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The Batman’s Grave

[Résumé de l’éditeur]
Quand Batman découvre le lien caché entre l’assassinat d’un ancien inspecteur de la criminelle et celui d’un avocat véreux, c’est le début pour lui d’une traque sans relâche qui le mène vers un nouvel ennemi : Scorn. Ce dernier monte une armée de tueurs implacable à même de vaincre le Chevalier Noir, qui se trouve de son côté de plus en plus isolé. Bruce Wayne a peut-être enfin atteint sa limite.

[Histoire]
Dans un futur proche, Alfred nettoie religieusement les tombes de Thomas et Martha Wayne mais aussi celle de… Bruce Wayne.

Dans le présent, Batman découvre dans un appartement un cadavre fortement décomposé. La victime semblait être obsédée par le Chevalier Noir : le mur est tapissé de coupures de presse sur les exploits du justicier de ces cinq derniers années.

Batman retrouve sans trop de difficulté l’assassin, inconnu au bataillon, puis le livre à Gordon.

Pendant ce temps, au Manoir Wayne, Alfred a de plus en plus de mal à supporter la croisade et les convictions de son maître. Le majordome noie son spleen dans l’alcool régulièrement, sans que cela inquiète Bruce davantage.

Un second meurtre donne du fil à retordre à Batman, qui peine à comprendre les connexions entre les affaires et qui se cache derrière.

Vous vouliez installer des ordinateurs qui observent et écoutent les gens chez eux.
[…]
Évidemment.

[Critique]
Un peu plus de 300 pages, douze chapitres, un excellent rythme (le récit s’étale sur quelques jours à peine), de beaux dessins… voilà une lecture plutôt plaisante, parfois originale (on y reviendra), parfois convenue (idem). Au global, The Batman’s Grave est une aventure solitaire du justicier de bonne facture mais rien de révolutionnaire ici. Derrière le faussement prestigieux Black Label et le nom de Warren Ellis (cf. double paragraphe sur l’auteur en fin d’article), se cachent un titre un peu plus irrévérencieux que d’habitude par son sarcasme (Alfred un poil en roue libre) et ses planches (un brin sanglantes mais rarement choquantes) mais hélas sans grande envergure non plus. Explications.

Le plus gros point faible de l’histoire est son antagoniste ; ou plutôt les ennemis au sens large. Sans en dévoiler trop, le « méchant » (Scorn, manquant cruellement de charisme) et ses sbires sont une création pour le comic-book. Par conséquent, le pari est très risqué : introduire un nouveau personnage au sein de la prestigieuse galerie de vilains dans l’univers de Batman est toujours délicat et ce(s) protagoniste(s) résiste(nt) rarement au temps, à défaut de survivre à la fameuse « postérité ». On pense par exemple à Silence (Hush), brillamment introduit et exploité dans la bande dessinée culte du même titre mais qui, des années après, n’arrive plus à revenir avec les honneurs – Scorn n’est d’ailleurs pas sans rappeler Tommy Elliot par certains aspects.

Plus récemment (en France), on a pu redécouvrir le Faucheur, là aussi dans un titre plutôt bon (Année Deux) mais qui peine à s’inscrire dans la mythologie du Chevalier Noir, aussi bien dans d’autres comics que des supports différents. Bref, c’est aussi le cas pour Scorn, rapidement oublié, énième adversaire plus ou moins « miroir » de Batman, auquel s’ajoutent ses soldats, proches du look de Zsasz. On aurait pu remplacer tout ce monde par Double-Face, Bane et Jonathan Crane, tous trois correspondants à des ennemis croisés ici. C’est ce qui aurait pu permettre à The Batman’s Grave de s’ancrer davantage dans le monde du Chevalier Noir et, peut-être, devenir incontournable – s’il avait été couplé à une meilleure écriture de son antagoniste bien sûr.

Il y a pourtant de belles choses qui peuplent la narration et offrent des moments appréciables et de temps en temps singuliers. On pense en premier lieu à la relation très forte entre Alfred et Bruce. Tour à tour complices ou en profonds désaccords, les deux hommes servent le meilleur de The Batman’s Grave. On suit leurs échanges dans le quotidien à de nombreuses reprises avec une redoutable efficacité. A l’exception de Gordon, le célèbre majordome est d’ailleurs le seul allié de Bruce/Batman tout au long de la fiction (pas de Bat-Family ici donc, retour « à l’ancienne » avec le moins de personnages, ennemis ou alliés, familiers au possible).

