Archives de l’auteur : Comics Batman

Trois sets Lego issus du film Justice League de Zack Snyder (2017) à collectionner !

INDEX de tous les articles évoquant les jouets LEGO BATMAN à collectionner

Justice League Lego

Seulement trois boîtes de Lego issus de Justice League sont à collectionner. Le film étant clairement en position délicate avant sa sortie et le DCEU s’adressant davantage aux jeunes adultes et adultes qu’aux enfants (les précédents longs-métrages ont bénéficié de trois kits pour Batman v Superman et une seule boîte pour Wonder Woman), il est compréhensible que les « jouets » Lego prévus en amont minimisent la casse en cas d’échec au box-office du long-métrage et/ou de faibles ventes des petites briques jaunes.

Avantage notable : à l’exception du plus petit kit (sur Aquaman), les deux autres sont relativement peu onéreux par rapport à leur nombre de pièces et à la grandeur de l’ensemble. Il faut avoir les trois pour rassembler la ligue au complet (Flash et Aquaman ne sont pas dans le plus grand et Batman est inclus dans deux kits). Les trois sets permettent aussi de posséder les trois « Mother Boxes » (cliquez sur les images pour acheter en ligne). L’intégralité de la collection revient à moins de 150€.

76085 | La Bataille d’Atlantis (Aquaman) | 16,99€

Lego Aquaman Justice League

76086 | Le Knightcrawler (Batman et Flash) | 33,99€

Lego KnightCrawler Justice League

76087 | Le Flying Fox et la Batmobile
(Batman, Wonder Woman, Superman, Cyborg) | 88,99€

Lego Flying Fox Justice League

 •

Justice League Lego Poster    Lego Justice League

INDEX de tous les articles évoquant les jouets LEGO BATMAN à collectionner

[Manga] Batman & the Justice League – Tome 01

L’éditeur Dargaud a proposé le 3 novembre 2017 deux bandes dessinées atypiques sur Batman, une au format franco-belge et une au format japonais (manga). Au lieu de les sortir avec son label de comics Urban Comics (qui publie tous les Batman depuis 2012), elle a préféré viser un plus large public de deux façon. Ainsi, l’éditeur a mis en vente, sous son nom commun « Dargaud« , le premier tome (sur deux)  de Batman – The Dark Prince Charming de l’italien Enrico Marini, afin de fidéliser un public plutôt orienté vers la BD européenne. Un autre volume, Batman & the Justice League — chroniqué ici —, est sorti sous forme de bande dessinée japonaise sous le label de mangas de Dargaud : Kana (plus précisément dans la filiale un peu plus « adule » Dark Kana).
Dargaud, Dark Kana et Urban Comics appartiennent au même groupe et ont donc fourni un travail commun de qualité (la typo en couverture du manga et du Marini est strictement la même que celles des ouvrages d’Urban Comics), le tout sous la supervision de DC Comics. Audacieux pour certains, mercantile pour d’autres (trouver un nouveau public, coïncidence avec la sortie du film Justice League, etc.), cette stratégie permet tout de même d’inviter un nouveau lectorat voire de le fédérer. Dans tous les cas c’est positif !
Retour sur le premier tome du manga, écrit et dessiné par Shiori Teshirogi.

Batman Manga Kana

[Histoire]
Le jeune japonais Rui Aramiya débarque à Gotham City, une ville quasiment inconnue du reste du monde, pour y chercher ses parents disparus depuis un an. Dès son arrivée, il est confronté à deux policiers corrompus et, malgré quelques techniques de self-défense utilisées dignes d’un ninja (!), il est sauvé de justesse par Batman.

Le Chevalier Noir découvre peu après que le Joker complote avec Lex Luthor pour récupérer l’intelligence et l’énergie des citoyens grâce à un certain nectar *.

Gordon prend sous son aile Rui Aramiya et rend visite à Bruce Wayne.

