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La Cible de Deadshot

Trois histoires composent cette bande dessinée : quatre chapitres de 1988 regroupant le récit complet La Cible de Deadshot, puis deux courtes histoires d’un chapitre chacune, plus contemporaines, Lâches et Superstitieux (2007) et Contrôle (2009).

la cible de deadshot[Histoires]

La Cible de Deadshot
Qui est Floyd Lawton, alias le terrible Deadshot ?
Alors que ce tueur à gages accepte une nouvelle mission, sa thérapeute cherche à découvrir son passé et à trouver une éventuelle voie de guérison.
Mais quand le fils de Lawton est kidnappé, c’est un véritable massacre qui s’opère pour chaque personne se dressant sur son chemin. En remontant la piste du ravisseur, lui aussi va devoir affronter son passé…

deadshot ostrander

Lâches et Superstitieux
Un mafieux accepte de témoigner contre un homme politique influent. Ce dernier engage Deadshot afin de liquider cet embarrassant témoin mais Batman ne l’entend pas de cette oreille. S’engage alors un jeu psychologique entre les deux hommes…

Contrôle
Floyd se confie à un ami : ses envies de meurtres constantes, son obsession pour la mort, sa fascination pour la violence… Il fait également le ménage dans un squat, son ancienne demeure, à sa manière.

la cible de deadshot batman

[Critique]
Ennemi du Dark Knight peu connu (à ne pas confondre avec Deathstroke), ce Deadshot fait froid dans le dos. Le premier récit est noir, très très noir. On y évoque la pédophilie, un enfant est tué, chaque personne croisant Deadshot devient un cadavre, pas de bla bla, que des morts. L’assassin professionnel est sans pitié, sans remords. En cela il procure bien plus de peur que des ennemis plus emblématiques, même le Joker peut faire pâle figure à côté par exemple. Tout est poussé à l’extrême, pour l’époque c’est assez surprenant. Les quatre couvertures originales précisaient d’ailleurs, à raison : les BD DC Comics ne sont pas juste pour les enfants !

Deadshot n’a pas peur de sa propre mort, bien au contraire, il n’a aucune raison concrète de vivre et se moque de la vie autant que de ses actes. L’histoire s’avère donc très noire, les dialogues oscillent entre le très bon (les conversations thérapeutiques, la nécessité de guérir, le bien, le mal) et le moins bon (les échanges plutôt clichés entre les ennemis de Deadshot). À noter que Batman n’apparaît pas dans cette histoire mais dans les deux suivantes.

deadshot batman

Ce principal récit (La Cible de Deadshot) a plutôt mal vieilli graphiquement. Les dessins à l’aspect vintage peuvent rebuter, mais c’est surtout le côté kitch qui est à déplorer : le costume tout d’abord, plutôt ridicule, ainsi que ses armes aux poignets, mais aussi les couleurs, trop vives, et certains visages, mal encrés (à l’instar de certains passages dans la saga Knightfall). Comme cette partie compose le plus gros du volume, la couverture peut paraître quelque peu faussée car elle dévoile un héros plus moderne. Heureusement c’est chose fait dans les deux autres petites histoires qui sont tout bonnement excellentes, surtout Lâches et Superstitueux. Batman y apparaît enfin et ses échanges avec Deadshot sont un délice. Un duel s’engage : de la manipulation et une bataille d’ego aussi. En effet, à sa manière Deadshot se sent lui aussi justicier et souhaite être plus populaire que Batman. On comprendra dans le dernier récit, Contrôle, un peu plus ses motivations et, surtout, son effroyable psyché, digne d’un thriller. Celui-ci est d’ailleurs scénarisé par le même auteur, John Ostrander, qui a signé les origines du héros dans La Cible de Deadshot. Deadshot intégrera par la suite le sinistre Escadron Suicide (Suicide Squad) mais ceci n’est pas conté ici.

batman deadshot

Ce nouveau tome de la collection DC Nemesis (Les plus grandes menaces de l’univers DC) d’Urban Comics est une excellente découverte. La noirceur totale de la première histoire glace le sang même si ses planches vintages la déservent. Les deux chapitres clôturant l’ouvrage sont des réussites à la fois scénaristique et graphique. Le volume s’ouvre et se ferme sur des propos de Robert Greenberger, le responsable éditorial de l’époque.

Il reste encore un peu de temps pour tenter de gagner trois exemplaires de ce one-shot, rendez-vous sur cet article pour plus de détails !

la cible de deadshot 1988

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 4 avril 2014.

La Cible de Deadshot
Scénario : John Ostrander & Kim Yale
Dessin & encrage : Luke McDonnell
Couleur : Julianna Ferriter
Première publication originale dans Deadshot #1-4 en 1988.
Titre des chapitres :
1. Ne mourir qu’une fois (Beginnings)
2. La souffrance d’un enfant (Search)
3. Victimes (Secrets)
4. À cheval sur une tombe (Homecoming)

Lâches et Superstitieux
Scénario : Christos N. Gage
Dessin : Phil Winslade
Couleur : Mike Atiyeh
Première publication originale dans Legends of the Dark Knight #214 en mars 2007.