On découvre un Alfred plus sarcastique que d’habitude. « Qu’est-ce que vous faîtes ici, d’ailleurs ? Vous travaillez toute la journée dans le manoir et vous passez vos nuits dans la cave. Comment est-ce possible ? » s’interroge Bruce. « En règle générale, je tiens le coup en me bourrant d’excellente cocaïne, monsieur. » répond son majordome avec son légendaire flegme britannique. Plus loin, quand son maître lui demande ce qu’il fait [quand Bruce Wayne n’est pas là], Alfred sourit et rétorque « vous n’avez jamais entendu parler du motard nu de Gotham ? ». Entre deux excursions nocturnes, Alfred propose aussi la série « Batman : The Office » puisque la majorité de ses enquêtes se déroulent, in fine, « devant des écrans comme des employés en open-space ». Outre ses petites répliques, l’homme de main n’hésite pas à utiliser la violence et adopter un comportement aussi radical et étonnant que celui de Batman de temps à autre.

Les fans de jeux vidéo apprécieront probablement l’aspect « enquête » mettant Batman à la place de la victime, recréant le décor virtuel de la scène de meurtre autour de lui, un peu comme dans Arkham Origins notamment (même si cela génère un côté confus de temps à autre). Comme évoqué, James Gordon est le second et unique allié du justicier tout le long de l’aventure. En résulte, là aussi, de beaux moments : quelques échanges bien imagés et une incroyable séquence de survie à l’asile d’Arkham. Les scènes d’action sont particulièrement bien découpées, très dynamiques, lisibles et fluides.

Le dessinateur Bryan Hitch prend son temps, gourmand en utilisation de cases ou pleine page pour croquer ses combats et sauvetages, dans un mutisme certain bienvenu et nécessaire. C’est là l’autre point fort du livre : les traits de Hitch (Justice League – Ascension, Justice League Rebirth…) servent à merveille les plans iconiques de la ville (principalement nocturnes) et, comme déjà dit, les affrontements. Bien aidé par la colorisation du fidèle Alex Sinclair, le dessinateur confère une fragilité physique très plausible à son héros, couplé à son évolution et son écriture de Warren Ellis – en très petite forme au demeurant, on ne reconnaît pas des masses « sa patte » et on était légitimement en droit d’attendre une narration plus qualitative. C’est du Ellis assez paresseux mais ça se lit bien et vite.

Alors, pétard mouillé ou non ? Difficile de trancher… si les dessins vous séduisent et sans être trop exigeant (le fameux prisme du divertissement honorable « sympa sans plus »), alors The Batman’s Grave devrait vous ravir. Si vous attendez un titre plus novateur dans sa forme ou son fond, surtout pour du Black Label, aucun doute que vous serez déçu… Complètement dispensable donc ; à découvrir principalement pour les planches de Hitch et à acheter en connaissance de cause des affaires sur Ellis (voir paragraphe ci-après l’image).

La fameuse tombe (Grave en VO) ouvre et ferme le livre de façon abrupte, sans forcément être mise davantage en avant. Un petit côté étrange donc (mensonger ?), de même que la couverture choisie par Urban Comics, certes assez élégante, mystérieuse et alléchante mais qui n’est pas très représentative de la BD et différente de celle du chapitre qui la propose à la base (contenant un gantelet de Batman autour d’une flaque de sang). Comme souvent chez Urban, des couvertures alternatives concluent le livre (avec deux biographies).

Ces trente dernières années, Warren Ellis a écrit divers épisodes de super-héros, aussi bien chez DC Comics/Vertigo (Batman, Justice League, Hellblazer/John Constantine…) que chez Marvel (Iron Man, Daredevil, Thor, X-Men, Ultimates…) mais ses travaux les plus marquants sont chez Wildstorm avec ses excellentes séries The Authority / Stormwatch (déjà avec Bryan Hytch) et Planetary par exemple. On lui doit également le chouette triptyque Black Summer, No Hero, Supergod (disponible en un seul volume en France). Son chef-d’œuvre est sans conteste Transmetropolitan (publié de 1997 à 2002 et toujours aussi puissant de nos jours) où l’auteur ne s’est fixé aucune limite dans sa critique de la société, son style d’écriture trash et ses scènes explicites. Pour les curieux, une partie de sa bibliographie (en anglais) est disponible ici. On note aussi son écriture sur des séries d’animations japonaises adaptant Marvel (!) : Iron Man, X-Men, Blade et Wolverine (disponibles en coffret DVD chez nous, on conseille surtout celle des X-Men, résultat hybride assez captivant entre les comics et les mangas).

Warren Ellis est plus discret depuis 2020 car il a été accusé par plusieurs dizaines de femmes d’avoir un comportement « toxique » et d’abuser de son influence pour coucher avec des personnes plus jeunes que lui (mais toujours majeures – rien de répréhensible aux yeux de la loi stricto sensu mais moralement très limite). Ces accusations n’ont pas entaché la fin de son travail sur The Batman’s Grave au moment de sa publication (elles sont survenues en juin 2020, peu avant la mise en vente du huitième chapitre, sur les douze prévus). L’histoire a été bien récapitulée sur comicsblog.fr avec les faits puis la réponse de l’intéressé (à chacun en son âme et conscience donc d’acheter, lire ou soutenir Warren Ellis désormais). C’est probablement à cause de cela qu’Urban Comics a peu communiqué sur la sortie de la bande dessinée, favorisant un certain mutisme plutôt qu’une publicité mi-prestigieuse (« L’auteur de Transmetropolitan sur du Batman ! ») mi-polémique, forcément.