Manga Batman Dark Knight

* Aussi « surréaliste » que cela puisse paraître en lisant ces simples termes, c’est ce qui se rapproche le plus de ce que développe le Joker lui-même dans le récit : « l’ingrédient de base de mon nectar de Gaïa est l’intelligence de tous les êtres vivants ou ayant existé. Elle forme un flot qui tourne autour de notre planète. C’est ce qu’on appelle les Ley Lines. À présent ce nectar est en train de récupérer l’intelligence des habitants de Gotham afin de la recycler. Ainsi nos concitoyens sont en train de perdre la raison. Leurs facultés intellectuelles et même leurs plus beaux souvenirs. » Une explication complexe… Et pas très crédible.

Manga Batman Kana

[Critique]
Avec son histoire à la fois simpliste et paradoxalement confuse (certains enjeux sont mal écrits voire peu plausibles, cf. les propos du Joker ci-dessus), cette intrusion du Chevalier Noir dans le manga échoue à séduire d’emblée son lectorat. Lectorat multiple puisque les fans de Batman, habitués aux comics, ne seront sans doute guère conquis (à cause de du synopsis basique ou du petit format du livre) ; quant aux lecteurs de mangas ils risquent d’être perdus à cause de la porte d’entrée parfois maladroite ou peu passionnante que propose ce premier tome. Explications.

Côté scénario, il faut saluer l’effort de rendre accessible le fameux « univers DC » et ses super-héros plutôt rapidement et habilement. On découvre successivement et modestement Batman, Gotham City, le lourd passé entre le Joker et le Chevalier Noir (et notamment la mort de Robin), le commissaire Gordon, Superman et très brièvement les autres membres de la Justice League. Sur ce dernier point, le titre de l’œuvre est un brin trompeur (tout du moins pour ce premier tome) puisque dans « Batman & the Justice League », seul Batman est réellement au centre du récit. Superman débarque dans le troisième chapitre (sur quatre au total) et Gordon explique au jeune protagoniste Rui qui sont les autres membres de la Ligue (qui n’apparaissent donc pas dans cette salve d’introduction). Ce n’est pas problématique, nul doute qu’ils vont arriver dès le second tome.

Manga Batman

L’un des problèmes, toujours d’un point de vue strictement narratif, est le difficile mélange du genre avec justement Rui. Si Batman a suivi des préceptes proches des ninja lors de sa formation, montrer Rui les utiliser ne fonctionne pas (il y a fort à parier qu’il deviendra un nouveau Robin). Pour l’instant en tout cas. D’autres éléments propres à la culture japonaise se connectent difficilement avec l’univers du Dark Detective. L’ensemble est donc assez inégal.

Autre souci : l’histoire, comme déjà évoqué, est assez basique : introduction du jeune héros, première confrontation avec Batman, ennemis démasqués, « plans diaboliques des méchants » explicités avec lourdeur (et malgré tout très confus — cf. les propos du Joker plus haut — d’où le côté « maladroit » également évoqué en amont), et ainsi de suite… En effet, les (grands) connaisseurs de comics se rappelleront de cette époque (l’Âge d’Argent) où chaque ennemi détaillait ses manigances, où chaque bulle était explicite sur tout et rien, où chaque case racontait toutes les actions des personnages, etc. Pénible à la lecture donc. Ce parti pris tend à séduire un lectorat totalement néophyte et plutôt jeune.

Manga Batman Joker

Côté dessin, les amateurs de bandes dessinées japonaises ne seront pas dépaysés : les traits sont fins, plutôt élégants (pas toujours, notamment les vues d’ensemble de Batman), somme toute assez classiques pour un shônen manga (destiné aux garçons adolescents). Shiori Teshirogi utilise efficacement quelques codes propre au genre dans ses découpages assez efficaces : le comique de situation via les expressions faciales exagérées et les trames (permettant des remplissages ou des dégradés de noir) par exemple sont utilisés à bon escient.

