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Justice League (JLA) – Ascension

Au début des années 2000 l’éditeur Soleil a publié quelques récits de la licence DC Comics (et de Wildstorm, entre autres). De novembre 2000 à novembre 2001, trois tomes individuels de la Justice League ont ainsi vu le jour. Intitulé JLA (pour Justice League of America), chaque volume pouvait se lire indépendamment de tout le reste : Terre-2, Ascension et Seule contre tous. Le premier, Terre-2, est ressorti chez Urban Comics sous le titre L’Autre Terre. Le second est chroniqué dans cet article (couverture ci-dessous à gauche) et le dernier le sera à l’occasion, car c’est clairement un récit orienté sur Wonder Woman et un chouilla Batman.

Mise à jour (novembre 2017) : Urban Comics a publié Ascension en kiosque dans le deuxième hors-série « récit complet » du magazine Justice League, sorti le 10 novembre 2017 (couverture ci-dessous à droite). L’intégralité de l’histoire y est proposée et deux chapitres, également scénarisés par Bryan Hitch, la complète. Il s’agit de la huitième et neuvième partie (la conclusion) de La Puissance et la Gloire, correspondant aux chapitres #9 et #10 de la série Justice League of America, débutée dans le deuxième numéro du magazine Justice League Univers (avril 2016) et dont le précédent chapitre (le #8) avait été publié dans le dixième numéro en novembre 2016. Il aura donc fallu un an pour connaître la suite et fin de ce arc. La mini-critique de ces deux chapitres est à découvrir tout en bas de cet article.

Mise à jour (février 2019) : Urban Comics a ajouté Ascension dans le sixième et dernier volume de la série Justice League of America rééditée ces derniers mois. Le run de Morrison et Waid est ainsi complet et plus accessible via cette sage en sept tome (elle contient un #0). Un peu compliqué à suivre mais désormais tout est terminé !

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[Histoire]
La Ligue de Justice d’Amérique est composée de Superman, Batman, Wonder Woman, J’onn J’onnz (le Limier Martien), Aquaman, Flash (Wally West, neveu de Barry Allen), Green Lantern (Kyle Rayner, quatrième incarnation terrienne à porter l’anneau ), Atom (le scientifique de la taille d’un atome), Steel (un justicier, John Henry, portant une armure remplie de technologie et maniant un terrible marteau, c’est « un peu » l’équivalent du Cyborg actuel) et Plastic Man (un individu, Eel O’brian, au corps élastique pouvant prendre toute forme et doté d’un fort sens de l’humour *).

Batman est à Gotham City pour enquêter sur un meurtre dont le coupable est tout désigné comme étant le Pingouin. Les autres super-héros, dans la Tour de Guet sur la lune, assistent à une scène sans précédent : un gigantesque « vaisseau spatial » (au premier abord) vole, ou plutôt kidnappe, littéralement la Terre en perforant son axe de rotation avec une immense « pique » ! Pire encore, il semblerait que cet engin s’approprie toutes les planètes alentours.

La Ligue découvre qu’il s’agit là de l’œuvre de la toute première création universelle, celle qui existait avant les atomes. Une race extra-terrestre pour qui un humain est l’équivalent d’une bactérie. Celle-ci n’avait jamais eu conscience de « la mort » et a envoyé des agents dormants sur chaque planète existante pour appréhender l’idée de la fin. Le but était de comprendre, par exemple, la création des religions, de la foi ou la spiritualité.

Les super-héros se dispersent pour rassurer la population Terrienne, affronter ce nouvel ennemi et les autres « habitants » des planètes et sauver l’ensemble de celles-ci d’une annihilation. Le Chevalier Noir reste sur la Terre et prend la tête des Titans et de la Young Justice pour coordonner toutes les équipes.

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* Il n’est pas sans rappeler Luffy, du manga One Piece.

[Critique]
Ascension est sans aucun doute un récit à la fois très simpliste (dans son traitement) et très complexe (dans son analyse et ses détails). Beaucoup de dialogues nécessitent une seconde lecture. De nombreuses références à la physique quantique, mais également à une certaine approche de la spiritualité, parsèment l’ouvrage. Les interlocuteurs différents sont évidemment les membres de la Justice League, sans qu’aucun ne soit mis de côté ou davantage mis en avant. L’équilibre est très bien conservé.