[A propos]
Publié en France le 7 mai 2021 cher Urban Comics

Scénario : Warren Ellis
Dessin, encrage et couvertures : Bryan Hitch
Couleur : Alex Sinclair

Traduction : Laurent Queyssi
Lettrage : Moscow Eye

Acheter sur amazon.fr : The Batman’s Grave (29€)

Dark Knight III – Tome 04

Dark Knight III (en quatre tome) est le troisième volet du « Dark Knight Universe de Frank Miller », débuté en 1986 avec The Dark Knight Returns et poursuivi avec The Dark Knight Strikes Again.
Page récapitulative | Critique de Dark Knight III – Tome 01 | Tome 02 | Tome 03

MàJ : suite à la publication en format intégrale de Dark Knight III en 2020, l’entièreté de la série a bénéficié d’une critique mise à jour sous un prisme de lecture « à la suite ». C’est à découvrir sur cet article.

 

batman-dark-knight-iii-tome-4  Dark Knight III - Tome 4

(La couverture de gauche est bien la couverture « définitive » choisie pour l’impression.
Celle de droite, dévoilée sur les sites de vente sur Internet, est soit la version alternative pour l’enseigne Cultura
— ce qui serait étrange car les trois précédentes étaient en couleur et non en noir et blanc —,
soit une première version de maquette qui a tout simplement été annulée.
)

Afin de mieux « savourer » la conclusion de Dark Knight III, il est évidemment conseillé de relire les trois premiers tomes juste avant. Toutefois, pour ceux n’ayant pas le temps de se replonger dedans, le résumé de l’éditeur  en introduction d’ouvrage est très bien écrit et récapitule brillamment tous les éléments passés.

DK3 Sup save Bat

[Histoire]
Durant la grande bataille face aux kryptoniens à Gotham, Batman a trouvé la mort. Superman emmène la dépouille de Bruce Wayne dans un puits de Lazare pour le ramener à la vie.

De son côté, Quar et son fils Baal (défiguré par Batgirl/Carrie Kelley) veulent se venger en tuant le fils de Superman, Jonathan, qu’il a eu avec Wonder Woman.

L’autre enfant du même couple, Lara, qui s’était rangée du côté des kryptoniens, va devoir choisir « son camp ».

DK3 Quar

[Critique]
Dernière salve de Dark Knight III, composé de trois chapitres (7 à 9), ce tome conclut efficacement, épiquement et même talentueusement ces « nouvelles aventures de Batman ». Les guillemets sont de mises car, comme c’était déjà le cas pour The Dark Knight Strikes Again (la première suite clairement ratée de The Dark Knight Returns), l’histoire concerne plutôt les membres de la Justice League (la Trinité surtout) que Batman en lui-même. L’omniprésence de Superman et Lara (sa fille), ainsi que les nombreux personnages secondaires (Wonder Woman, Atom, Flash, Green Lantern…) permettent de mettre en avant davantage « l’univers » consolidé de Frank Miller que son super-héros Gothamien (ou sa relève via Carrie Kelley). Est-ce problématique ? Non, c’est assez cohérent avec ce qu’institue Miller depuis son œuvre originelle d’il y a plus de trente ans.

Qu’il y a-t-il de bon et de moins bon dans ce quatrième tome alors ? Dans les mauvais points, il y a évidemment la « mort » de Bruce Wayne. Si le format de publication (par chapitre aux États-Unis et par volume en France) a permis de laisser planer le doute quelques temps (Batman est-il vraiment décédé ?), on est peu surpris de voir sa résurrection dès l’ouverture du livre. Une renaissance qui s’accompagne par un bain de jouvence, permettant aux scénaristes de « boucler la boucle » en concluant sur un nouveau départ un peu facile (Batman et Batwoman — qui était Batgirl et avant Robin — forment un duo « jeune » et prêt à en découdre), un peu « happy end » mais clairement nécessaire dans cette saga relativement cynique, noire et violente. La curieuse impression de lecture rapide passe « mieux » en (re)lisant toute la série en une fois, même si s’attarder sur plus d’éléments (la commissaire Yindel, Aquaman…) aurait été intéressant. Le grand méchant de DK3 était à la fois puissant et… ridicule. Ridicule par ses motivations, l’éternel mantra de vengeance et de règne dictatorial pour montrer sa puissance et sa force à un peuple (les Terriens). Toutefois, ce questionnement sur le divin revient régulièrement tout au long des neuf chapitres (et ses « appendices », voir ci-après) et cela pousse à la réflexion interne. Une bonne chose donc.