Sans surprise, l’homme chauve-souris et l’homme d’acier (et quelques autres qu’on ne dévoilera pas ici) sont assez androgynes (visage très efféminés, cheveux mi-longs…). Une fois de plus nous sommes en terrain connu pour un manga et c’est une approche plutôt sympathique, agréable et originale. Toutefois, deux éléments visuels ne fonctionnent clairement pas. D’une part les proportions des visages par rapport aux corps, principalement pour Superman. Une tête d’adolescent toute petite sur un énorme corps musclé et robuste (cf. image ci-dessous). D’autre part une ressemblance plus ou moins frappante entre trois personnages (dont Batman et Superman). Sentiment de voir un malhabile copier-coller… qui fait donc tâche.

Du reste, on peut regretter quelques jolies planches en couleur qui ont été mises en niveaux de gris pour obtenir le noir et blanc uniforme et fidèle aux 180 pages du manga (comme tous les livres du genre, avec une lecture de droite à gauche, respectée également pour cette version). Certaines BD japonaises bénéficient pourtant de quelques planches en couleur dans leur édition française. Vu le résultat de celles affichées pour la publicité du manga (cf. en fin de page de cet article), il est dommage de ne pas les avoir incluses.

Manga Superman

Shiori Teshirogi est une artiste déjà habituée à reprendre une saga, ou en tout cas des personnages emblématiques d’une licence, sous la supervision de l’artiste créateur originel (ici c’est carrément l’éditeur américain DC Comics qui valide le projet et le suit). En effet, la femme – qui fêtera ses quarante ans en 2018 – a travaillé durant dix années sur deux séries : Saint Seiya – The Lost Canvas (25 tomes) et Saint Seiya – The Lost Canvas Chronicles (16 tomes). Saint Seiya est le titre japonais des fameux Chevaliers du Zodiaque. Ces deux séries se déroulent dans le même univers qu’a conçu Masami Kurumada, qui y assurait le scénario (et Shiori Teshirogi était donc aux dessins). La femme connaît donc les avantages (le prestige d’œuvrer sur un titre populaire) et les inconvénients (une liberté restreinte et sans doute peu d’indépendance) du genre.

Il ne s’agit pas de la première incursion de Batman dans un style manga. En France, on a pu lire Batman – L’Enfant des Rêves (en deux tomes) au début des années 2000. Un récit assez moyen écrit et dessiné par Kia Asamiya, auteur des mangas Silent Möbius et, entre autres, Junk -record of the last hero-. Asamiya s’est aussi attaquer aux X-Men de Marvel dans sa carrière. Autre manga sur Batman : les huit pages de Katsuhiro Otomo, auteur de l’œuvre culte Akira, dans le second tome de Batman Black & White, publié chez Urban Comics en 2016. Un recueil compilant des histoires courtes sur le Chevalier Noir uniquement en noir et blanc et par de grands noms de la bande dessinée. Celle d’Otomo, intitulée Le Troisième Masque, est une réussite. Le mitigé Batman – Death Mask, de Yoshinori Natsume reste inédit dans notre pays.

Alors, est-ce qu’on conseille ce premier tome, très bancal, du manga Batman & the Justice League ? Clairement non. MAIS… L’investissement étant minime (7,45€), il serait dommage de passer à côté de cette curiosité après seulement un volume. Il faut presque « obligatoirement » attendre le second volet qui permettra une analyse plus poussée qui excuserait les erreurs du premier, qui répond forcément à un cahier des charges commercial assez conséquent — toujours dans cette volonté de séduire un multiple lectorat. C’est d’ailleurs ce qu’il fallait peut-être éviter : vouloir plaire aux amateurs de DC Comics, attirer des non-connaisseurs de mangas, charmer des curieux peu adeptes de Batman, concilier ceux qui apprécient déjà les bandes dessinées japonaises et le Chevalier Noir, etc. Rendez-vous au tome 2 pour statuer si ça veut le coup de s’engager et continuer cette collection.