 — Pour la première fois, ces êtres anciens ont été brutalement confrontés à leur mortalité et à leur inévitable non-existence… Leur race est pétrifiée par la peur de l’inconnu.
— Oui… Et dans une telle situation, le réconfort n’est pas facile à trouver. Ont-ils une spiritualité vers laquelle se tourner ? Certains doivent bien croire en la vie Après la mort… ?
— Voilà où se trouve leur originalité Flash. C’est le but des machines… De tout cela. S’ils veulent accéder au paradis… ils devront d’abord le bâtir.

Mark Waid, qui avait déjà signé l’excellent Kingdom Come (et d’autres récits sur la Justice League, dont leur Year One), continue de s’interroger, élégamment, sur les mythes des super-héros. Cette fable cosmique et métaphysique est passionnante, et son faible nombre de pages (soixante-douze) n’est absolument pas un défaut. Chaque lecteur peut interpréter à sa manière la volonté des aliens. Leur but est-il de se construite un paradis ? De prendre exemple sur toutes les planètes pour concevoir le meilleur chemin de « l’après-vie » possible ? Ou seulement de découvrir le plus usité pour le suivre aussi ? Cette quête existentielle, au lieu d’entraîner un affrontement manichéen prévisible, prend un tournant empathique quand la Justice League décide non plus d’affronter, mais d’aider cet étrange « ennemi ».

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L’ensemble aurait mérité des cheminements philosophiques un chouilla plus poussés. Même si Mark Waid ne survole pas son sujet, il aurait pu aller encore plus loin, quitte à dérouter davantage ses lecteurs. Ascension n’est pas non plus sans rappeler Matrix, dont le premier film était sorti à peine deux ans plus tôt. Une certaine idée de la création des machines, à l’origine de notre monde, se nourrissant d’humains, etc.

« Écoutez-moi ! Il n’y a aucune honte à être reliés à nous ! Il s’agit peut-être de votre seule chance ! Nous pensions que l’obstacle à votre transcendance était votre manque de foi… et nous avions tort ! Ce n’est pas ça du tout ! Vous niez la réalité ! Vous êtes plus proches des autres formes de vie que vous ne voulez l’admettre. Mais c’est cette fierté, cet isolationnisme… qui vous a fait perdre tout sens de la spiritualité ! La distance que vous créez entre vous et nous est la même qui vous séparer du divin ! Quand vous êtes isolés… vous êtes seuls ! […] Ne nous niez pas l’honneur de sauver les âmes les plus anciennes de l’univers. Œuvrez avec nous. »

Bryan Hitch (The Authority et plus récemment America’s Got Powers) dessine intégralement l’ouvrage. Son style, fin et précis, est magnifié lors des pleines pages de séquences spatiales. L’infiniment grand et petit sont très justement mis en scène grâce à ses planches, c’est un régal. La colorisation de Laura Depuy propose des jeux d’ombres de toute beauté et, surtout, des ambiances chaudes ou glaciales grâce au rendu parfois quasi-monochrone, ou en tout cas dans la même palette de couleur. Toute la partie graphique est un sans-faute. Seuls les (nombreux) sourires des membres de la Justice League laissent parfois pantois, un côté « boy scout » et trop « gentille équipe ». Cet aspect enlève toute proportion dramatique possible, alors qu’on est à deux doigts de la fin du monde. Heureusement, les scènes épiques ne manquent pas pour autant. D’autant plus que le format de l’éditeur de l’époque, Soleil, est plus proche du franco-belge, donc agrandi.

Une bande dessinée qui mériterait une nouvelle publication chez Urban Comics, avec pourquoi pas des commentaires de scientifiques et de philosophes en guise de compléments. Le titre pourrait d’ailleurs être plus « poétique ». Heaven’s Ladder en version originale, donnerait quelque chose comme « L’échelle du Paradis », ou « L’Ascension vers un Paradis » ? C’est en tout cas un des coups de cœur du site, conseillé pour les fins connaisseurs ou les nouveaux lecteurs. On trouve Ascension assez facilement en occasion sur Internet ou dans des enseignes à un prix plus que correct (entre cinq et quinze euros en général).