DK3 Batgirl Batman Superman

Les « appendices » (nom plus juste donné aux back-ups) sont cette fois centrés sur Hawkman et Hawkgirl mais surtout Green Lantern (pour la seconde fois) et le commissaire Yindel (face à des faux Joker et à Bruno, une femme nazie — sic) ; le dernier constitue surtout un bel épilogue. À l’inverse des précédents appendices, ceux de cet ouvrage sont graphiquement plus réussis, Miller retrouvant peu à peu de sa superbe. Le reste de l’ouvrage s’émancipe (à nouveau) de son style puisque Kubert est plus proche de sa patte personnelle que celle de son illustre maître. Une évolution flagrante lorsqu’on (re)lit tout d’une traite.

Scénaristiquement parlant (Azzarello travaillant avec Miller, sans qu’on sache clairement sous quelle forme), l’accent est mis sur Lara, avec brio, et Wonder Woman apparaît « enfin » comme elle se doit. Il n’y a pas grand chose à « reprocher » à cette conclusion, elle apparaît comme évidente, bien qu’un peu facile comme on le soulignait plus haut. Pas expéditive, plutôt épique, pas forcément surprenante mais pas non plus totalement prévisible, bref l’ensemble de ce Dark Knight III est — finalement — une bonne série de comics. « Finalement » car le début était relativement moyen (faute à une publication segmentée en de trop nombreux tomes, voir « l’analyse éditoriale » dans le dernier paragraphe de cet article).

DK3 Wonder Woman

► Conclusion générale

Presque deux ans après la publication du premier tome de Dark Knight III, les lecteurs français peuvent enfin découvrir sa conclusion en cette fin d’année 2017. Un achèvement qu’on ne peut que conseiller de découvrir après relecture des trois premiers livres. Mis bout à bout, en lecture continue, l’ensemble s’avère parfaitement cohérent et gagne à la fois en une certaine maturité et sagesse (dans son épilogue) mais aussi dans ses planches (principales comme appendices), plus soignées et travaillées qu’au début. MàJ 2019 : il est évidemment conseillé de se procurer désormais la version intégrale, moins onéreuse et plus digeste.

Malgré la canonicité évidente de ce troisième volet, sa modernité et son style graphique un chouilla différent, le rendent presque « indépendant » de The Dark Knight Returns. Une qualité puisque cela permet de séduire de nouveaux lecteurs, peu connaisseur des comics sur le Chevalier Noir. La patte Millerienne est toujours présente mais à « petite dose » concernant, par exemple, les encarts médiatiques ou les avis populistes (avec parfois l’abus de langage qui va avec — ce désagréable parlé SMS).

Trump Dark Knight

The Master Race (le titre original) est-il meilleur que Returns ? Assurément non mais il est largement supérieur à Strikes Again et à pléthore de comics « mainstream » qui sont souvent divertissants et agréables à lire mais qui ne cherchent pas forcément à avoir une petite patte « intello » qu’on retrouve ici, parfois maladroitement, parfois habilement. Rien d’extraordinaire bien sûr, et même « déjà vu » mais l’œil de Miller sur le monde actuel et son interrogation sur divers sujets (le divin, la force de police, etc.) est toujours plaisant, moins puissant qu’en 1986 par contre… C’est d’ailleurs un point dommageable : vu l’actuel état des lieux de notre société, ses avancées technologiques et sa situation géo-politique, ce DK3 paraît presque trop détaché d’enjeux importants (les fakes news par exemple). Mais il faut saluer les citations de… Donald Trump (voir illustration ci-dessus) ! Déjà croqué avant son élection dans les précédents tomes, une de ses apparitions ici prend (encore) un nouveau sens pour établir un parallèle glaçant avec notre propre monde.

La chute puis la renaissance, éternel cycle commun de l’industrie, est ici réussi. Fermant efficacement ce qui a été instauré il y a plus de trente ans et laissant des ouvertures possibles (mais pas nécessaires) pour une autre suite ou une exploration du DKU (Dark Knight Universe de Miller).

DK3 Batwoman

Côté éditorial — cela avait déjà été évoqué — Urban Comics a choisi de publier en quatre segments l’intégralité de DKIII. Soit un total de 57€ (chaque tome coûte 14€ sauf le dernier à 15€). L’ensemble est évidemment beaucoup trop cher par rapport à la quantité de chapitres (neuf et neuf back-ups/appendices). Mais quel choix possible pour l’éditeur français ? Attendre la fin pour publier l’intégrale ? C’était tentant mais « risquer » (de se mettre à dos quelques lecteurs, d’autres se tournant vers la VO). Publier en kiosque avant la librairie ? Bonne idée mais DKIII est l’un des rares comics sur Batman pouvant se vendre au public non-connaisseur du Chevalier Noir ou même des comics (sur la base de suite de The Dark Knight Returns et du nom de Miller). Ne reste plus qu’une solution : la division de volumes en librairie.

