-ci (comprendre sur les autres séries comme Death Metal) à priori.

Résumé du premier tome :
Et si Azrael avait refusé de rendre la cape du Chevalier Noir à Bruce Wayne ? Et si, après la mort de son mari, Lois Lane avait hérité de Superman ses pouvoirs pour faire régner la justice à sa place ? Et si les Black Lanterns avaient consommé la quasi-totalité de l’Univers lors de la Crise Blackest Night ? Et si, les plus grands événements de DC avaient eu une tournure différente dans un autre monde ? Bienvenue dans les univers dystopiques du Batman qui Rit.

Résumé du second tome :
Tempus Fuginaut, le voyageur des mondes, qui a la faculté d’être témoin des événements qui se déroulent sur toutes les planètes du Multivers, continue son observation des moments les plus sombres de la dimension du Batman Qui Rit. Ce Multivers Noir, où des instants fondateurs des autres réalités, comme le Flashpoint, la confrontation entre Batman et Silence ou encore la Crise des Terres Infinies, ont aussi pris des tournures plus tragiques les unes que les autres.

Partie V – Nouveau départ
(1 récit complet et d’autres optionnels)

DC Infinite Frontier explose les codes du multivers, connectant tout l’historique de DC Comics et ses fameuses crises. Le titre poursuit ainsi le travail de Grant Morrison sur Multiversity mais reprend également des éléments propres à Doomsday Clock par exemple et, bien sûr, à Batman Metal et Death Metal !

 

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