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Mise à jour (novembre 2017) : Dans la nouvelle réédition d’Urban, les chapitres #9 et #10 de la série Justice League of America, publiés aux États-Unis fin 2016/début 2017, complètent le magazine. Le chapitre #9 a été écrit et dessiné par Bryan Hitch (Alex Sinclair à la colorisation), le #10 a son intrigue créé par Bryan Hitch également, les dialogues sont signés Tony Bedard et les dessins sont de Tom Derenick (Jeremiah Skipper aux couleurs). Ces deux chapitres sont la fin de l’arc La Puissance et la Gloire (très précisément il s’agit de la huitième partie et de la conclusion). Les précédents ont été publiés dans le magazine Justice League Univers, du numéro 2 au 10 (soit d’avril à novembre 2016). Un an plus tard, la « suite et fin » est donc enfin disponible (principalement à cause du retard de Hitch dans la livraison de ses planches).

[Histoire]
Rappel (via la note éditoriale d’Urban) : les membres de la Justice League luttent contre les fidèles de Rao (un ennemi kryptonien quasi divin) après avoir compris que ce dernier se servait de l’énergie vitale des populations afin de conserver sa longévité. Tandis que certains membres sont perdus dans le temps, Superman semble ne pas avoir survécu à sa dernière confrontation avec ce dieu solaire…

Dans le passé lointain, Green Lantern, déchu de ses pouvoirs et fait prisonnier par « le Rao du futur » sur Krypton. Le Rao de l’époque constate amèrement l’héritage que laissera son « moi » futur. Sur Terre, Wonder Woman tente de ramener Superman à la vie…

[Critique]
Clairement, sans connaître les précédents chapitres (le cas de l’auteur de ces lignes) il est difficile de tout comprendre. La portée métabolique et le questionnement du divin effleurent brièvement le récit (peut-être la poursuite de ce qui était proposé en amont) sans être révolutionnaire. Graphiquement, les dessins de Hitch sont hyper soignés et classes, ceux de Derenick fades au possible. La conclusion n’est pas des masses épiques et a même un arrière-goût de déjà vu si on a lu l’intégrale de Dark Knight III. Totalement dispensable donc, en lecture indépendante en tout cas, peut-être qu’en conclusion du run ça passe mieux mais vu cette fin c’est très moyen.

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(Image issue d’Ascension)

[A propos]
Publié en France chez Soleil en mai/juin 2001. Puis en novembre 2017 chez Urban Comics.
Titre original : Heaven’s Ladder.
Publication originale en octobre 2000.

Scénario : Mark Waid
Dessin : Bryan Hitch
Encrage : Paul Neary
Couleurs : Laura Depuy
Traduction : Ange / Thierry Fraysse
Lettrage : Gris Mouse / Stephan Boschat (Studio Makma)

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Ci-dessous l’intégralité du dessin de couverture, dont le recto est la partie de droite (cf. la première illustration en haut de cet article), le verso celle de gauche.

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Kingdom Come

Chronique d’un ouvrage sur Superman, ou plutôt sur tous les personnages de l’univers DC, dans lequel Batman, ses alliés et ses ennemis, jouent un rôle très important et sont largement mis en avant. Confirmation avec un aveu du scénariste, Mark Waid, qui n’avait jamais vraiment compris au début que « c’était une histoire sur Superman ». Kingdom Come fait partie du label Elseworlds, présentant un futur hypothétique de l’univers DC. Certains le considèrent même comme étant « le » futur officiel de tous ces protagonistes !

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[Histoire]
Dans un futur proche, les super-héros ont laissé leur place à une nouvelle génération de leur pairs. Les enfants et petits-enfants des vénérables héros respectés de tous jadis n’ont rien à envier à leurs aînés : ils sont amoraux, violents, agressifs… Causant d’irréparables dégâts et dommages collatéraux, de pertes humaines et matérielles, manquant clairement de bonté et d’altruisme, cette bande de dégénérés doit être stoppée à tout prix.