Urban a toujours maintenue que la version intégrale n’était pas prévue. Vu le nombre conséquent de couvertures alternatives non proposées en bonus et pour le côté pratique, il est presque évident que l’éditeur changera d’avis (c’est même sans doute acté depuis le début) et proposera l’intégrale dans quelques années (à l’instar de Top 10, Geoff Johns présente Green Lantern, Scalped, 100 Bullets, DMZ…). MàJ 2019 : c’est bien le cas, pour 35€ et les couvertures sont dans un recueil sublime mais limité (29€). L’idéal aurait été de publier deux tomes et non quatre. Pour ne pas prendre trop de retard sur la VO, proposer un rapport qualité-prix « équilibré » et pourquoi pas l’intégrale en même temps que le tome deux pour satisfaire tout le monde. Tout ceci n’est évidemment pas bien grave mais 57€ pour l’équivalent d’une publication intégrale à 28 voire 35€ maximum (edit : bingo !),  ça fait quand même un écart non négligeable pour les moins aisés. Ce quatrième tome est le plus riche des quatre en bonus, grâce à ses nombreuses planches encrées en noir et blanc en supplément et des couvertures couleur.

DKIII Batman Dead Batgirl

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 1 décembre 2017.
Titre original : The Dark Knight III – The Master Race #7-9 & Dark Knight Universe Presents : Strange Adventures #1 / Detective Comics #1 / Action Comics #1
Scénario : Frank Miller et Brian Azzarello
Dessin : Andy Kubert et Frank Miller (DKUP)
Encrage : Klaus Janson
Couleur : Brad Anderson et Alex Sinclair
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Jérôme Wicky
Première publication originale en 2016-2017.

DK3 Wonder Sup

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DK3 Cover Final

Justice League – Tome 10 : La Guerre de Darkseid (2ème partie) / Justice League Univers Hors-Série #2

MàJ (21/10/2016) : Une version plus courte et remaniée de cet article est sur le site UMAC – Comics & Pop Culture.

Après une excellente première partie de La Guerre de Darkseid dans le neuvième volume, le dixième et dernier de la série Justice League (des New52) est enfin disponible.
Attention : le deuxième hors-série du magazine Justice League Univers est un bon complément (disponible le 26 août en kiosque).

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[Histoire — Justice League – Tome 10 : La Guerre de Darkseid (2ème partie)]
Après la mort de Darkseid, certains membres de la Justice League acquièrent davantage de puissance : Batman (depuis qu’il est sur le trône de Mobius), Flash (qui est devenu l’hôte du Pisteur Noir qui a terrassé Darkseid), Shazam et Green Lantern, mais aussi Superman et Lex Luthor, qui sont sur Apokolips. Chacun devient un « néo-Dieu » et va devoir trouver le bon équilibre entre la maîtrise des nouveaux pouvoirs et la moralité humaine à conserver.

Ainsi, Batman devient le Dieu de la Connaissance, Superman est le Dieu de la Force, Flash le Dieu de la Mort, Shazam le Dieu des Dieux, Green Lantern le Dieu de la Lumière et, enfin, Lex Luthor le Dieu d’Apokolips.

Wonder Woman, Cyborg, Jessica/Power Ring, Scott Free et Steve Trevor forment une équipe chargée à la fois de les « contrôler » mais aussi de combattre certains sbires de Darkseid, désirant vouloir venger leur maître.

De son côté, La Société du Crime refait surface, tandis que l’Anti-Monitor est redevenu Metron (et va chercher à récupérer son siège de Mobius) et que Graal, la fille de Darkseid, manigance de sombres desseins…

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[Critique — Justice League – Tome 10 : La Guerre de Darkseid (2ème partie)]
Toutes les qualités du tome précédent se retrouvent dans cette suite, à quelques exceptions près. Sur la cohérence graphique tout d’abord, si Jason Fabok excelle à nouveau sur quatre chapitres (les 7, 8, 10 et le 11, appelé « conclusion »), les deux premiers (5 et 6) sont signés par Francis Manapul (qui œuvre sur la série The Flash, conseillée). Attention, c’est tout aussi sublime, mais dans un registre très différent (cf. illustration ci-dessus, avec un côté plus « pastel » voire « indépendant »). Comme ses planches sont surtout focalisées sur les néo-Dieux, cela créé une certaine homogénéité pour cette mini-histoire. Le neuvième chapitre (Justice League Darkseid War Special #1) est dessiné par Ivan Reis, Paul Pelletier (tous deux ont été sur Aquaman), ainsi qu’Oscar Jimenez. C’est un sans-faute car les trois se fondent parfaitement dans le style de Fabok, si bien que les différences sont très subtiles et absolument pas gênantes. Côté dessin donc, tout roule pour l’ensemble du tome. Les combats sont toujours aussi beaux et fluides, les visages parfaitement détaillés et les cases magnifiés par les couleurs de Brad Anderson (Alex Sinclair pour le chapitre « bonus » et Manapul s’occupe lui-même de la colorisation de ses dessins, parfois accompagné de Brian Buccellato).