Manga Batman Gotham City

[À propos]
Publié en France chez Dark Kana le 3 novembre 2017.
Scénario : Shiori Teshirogi sous la supervision américaine de DC Comics
Dessin & Encrage : Shiori Teshirogi
Traduit et adapté en français par Rodolphe Gicquel
Première publication originale en juin 2017.

Acheter sur amazon.fr :
Batman & the Justice League : Tome 01

Deux images promotionnelles en couleur à découvrir ci-dessous.

Manga Batman & the Justice League

Batman & the Justice League Manga

 

Quels comics de Justice League lire avant d’aller voir le film

Justice League Poster WB

Justice League, le nouveau long-métrage de Zack Snyder (300, Sucker Punch…), sort en salle le 15 novembre prochain. Encore un film de super-héros ? Oui, mais celui-ci est sans doute le plus intrigant car l’enjeu est multiple. Le studio de production Warner Bros (qui détient les droits d’adaptation de DC Comics, l’éditeur américain qui publie les aventures de Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, la Justice League, etc.) doit tout d’abord solidifier l’univers partagé de DC Comics au cinéma, appelé DCEU — pour DC Extended Universe. Après les échecs critiques (mais pas commerciaux) de Batman v Superman – l’Aube de la Justice et Suicide Squad en 2016, le film Wonder Woman a été l’un des succès surprise de cette année 2017 et a réconcilié le public avec le DCEU. Warner doit continuer sur cette belle lancée malgré les problématiques rencontrées durant le tournage de Justice League.

En effet, Zack Snyder s’est retiré du projet après un drame familial. Joss Whedon, réalisateur des deux volets d’Avengers chez la concurrence (Marvel) a finalisé le film en post-production. Enfin, il s’agit de la première incarnation sur grand écran de la mythique équipe de justiciers, composée ici de Batman, Wonder Woman, Flash, Cyborg et Aquaman (et sans doute Superman même s’il est absent du matériel promotionnel jusqu’à présent). Si les fans connaissent déjà les aventures papier de ces héros, le néophyte est sans doute perdu entre les nombreuses publications existantes. Petit guide exhaustif pour les curieux désirant découvrir les comics consacrés à Justice League.

Anthologie, volumes uniques et séries en plusieurs tomes

En France, c’est Urban Comics, la filiale spécialisée dans la bande dessinée américaine de Dargaud qui s’occupe de publier les ouvrages de DC Comics, et donc ceux sur la Justice League. Une porte d’entrée efficace est tout simplement le premier tome de la série Justice League sorti en 2012 : Aux origines. Issu d’un relaunch, un concept qui relance à zéro les séries, c’est le livre idéal pour découvrir simplement un récit moderne, pas forcément de très grande qualité narrative, mais relativement efficace et mainstream. Achevée en dix tomes et d’une qualité hétérogène, les plus impatients pourront se ruer la version limitée compilant les deux derniers volumes sous le titre La Guerre de Darkseid (sortie prévue le 22 novembre — couverture provisoire à droite ci-dessous). Un beau livre tiré à 2.500 exemplaires, contenant de nombreux bonus et, qui plus est, offrant une histoire complexe et fascinante, dans laquelle les justiciers sont des « Néo-Dieux ». La série se poursuit dans Justice League Rebirth – Tome 01: Les Machines du Chaos, vraie-fausse suite dont le premier volume est sorti en juin dernier mais qu’on déconseille fortement. En revanche, la série Justice League of America constitue un autre bon point de départ, reprenant les origines des héros. Début 2017, Urban Comics a proposé le premier tome (publié il y a 20 ans outre-Atlantique) et la série s’étale sur huit volumes au total (dont un numéro zéro).