Clark Kent, ex-Superman, vivant reclus de la société depuis des années est appelée par Wonder Woman afin d’éduquer leur triste descendance. Ils vont croiser un Bruce Wayne changé, d’anciens alliés rouillés et toujours le même ennemi : Lex Luthor.

Simultanément, un pasteur va suivre tous ces événements, par l’intermédiaire du Spectre, qui doivent mener à L’Apocalypse…

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[Histoire Détaillée sur les personnages de Batman — risque de SPOILERS]

• Bruce Wayne/Batman : Cloîtré dans son manoir, Bruce veille à la sécurité des habitants de Gotham City grâce à de multiples robots, au design de chauve-souris, qui patrouillent la ville. Il instaure le respect par la peur et l’assume totalement. Seuls Oliver Queen, alias Green Arrow, ainsi que sa femme Dinah, ex Black Canary, et Ted Kord (Blue Beetle) le suivent dans cette optique. Aidé par diverses attelles en fer, l’homme refuse de s’allier à Superman dans sa nouvelle quête, il ira même à s’associer avec Lex Luthor pour contrer les plans de l’Homme d’Acier…

• Dick Greyson/Red Robin : Différent de son ancien mentor, Dick rejoint vite les rangs de la bande de Superman afin d’établir un monde meilleur. Il a eu une fille, Nightstar, avec Starfire.

• Le Joker : L’origine du retrait de Superman vient de lui. Le Joker a causé un attentat au Daily Planet, tuant quatre-ving treize personnes dont Loïs Lane… Un super-héros, Magog, a voulu tuer le Joker, mais l’Homme d’Acier l’en a empêché, préférant le garder en vie et lui faire un procès. Suite à cet événement, les médias diffusèrent des sondages portant Magog en héros et suggérant qu’il était temps d’avoir des mesures plus radicales face aux criminels.

• Selina Kyle/Catwoman & Edward Nygma/Le Sphynx : Un couple atypique qui fait parti du Front de Libération de l’Humanité, groupe présidé par Lex Luthor lui-même et comprenant aussi Ibn Al Xu’ffasch, héritier de l’empire de Ra’s Al Ghul.

• Bane & Double-Face : Lors de la première rencontre dans la Batcave entre Superman et Bruce Wayne, ce dernier explique que lorsque son identité a été dévoilée, son manoir a été saccagé par Bane et Double-Face. Bane connaissait déjà le lieu, et Double-Face a du se sentir encore plus trahi puisqu’il était un ami proche de Bruce Wayne. On apprend également que l’asile d’Arkham a été explosé par Genosyde, tuant une bonne partie de ses prisonniers/patients, ce qui fut une bonne chose comme l’admettra à demi-mot le Dark Knight.

NB : On ne voit donc pas Bane & Double-Face, ils sont juste évoqués.

Les Batmen : Le Dragon (Chine), Le Samouraï (Japon) et Le Cosaque (Russie) apparaissent brièvement. Ces héros s’inspirent de l’homme chauve-souris après ceux développés dans les années 1950 comme Le Chevalier et L’Écuyer (Angleterre), Le Mousquetaire (France), Le Légionnaire (Italie), Le Ranger (Australie) et El Gaucho (Amérique du Sud). Ce qu’exploitera Grant Morrison dans Batman Incorporated !

Ibn Al Xu’Ffasch : Petit fils de Ra’s Al Ghul (qui a été tué par la nouvelle génération de super-héros), c’est l’enfant de Talia et de Batman. Ce n’est donc pas Damian Wayne.

On aperçoit furtivement la fille du Joker, Harlequin (rien à voir avec Harley Queen), Batwoman II & Ace II, Catwoman II, Huntress III et enfin les Bat-Chevaliers, les sentinelles robotiques de Batman.

Notons aussi l’anecdotique Red Hood qui n’a absolument aucun rapport avec Jason Todd puisqu’il s’agit de la fille de Red Arrow.