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Côté scénario, on retrouve une foule de personnages, avec toujours Wonder Woman mise en avant (elle est la narratrice de l’ensemble) et quelques autres prennent davantage d’importance, comme Graal, Steve Trevor et même Jessica. On découvre le passif de la fille de Darkseid, les raisons de cette guerre, ses motivations. Chaque super-héros de la Justice League joue un rôle important mais, hélas, tout s’enchaîne un peu trop vite pour vraiment comprendre ce qu’il se passe. Ainsi, Green Lantern, devenu Dieu de la Lumière, n’a plus l’air de l’être peu de temps après. Que fait Shazam de ses pouvoirs, quels sont-ils d’ailleurs ? Comment Luthor devient le nouveau Dieu de la planète de Darkseid ? Les explications sont volontairement survolées.

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Tout ceci est malheureusement « normal » car c’est à découvrir dans des chapitres séparés, publiés dans le deuxième hors-série de Justice League Univers. Même si on a du mal à comprendre comment chaque super-héros-néo-Dieu a le temps de vivre une petite aventure « en solo » à côté de cet immense champ de bataille. La critique du magazine est à retrouver ci-après, elle ne convainc pas plus que ça et il aurait été plus judicieux d’inclure un chapitre d’une vingtaine de pages passant sur chaque héros un par un, tout en entretenant une dose de mystères, plutôt que de d’expliciter des choses finalement très convenues (Lex Luthor) ou complexes (Shazam). Notons un combat intérieur plutôt fort pour Flash, Green Lantern et Superman cela dit. Et une histoire du Chevalier Noir qui aurait surtout sa place dans une de ses séries.

Outre cet aspect un peu dommageable, le reste du récit tient bien la route, c’est épique, dramatique, parfois un brin plus léger et drôle (grâce à Green Lantern). La fin est surtout un « nouveau départ », comme le dit Diana elle-même. Le statu quo de la Trinité demeure changé à jamais : Superman a un destin bien précis qui l’attend (normalement à découvrir dans les magazines Superman Univers #11 et #12, soit en janvier et février 2017), Batman découvre un terrible secret à propos du Joker et Diana apprend un secret de famille. Luthor aussi accède à un nouvelle étape cruciale de sa vie. Bref, beaucoup de pistes qu’on voudrait découvrir (et qui le seront dans les séries du relaunch Rebirth) mais qui donnent une fin trop ouverte à l’histoire.

Lire les tomes 9 et 10 s’avèrent, heureusement, un excellent divertissement, l’équivalent d’un blockbuster du cinéma savoureux et qu’on se plaît à revoir de temps en temps, donc ici à relire et découvrir.

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[Histoire — Justice League Univers Hors-Série #2]
Idéalement à lire entre le premier et deuxième chapitre du tome 10 de Justice League (soit les #5 et #6).

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Darkseid War : Batman #1 – Dieu seul sait
Depuis que Batman est devenu le Dieu de la Connaissance (fin du tome 09 de Justice League), il est omniscient : il a les réponses à toutes les questions possibles, il peut savoir ce qu’il va se passer, etc. Le Chevalier Noir, toujours sur le fauteuil de Mobius, arrête donc les criminels de Gotham City avec une facilité déconcertante ; pour cause : ceux-ci n’ont pas encore commis leurs méfaits (puisque Batman « sait » qu’ils vont les faire, même s’ils ne sont pas encore passés à l’acte). Un problème de taille pour Gordon, qui n’approuve pas cette méthode d’une part, et qui est contraint de relâcher le nombre conséquent de prisonniers faute de place et de rapidité administrative d’autre part. Mais, plus important pour Batman, il est temps de rencontrer Joe Chill et d’avoir une conversation avec lui, le tueur de ses parents, et donc le « créateur » de Batman.
Un excellent chapitre qui reflète bien toute la psychologie absolue du Batman « noir » qui sévit depuis une trentaine d’années. Sa quête de justice, peu importe le prix et le sacrifice, la douleur d’un deuil toujours très présent et « une fin » qui peut « justifier » les moyens. Écrit par Peter J. Tomasi (auteur de la bonne série Batman & Robin, dont une référence au sixième tome est placée subtilement) et dessiné tout en beauté par Fernando Pasarin, cette courte aventure du Bat-néo-Dieu est une bonne entrée en matière.