Justice League Comics

Incontournable, Justice League Anthologie (en vente dès le 27 octobre) regroupe, comme son nom l’indique, des chapitres indépendants sur l’emblématique team parfois composée d’autres justiciers, moins connus du grand public, comme Green Lantern, Green Arrow, Le Limier Martien, Plastic Man, Hawkman, Black Canary, etc. Onze récits complets proposés par de prestigieux artistes. D’autres volumes uniques (one-shot) valent le coup et narrent une histoire avec un début, un milieu et une fin. Par exemple Justice, un indispensable sorti cet été ou encore La Tour de Babel, plus anecdotique dans sa partie graphique (assez grossière) mais qui met en avant la paranoïa de Batman au sein du groupe, à découvrir mais dispensable. Un autre récit culte est prévu pour 2018, toujours en un seul tome, La Nouvelle Frontière, du défunt Darwyn Cooke — à ne pas manquer dès sa sortie. Enfin, et c’est l’ouvrage le plus conseillé entre tous: Crise d’identité. Longue enquête pour découvrir qui se cache derrière la mort d’un des leurs (un personnage très secondaire de l’univers DC Comics), la Justice League souffre ici comme n’importe quel être en deuil. Malgré un nombre conséquent de protagonistes, l’œuvre, désormais culte, est parfaitement accessible et s’avère être, contre toute attente, un point d’entrée idéal elle aussi.

Les « crises » (crisis), une valeur sûre mais pas forcément accessible

Anthologie, volumes uniques et séries en plusieurs tomes
En France, c’est Urban Comics, la filiale spécialisée dans la bande dessinée américaine de Dargaud qui s’occupe de publier les ouvrages de DC Comics, et donc ceux sur la Justice League. Une porte d’entrée efficace est tout simplement le premier tome de la série Justice League sorti en 2012: Aux origines. Issu d’un relaunch, un concept qui relance à zéro les séries, c’est le livre idéal pour découvrir simplement un récit moderne, pas forcément de très grande qualité narrative, mais relativement efficace et mainstream. Achevée en dix tomes et d’une qualité hétérogène, les plus impatients pourront se ruer la version limitée compilant les deux derniers volumes sous le titre La Guerre de Darkseid (sortie prévue le 22 novembre — couverture provisoire à droite ci-dessous). Un beau livre tiré à 2.500 exemplaires, contenant de nombreux bonus et, qui plus est, offrant une histoire complexe et fascinante, dans laquelle les justiciers sont des « Néo-Dieux ». La série se poursuit dans Justice League Rebirth – Tome 01: Les Machines du Chaos, vraie-fausse suite dont le premier volume est sorti en juin dernier mais qu’on déconseille fortement. En revanche, la série Justice League of America constitue un autre bon point de départ, reprenant les origines des héros. Début 2017, Urban Comics a proposé le premier tome (publié il y a 20 ans outre-Atlantique) et la série s’étale sur huit volumes au total (dont un numéro zéro).
Incontournable, Justice League Anthologie (en vente dès le 27 octobre) regroupe, comme son nom l’indique, des chapitres indépendants sur l’emblématique team parfois composée d’autres justiciers, moins connus du grand public, comme Green Lantern, Green Arrow, Le Limier Martien, Plastic Man, Hawkman, Black Canary, etc. Onze récits complets proposés par de prestigieux artistes. D’autres volumes uniques (one-shot) valent le coup et narrent une histoire avec un début, un milieu et une fin. Par exemple Justice, un indispensable sorti cet été ou encore La Tour de Babel, plus anecdotique dans sa partie graphique (assez grossière) mais qui met en avant la paranoïa de Batman au sein du groupe, à découvrir mais dispensable. Un autre récit culte est prévu pour 2018, toujours en un seul tome, La Nouvelle Frontière, du défunt Darwyn Cooke — à ne pas manquer dès sa sortie. Enfin, et c’est l’ouvrage le plus conseillé entre tous: Crise d’identité. Longue enquête pour découvrir qui se cache derrière la mort d’un des leurs (un personnage très secondaire de l’univers DC Comics), la Justice League souffre ici comme n’importe quel être en deuil. Malgré un nombre conséquent de protagonistes, l’œuvre, désormais culte, est parfaitement accessible et s’avère être, contre toute attente, un point d’entrée idéal elle aussi.
Les « crises » (crisis), une valeur sûre mais pas forcément accessible