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[Critique]
Publié en 1996, Kingdom Come fait parti de ses histoires « intemporelles » qui n’ont pas pris une ride et n’en prendront pas. Graphiquement, chaque planche, chaque case même, ressemble à un tableau. Les peintures d’Alex Ross sont sublimes, comme en témoignent les illustrations de cet article. L’artiste s’est inspiré de vrais modèles, à commencer par son père, le résultat est criant de réalisme. C’est aussi pour cela que la BD est très accessible, les dessins ne font pas « BD classique ». Il est évident que si l’approche artistique de Ross ne séduit pas d’emblée alors ce n’est pas la peine de se forcer mais ce serait dommage tellement le récit est dense et très intelligent. Ross s’est éclaté à dessiner plétor de super-héros, nouveaux ou anciens, il a réalisé son fantasme d’enfance et on ne peut que l’en remercier.

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Le scénario de Mark Waid lorgne vers le classique Watchmen (un graffiti Who Watches the Watchmen ? est même glissé au début du récit), mais aussi vers The Dark Knight Returns, de Frank Miller. Futur hypothétique extrêmement sombre et violent, Kingdom Come se trouve paradoxalement plutôt proche d’une réalité possible. Son approche de la violence, de la justice par soi-même, du bordel engendré, etc. poussent à la réflexion.

Il propose des destins brisés à quasiment tout le monde, personne n’est devenu heureux, tout le monde s’est enfermé dans une solitude extrême, à commencer évidemment par Superman, mais aussi Green Arrow par exemple. Bruce Wayne fait peur, littéralement. Sa politique de sécurité effraie, il le sait mais il trouve ça efficace et reste fidèle à sa ville.

C’est un récit dense, riche et adulte que nous font découvrir Waid et Ross, même si Batman n’y a pas le premier rôle, c’est une œuvre qui pourrait séduire les plus récaciltrants à l’univers DC ou Superman. Une vraie plongée dans les vies, ou plutôt fin de vies, des super-héros qui ne sont au final pas si éloignés de nous, humains.

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Une flopée de bonus agrémente l’ouvrage sur près de 120 pages !

Au programme : des commentaires de Mark Waid incluant des « réponses aux questions les plus fréquemment posées » et de nombreuses explications d’Alex Ross sur ses inspirations avec énormément de croquis publiés et classés par genre.

À découvrir également : une liste d’éléments clés du comic détaillée page par page (tel élément apparaît dans telle case, c’est une référence à telle chose) : une vraie mine d’informations essentielles ! Le détail des couvertures avec un who’s who de chaque personnage, une galerie d’illustrations couleur, les photos des personnes qui ont inspirées Ross, l’arbre généalogique de tous les protagonistes, des dessins préparatoires et enfin une postface rédigée par Clark Ross, le père de Mark, également illustrateur, complètent les suppléments.

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[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 8 juin 2012 en version intégrale avec de nombreux bonus (collection DC Essentiels).
Mais aussi chez :
Panini Comics en novembre 2010 en intégral en version Absolute DC, avec des commentaires, croquis…
Semic en intégral sans bonus en mai 2004.
Semic en deux tomes en janvier et mai 2000.

Titre original : Kingdom Come
Scénario : Mark Waid (et Alex Ross)
Dessin & Couleur : Alex Ross
Titre des chapitres :
Chapitre Premier : Étrange Visiteur (Strange Visitor)
Chapitre Deuxième : Vérité et Justice (Truth and Justice)
Chapitre Troisième : Là-haut dans le Ciel (Up in the Sky)
Chapitre Quatrième : Combat sans Fin (Never Ending Battle)
Épilogue : Un an plus tard (One Year Later)
L’Avenir…
[Extrait de la suite Thy Kingdom Come, d’Alex Ross et Geoff Johns (2007-2009) — inédit en France]
Lettrage : Christophe Semal et Laurence Hingray
Traduction : Jean-Marc Lainé
Première publication originale par DC Comics, de mai à août 1996.