Darkseid War : Superman #1 – Le Dieu de l’acier
Lorsque Lex Luthor et Superman se sont retrouvés sur Apokolips (à nouveau dans le tome 09 de Justice League), l’Homme d’Acier fut privé de ses pouvoirs petit à petit à cause du manque de soleil sur cette planète. Luthor le pousse alors dans la Fosse Ardente et Superman en sort métamorphosé, nettement plus puissant mais en perte d’humanité et donc capable de tuer.
Superman revient à Metropolis. Tout le monde le pensait disparu et est ravi de son retour, à commencer par son ami Jimmy Olsen. Mais Superman a changé, et pas que de costume et de pouvoirs, il ne veut plus aider et sauver les humains. Il en a marre de devoir toujours être là pour les aider. Il y voit clair désormais, ce n’est plus son rôle. Jimmy va tenter de le raison et lui prouver que les hommes aiment Superman, peu importe qu’il soit kryptonien ou non.
Efficace mais trop court. La première partie est assez « risible » (Superman qui casse tout partout, se comporte comme une brute et veut juste de la tarte aux pommes…) mais la seconde, le combat pour retrouver son humanité, est réellement touchante. Son échange avec Olsen et la conclusion de Superman à ce sujet est efficace. Bong Dazo dessine ce chapitre, scénarisé par Francis Manapul l’artiste qui dessine la première partie du dixième tome de Justice League (et la série The Flash des New52).

Darkseid War : Lex Luthor #1  – Le Jugement Oméga
Abandonné sur Apokolips mais héritant de la force Oméga, et se vantant d’être le nouvel élu qui sauvera la planète (en se faisant passer pour… Superman !), Luthor affronte plusieurs épreuves en se remémorant son enfance et une rencontre avec l’Homme d’Acier. S’il réussit, il deviendra le Dieu de la planète de Darkseid.
Un chapitre très attendu (la transformation en néo-Dieu dans le tome dix de Justice League n’est pas expliquée et le personnage relégué au second plan) mais qui peine finalement à convaincre. Rien de très surprenant ni de réellement épique, dommage. Même équipe artistique que le précédent numéro, avec un Bong Dazo qui signe des planches plus soignées et un ensemble plus homogène et réussi.

Darkseid War : The Flash #1 – L’éclair de la Mort
Devenu Le Pisteur Noir, Flash est contraint de cohabiter avec la Mort en personne. Ce néo-Dieu et sa faucheuse ont vaincu l’Anti-Monitor, ce qui cause un gros problème moral à Barry Allen. Le bolide écarlate décide alors de s’émanciper du corps du Pisteur Noir et de courir le plus vite possible pour ne plus être en fusion avec lui.
Si l’on sait « d’avance » comment va se terminer ce chapitre, il est judicieux de revenir sur le questionnement intérieur de Barry. On découvre, comme souvent, un homme profondément bon et tâchant de se sortir d’une situation complexe. A ce titre, cela rappelle Flashpoint et l’ensemble est très plaisant. Les planches de Jesus Merino sont à la hauteur de l’histoire de Rob Williams.

Darkseid War : Shazam #1 – Puissance
Quand Darkseid est mort, Shazam, un garçon doté des pouvoirs de six sorciers et qui devient l’homme le plus puissant du monde en disant son nom, se voit désormais confiné dans un voyage plus ou moins onirique, pour recouvrer sa force.
Assez confuse, cette histoire sort totalement du lot ; il faudrait avoir le volume unique consacré à Shazam en tête pour peut-être mieux tout saisir. Le combat magique interne de Shazam ne passionne guère, trop expéditif et manquant de souffle épique. Le scénariste Steve Orlando est un peu trop en roue libre, mais les dessins de Scott Kolins sont toutefois très soignées.

Darkseid War : Green Lantern #1 – Seras-tu mon Dieu ?
Hal Jordan tente de sauver la planète Oa. Combattant les parademons, il devient le Dieu de la Lumière et par conséquent peut faire ce qu’il veut des planètes. Une conversation dans une église lors de la mort de son père et le questionnement du non-agissement de Dieu pour sauver celui-ci refont surface. Green Lantern doit choisir de continuer d’être un Dieu, comme Batman qui communique avec lui, ou bien de rester humain et garder son libre arbitre.
Si le début n’est pas spécialement prenant, en plus de graphismes parfois très sommaires, la dernière partie est nettement plus efficace. La liaison avec Batman, le choix de « jouer » à être Dieu et la situation finale sont plaisantes. Cela permet de comprendre aussi l’assistance de Green Lantern Corps dans le tome 10 de Justice League, même si on n’a pas forcément besoin de lire ce chapitre pour comprendre tous les aboutissements. Tom King l’écrit, il travaille déjà avec brio, sur la série Grayson. Doc Shaner est son complice aux crayons et livre un travail correct mais parfois inachevé (un nombre impressionnant de fonds vides et de cases « simplistes »).