Contrôle

Scénario : John Ostrander
Dessin : Jim Calafiore
Couleur : Jason Wright
Première publication originale dans Secret Six #15 en 2009.

Lettrage : Christophe Semal & Laurence Hingray (studio Myrtille)
Traduction : Jean-Marc Lainé

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floyd lawton deadshot

Justice League – La Tour de Babel

Un article sur un ouvrage qui n’est pas sur Batman mais sur la Justice League et dans lequel le Dark Knight occupe une place très importante, ainsi que son ennemi Ra’s al Ghul et sa fille Talia ! tour-de-babel

[Histoire]
Ra’s al Ghul
détruit littéralement les membres de la Justice League les uns après les autres : Le Limier Martien (Martien Manhunter/J’onn J’onnzz), Plastic Man, Aquaman, Flash, Green Lantern et bien sûr Wonder Woman et Superman. L’ennemi de Batman l’a ainsi coupé de ses fidèles alliés, de plus, pour faire tomber le Dark Knight, Ra’s al Ghul décide de voler… les cercueils de Martha et Thomas Wayne, les parents de Bruce !

Comment Batman va pouvoir sortir de cette situation ? Comment Ra’s Al Ghul a-t-il réussi à vaincre la Ligue si facilement ?

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[Critique]
Récit qui bouleverse la chronologie de la Justice League, La Tour de Babel se lit très bien pour tout amateur de Batman uniquement, l’histoire étant tout de même plus focalisée sur lui, Ra’s Al Ghul et sa fille Talia.

Voir les membres de la ligue chuter chacun leur tour et comprendre par la suite comment cela a été possible est passionnant. Mark Waid —déjà auteur du magnifique Kingdom Come— livre d’excellentes idées dont résultent des chapitres qui se dévorent rapidement.

Hélas, malgré la grande qualité scénaristique, le dessin est très inégal (cf. les images de cet article)… C’est là le gros point noir de l’ouvrage : les planches d’Howard Porter, puis celles de Steve Scott (pour le dernier chapitre) ne sont pas « belles », certaines oui, d’autres non, l’ensemble tend généralement vers le « bof ». Les traits sont beaucoup trop épais, les couleurs pas forcément en adéquation.
Difficile de décrire les illustrations, cet avis étant de toute manière extrêmement subjectif (la plupart des critiques sur la toile adorent les dessins de ce comic). Difficile également de détailler davantage sur l’histoire sans « spoiler », et ce serait bien dommage !

Peu importe de toute façon car il ne faut pas passer à côté de La Tour de Babel malgré tout. Quatre chapitres, un interlurde et un épilogue composent l’histoire. Le livre se termine par une série de fiches sur les différentes Justice League (Year One, JLAmerica…) ainsi que sur un court récit : La Balle Verte. Dans celui-ci Batman enquête sur un meurtre dont les indices mènent droit à… Superman !

À noter également que l’ouvrage est en tirage limité, avec le DVD et le Blu-Ray du film d’animation La Ligue des Justiciers : Échec (Justice League : Doom). C’est l’adaptation de La Tour de Babel avec toutefois de gros changements, la critique de cet anime sera en ligne sur le site prochainement.

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[À propos]
Publié en France chez Urban Comics en septembre 2012 en tirage limité dans un premier temps à 20€ comprenant le DVD et le Blu-Ray La Ligue des Justiciers : Échec (Justice League : Doom).

Titre original : Batman : Justice League
Scénario : Mark Waid
Dessin : Howard Porter (ch. 1 à 3) / Steve Scott (ch. 4)
Couleurs : Pat Garrahi (ch. 1 & 2) / John Kalisz (ch. 3 & 4)
Encrage : Drew Geraci (ch. 1 à 3) / Mark Propst (ch. 4)
Interlude
[Scénario : Dan Curtis Johnson / Dessin : Pablo Raimondi / Couleurs : Tom McCraw / Encrage : Claude St. Aubin & David Meikis]
Épilogue
[Scénario : Mark Waid / Dessin : Steve Scott / Couleurs : Tom McCraw / Encrage : Mark Propst]
La Balle Verte (The Green Bullet)
[Scénario : John Ostrander / Dessin : Ken Lashley / Couleurs : John Kalisz / Encrage : Ron Boyd]
Lettrage : Ève Deluze
Traduction : Jean-Marc Lainé
Première publication originale dans Justice League #43 à #46 (juillet 2000 à octobre 2000), JLA : Secret Files & Origins #3 (décembre 2000) et JLA 80 – Page Giant #1 (Juillet 1998)

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