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• Semic : Tome 1 (occasion)Tome 2 (occasion)L’intégrale (occasion)

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Justice League – La Tour de Babel

Un article sur un ouvrage qui n’est pas sur Batman mais sur la Justice League et dans lequel le Dark Knight occupe une place très importante, ainsi que son ennemi Ra’s al Ghul et sa fille Talia ! tour-de-babel

[Histoire]
Ra’s al Ghul
détruit littéralement les membres de la Justice League les uns après les autres : Le Limier Martien (Martien Manhunter/J’onn J’onnzz), Plastic Man, Aquaman, Flash, Green Lantern et bien sûr Wonder Woman et Superman. L’ennemi de Batman l’a ainsi coupé de ses fidèles alliés, de plus, pour faire tomber le Dark Knight, Ra’s al Ghul décide de voler… les cercueils de Martha et Thomas Wayne, les parents de Bruce !

Comment Batman va pouvoir sortir de cette situation ? Comment Ra’s Al Ghul a-t-il réussi à vaincre la Ligue si facilement ?

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[Critique]
Récit qui bouleverse la chronologie de la Justice League, La Tour de Babel se lit très bien pour tout amateur de Batman uniquement, l’histoire étant tout de même plus focalisée sur lui, Ra’s Al Ghul et sa fille Talia.

Voir les membres de la ligue chuter chacun leur tour et comprendre par la suite comment cela a été possible est passionnant. Mark Waid —déjà auteur du magnifique Kingdom Come— livre d’excellentes idées dont résultent des chapitres qui se dévorent rapidement.

Hélas, malgré la grande qualité scénaristique, le dessin est très inégal (cf. les images de cet article)… C’est là le gros point noir de l’ouvrage : les planches d’Howard Porter, puis celles de Steve Scott (pour le dernier chapitre) ne sont pas « belles », certaines oui, d’autres non, l’ensemble tend généralement vers le « bof ». Les traits sont beaucoup trop épais, les couleurs pas forcément en adéquation.
Difficile de décrire les illustrations, cet avis étant de toute manière extrêmement subjectif (la plupart des critiques sur la toile adorent les dessins de ce comic). Difficile également de détailler davantage sur l’histoire sans « spoiler », et ce serait bien dommage !

Peu importe de toute façon car il ne faut pas passer à côté de La Tour de Babel malgré tout. Quatre chapitres, un interlurde et un épilogue composent l’histoire. Le livre se termine par une série de fiches sur les différentes Justice League (Year One, JLAmerica…) ainsi que sur un court récit : La Balle Verte. Dans celui-ci Batman enquête sur un meurtre dont les indices mènent droit à… Superman !

À noter également que l’ouvrage est en tirage limité, avec le DVD et le Blu-Ray du film d’animation La Ligue des Justiciers : Échec (Justice League : Doom). C’est l’adaptation de La Tour de Babel avec toutefois de gros changements, la critique de cet anime sera en ligne sur le site prochainement.

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[À propos]
Publié en France chez Urban Comics en septembre 2012 en tirage limité dans un premier temps à 20€ comprenant le DVD et le Blu-Ray La Ligue des Justiciers : Échec (Justice League : Doom).

Titre original : Batman : Justice League
Scénario : Mark Waid
Dessin : Howard Porter (ch. 1 à 3) / Steve Scott (ch. 4)
Couleurs : Pat Garrahi (ch. 1 & 2) / John Kalisz (ch. 3 & 4)
Encrage : Drew Geraci (ch. 1 à 3) / Mark Propst (ch. 4)
Interlude
[Scénario : Dan Curtis Johnson / Dessin : Pablo Raimondi / Couleurs : Tom McCraw / Encrage : Claude St. Aubin & David Meikis]
Épilogue
[Scénario : Mark Waid / Dessin : Steve Scott / Couleurs : Tom McCraw / Encrage : Mark Propst]
La Balle Verte (The Green Bullet)
[Scénario : John Ostrander / Dessin : Ken Lashley / Couleurs : John Kalisz / Encrage : Ron Boyd]
Lettrage : Ève Deluze
Traduction : Jean-Marc Lainé
Première publication originale dans Justice League #43 à #46 (juillet 2000 à octobre 2000), JLA : Secret Files & Origins #3 (décembre 2000) et JLA 80 – Page Giant #1 (Juillet 1998)

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