[Critique globale Justice League Univers #2]
Le magazine est de qualité inégale, aucune histoire ne paraît réellement incontournable. Celles sur Batman et Superman s’ancrent bien dans le récit mère (le tome 10 de Justice League), même si elles auraient leur place (surtout celle du Chevalier Noir) dans les séries classiques consacrées à chacun d’entre eux. Les chapitres sur Lex Luthor et Shazam sont globalement décevants et n’apportent finalement aucun ajout narratif intéressant. Ceux consacrés à Flash et Green Lantern sont plaisants mais là aussi pas indispensables. C’est donc une lecture mitigée, complémentant efficacement le dixième et dernier tome de la Justice League mais sans pour autant être nécessaire pour tout comprendre. Dommage, on se rêvait à un « beau livre luxueux » regroupant les tomes neuf et dix ainsi que ce magazine, Urban n’a pas besoin de le faire. En revanche, une version intégrale de La Guerre de Darkseid, dans un format agrandi dans un tome sans numérotation serait particulièrement jouissif pour les lecteurs et collectionneurs !

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[Conclusion de l’ensemble]
Cette suite et fin de La Guerre de Darkseid est à la hauteur des attentes, avec son lot de surprises, de combats épiques et de conclusions satisfaisantes (même s’il y a trop de fins « ouvertes »). Sur l’ensemble de la série (parfaitement résumée avec une belle iconographie au début du livre), Justice League aura déçu par ses débuts (tome 1 et 2), trop « grand public » et « léger » pour certains, puis emprunté un tournant nettement plus intéressant avec la mise en avant d’Aquaman (tome 3). La nouvelle ligue (d’Amérique) était plaisante (tome 4) mais n’a servi qu’à entamer les arcs suivants, à commencer par une passable Guerre des Ligues (tome 5). Celle-ci mériterait une version en librairie avec toutes les séries impactées ainsi que celle qui n’ont pas été publiées en France (quid d’ailleurs de Pandora, La Question et le Phantom Stranger ?), pour vraiment l’apprécier. Elle introduisait surtout le Règne du Mal (tomes 6 et 7) : plutôt abouti, impactant quelques séries à côté et propulsant Lex Luthor dans la ligue. Une poursuite efficacement menée (tome 8) et agréablement conclue (tomes 9 et 10) bouclant ce qui avait été entamé au début du cycle de Geoff John, architecte principal depuis 2011 sur la série. Avait-il « prévu » chaque évènement ? Sans doute pas dans les détails mais dans les grandes lignes directrices oui, indéniablement.

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Ces dix volumes de Justice League ne sont pas d’une parfaite qualité homogène mais ont su séduire un public pas forcément connaisseurs au lancement d’Urban Comics. L’ensemble des artistes qui ont dessiné les chapitres sont talentueux et là-dessus, il y a globalement peu à redire. Si certains tiqueront sur un scénario parfois trop simpliste ou une édition manquant d’éléments important, on se souviendra (aussi bien outre-Atlantique qu’en France) assez longtemps de cette longue série. Convenant aussi bien aux enfants, adolescents et adultes, elle a su allier plus ou moins bien les ingrédients nécessaires à la réussite d’une bonne bande dessinée « grand public ». D’une manière générale, on a envie de tout relire « à la suite », à partir de là, on peut dire que le pari de l’auteur est réussi.

Cinquante chapitres et plusieurs autres issus de séries annexes (Aquaman, La Ligue de Justice d’Amérique, les one-shot des Free Comics Books Day, etc.) au total auront donc été publiés au cours des quatre derniers années pour l’édition française en dix tomes. Cela évitant l’obligation d’aller lire en annexe d’autres séries (même si, à l’inverse, on aurait aimé en voir davantage, lors de La Guerre des Ligues et Le Règne du Mal par exemple). Urban Comics a fait du très bon travail. Il va être intéressant de voir comment la nouvelles série de Justice League (Rebirth) va être accueillie chez nous et avec quelle appelation sera-t-elle éditée (« La Ligue de Justice » au lieu de « Justice League » ?). On peut prévoir sans trop de risque une réédition sous forme d’intégrale pour celle chroniquée ici en tout cas, sous forme de Geoff John présente Justice League, compilant chaque fois deux à trois volumes. Ainsi, le « titre » Justice League pourra être repris pour les nouvelles publications. Mais tout ceci n’est que spéculation, gardons confiance en Urban Comics pour la suite des aventures !

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[À propos]
Publié chez Urban Comics le 17 juin 2016

Scénario : Geoff Johns
Dessin : Jason Fabok (ch. 7, 8, 10 et 11), Francis Manapul (ch. 5 et 6) | Ivan Reis, Oscar Jimenez et Paul Pelletier (ch. 9)
Couleur : Brad Anderson (ch. 7, 8, 10 et 11), Francis Manapul (ch. 5 et 6), Brian Buccellato (ch. 5) et Alex Sinclair (ch. 9)
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Edmond Tourriol — Studio Makma

(contient : Justice League #45-50 + Justice League Darkseid War Special #1)

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MàJ (21/10/2016) : Une version plus courte et remaniée de cet article est sur le site UMAC – Comics & Pop Culture.