Impossible de parler Justice League sans évoquer les récits majeurs dans la mythologie de DC Comics associés au terme « crises » (crisis en anglais). Ainsi, en complément de Crise d’identité (Identity Crisis en VO), on se doit d’ajouter Crisis on Infinite Earth (et son prélude Crisis Compagnon), datant de 1985-86 et la série Infinite Crisis (en cinq tomes) publiée vingt ans plus tard. Au programme: la fin et la renaissance du multivers, c’est à dire des terres parallèles où d’autres super-héros comme Batman, Superman, etc. officient également ; ou bien leurs fameux doubles maléfiques, comme dans le one-shot Justice League – L’Autre Terre, original mais pas particulièrement aisé pour un novice. La saga Infinite Crisis ne l’est pas non plus (sans compter ses connexions avec d’autres séries diverses) et Crisis on Infinite Earth, bien qu’une valeur sûre et indémodable, est plus contraignante à découvrir en premier (c’est d’ailleurs pourquoi Urban Comics a choisi de proposer cette bande dessinée dans son catalogue assez tardivement — environ quatre ans et demi après leur création). Ces récits complexes se poursuivent dans la série 52 (le premier des quatre tomes vient tout juste d’être mis en vente). Des aventures conseillées mais pas pour débuter vu tout ce qu’il faut découvrir auparavant.

Comics Justice League

Les amoureux des elseworlds, les univers alternatifs, seront comblés par la grande saga Injustice (11 tomes) issue du jeu vidéo éponyme dans laquelle Superman est un dictateur et où le Chevalier Noir mène une résistance de la dernière chance. C’est d’ailleurs une scène aperçue dans Batman v Superman: l’Aube de la Justice à travers un cauchemar prémonitoire de Bruce Wayne (et c’est justement suite à cette vision que le milliardaire souhaite rassembler d’autres super-héros et qu’il perçoit Superman comme une menace — avant de comprendre que le réel danger vient d’ailleurs). Pour les férus de futur hypothétique, on ne peut que conseiller le tome unique Kingdom Come, petit bijou facile d’accès (malgré, une fois de plus, son nombre de personnages très élevé). Dans un genre similaire mais moins réussis, Futures End et Earth 2 satisferont peut-être les curieux.

Il y a donc une offre conséquente sur le marché, soignée et accessible. On récapitule les indispensables pour découvrir l’univers de Justice League en BD !

Séries: Justice League (10 tomes), Justice League of America (8 tomes), Injustice (11 tomes), Infinite Crisis (5 tomes).
Volumes uniques: Crise d’identité, Justice League Anthologie, Justice, Crisis on Infinite Earth, Kingdom Come.

Cet article a d’abord été publié sur Le Huffington Post le 14 octobre 2017 (il contient une erreur : la série Injustice est bien 11 tomes et non 10).

Mise à jour : Urban Comics a dévoilé la mise en vente d’un coffret découverte Justice League en comics pour le 27 octobre 2017. Il comprend cinq BD et coûte 49€.

Coffret Justice League Comics

Ce prestigieux coffret contient tout simplement les premiers tomes des séries Justice League, Batman, Wonder Woman, Flash et Aquaman de la période Renaissance (New 52). Un poster de Cyborg est normalement offert par votre libraire en cas d’achat.

Ce coffret vaut-il le coup ?

  • Pour découvrir la Justice League : non.
    Comme vu dans cet article, seul le premier tome de Justice League aide à se familiariser avec l’équipe de super-héros, les quatre autres livres sont les aventures solo des membres.
  • Pour découvrir l’univers de DC Comics : oui.
    Surtout pour celui qui n’a aucun volume fourni, le prix de l’ensemble revient moins cher que les tomes séparés.

Coffret JL Comics 01 Coffret JL Comics 02 Coffret JL Comics 03
Coffret JL Comics 04 Coffret JL Comics 05 Coffret JL Comics 06