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Batman Rebirth – Tome 03 : Mon nom est Bane

Après un premier tome prometteur mais un peu bancal puis un second volet globalement réussi (surtout d’un point de vue graphique), suite de l’arc narratif opposant Batman à Bane.

batman-rebirth-tome-3

[Histoire]
Bane est de retour à Gotham City, bien décidé à se venger du Chevalier Noir et récupérer le Psycho-Pirate « pour oublier la douleur » (cf. tome 2). Dick, Jason et Damian comptent bien se frotter au colosse malgré les avertissements de leur mentor. Batman a vu juste : Bane n’a fait qu’une bouchée des trois alliés du Dark Knight. Celui-ci doit affronter seul un de ses pires ennemis.

Bruce Wayne et Alfred continuent d’aider Claire (ex-Gotham Girl – cf. tome 1) à vaincre ses démons et à se relever de la perte de son frère.

Bane

[Critique]
Suite directe du précédent volume, celui-ci se distingue évidemment par l’imposant Bane, qui retrouve ici de sa superbe. Le duel face à Batman est efficace, bien rythmé, découpé avec talent et s’avère extrêmement violent. La puissance de Bane est incommensurable. C’est un sans faute pour cette affrontement ! La plupart des comics sur le Chevalier Noir montrent des combats mais qui sont souvent expéditifs ou avec une issue prévisible. Ici, Batman inverse les codes de la saga Knightfall : c’est Bane lui-même qui est confronté à tous les fous d’Arkham dans le but d’être épuisé avant le final épique contre le Dark Knight.

« Je ne suis ni un clown ! Ni un poseur de devinettes ! Ni un oiseau, ni un chat, ni un pingouin ! Ni un épouvantail, ni une plante, ni un guignol ! Je ne suis ni ton ami schizophrène ! Ni ton mentor ambigu ! Ni un personnage de conte pour enfant ! Ni un tas de boue qui se prend pour Laurence Olivier ! Je ne suis aucun de ces échappés de l’asile qui hurlent à la lune ! Et je suis tout sauf un gosse de riche dans sa panoplie de vampire ! »

Batman Psycho Pirate

Les dessins de David Finch sont plus réussis que dans le premier tome (beaucoup de pleine page ou doubles pages qui sont un régal pour les rétines) et servent à merveille le scénario de Tom King qui met en place un parallèle étonnant entre les enfances de Bruce et de Bane (l’exercice avait déjà eu lieu plus tôt dans la série et avait atteint son point d’orgue dans la narration croisée entre Catwoman et Batman dans l’excellent deuxième volume). Ici, les deux adversaires se revoient adolescents conversant avec leurs défuntes mères. Un habile récit qui permet d’être plus empathique envers Bane.

On retrouve également, avec plaisir, Thomas Duke et Claire (Gotham Girl) pour découvrir leur évolution, un bon point car ils semblaient un peu oubliés. Les membres de la Bat-Famille ne sont pas en reste mais font surtout office de figuration, un peu dommage (Superman aussi est de la partie). La fin du premier chapitre est, à ce titre, particulièrement glaçante mais se révèle dès le suivant être un pétard mouillé… Gordon rejoint aussi le premier plan le temps de quelques planches, une agréable surprise. Enfin, même Alfred a un rôle à jouer important et l’ensemble de ces « seconds rôles », auxquels s’ajoute évidemment Catwoman, est plutôt bien équilibré.

Alfred Batman Rebirth

Parmi les quelques points négatifs, notons la présence trop prononcée de Maxie Zeus, dont tous les monologues plombent la narration. Cassant l’immersion et s’avérant inutile, cet incursion de l’ennemi antique ne dure heureusement que quelques planches. Selon un dialogue en début d’ouvrage, Tim Drake (Red Robin) serait mort… Aucun mot de l’éditeur n’explique cela (avant ou pendant).

De façon anecdotique, comme dans le tome précédent, La Guerre des Rires et des Énigmes est mentionnée (par le Sphinx). C’est le titre du prochain tome, tant d’annonces laissent présager une longue « guerre » qui a eu lieu par le passé. Le Sphinx ayant le look de l’An Zéro et les nombreuses mentions à tous les évènements opérés sous l’égide Snyder (La Cour des Hiboux, Le Deuil de la Famille, Mascarade, L’An Zéro, La Relève…) teasent un autre acte important dans la mythologie de Batman.

Bane vs Double Face

La fin de l’arc avec Bane se termine par une incroyable planche avec une pleine page et une déclaration surprenante mais très réussie (et romantique). La suite se compose d’une courte histoire, Bon Chien, issue de Batman Annual #1 (déjà publié en hors-série kiosque) et une autre en un chapitre, La sève et l’audacieux, où Swamp Thing retrouve Batman.

On remarque que ce dernier est le chapitre #23 de la série régulière Batman (sous l’ère Rebirth). Manquent donc les #21 et #22 qui sont en fait un cross-over avec la série The Flash (et là aussi avec ses chapitres #21 et #22) intitulé Le Badge, faisant suite à ce qui avait été aperçu à la fin de DC Rebirth Univers.

Gordon Swamp Thing

Le Batman Annual est plutôt anecdotique (Alfred récupère un chien qui avait agressé Batman et le dresse —  l’intérêt est surtout d’introduire un nouvel animal de compagnie pour Bruce) tandis que La sève et l’audacieux se révèle très original : il est rare que La Créature du Marais rencontre Le Chevalier Noir. En cause la mort du père biologique d’Alec Holland (Swamp Thing) à Gotham. Le duo atypique s’allie pour enquêter. Le dialogue au Manoir Wayne est un régal de composition en terme de découpage, de dessins soignés et d’une touche d’humour non négligeable (Alfred ramassant les feuilles de Swamp Thing). Les titres des mini-chapitres (qui durent parfois deux ou trois cases) gâchent un peu l’immersion et auraient pu donner lieu à plus de place pour des dessins (signés Mitch Gerads, déjà apparu sur le premier tome de Batman Rebirth). La fin offre une lecture noire et cruelle mais possiblement « spirituelle » pour Batman.

Mon nom est Bane s’achève sur beaucoup de bonus : les traditionnelles galeries de couvertures alternatives mais aussi de nombreux crayonnés encrés en noir et blanc plutôt classes. Un tome qui vient donc conclure une petite période originale et qui se lit aisément à la suite. On retient principalement le volume deux puis ce troisième. La véritable « suite » de ce qui s’est terminée avec Bane (et surtout, ce qui a « commencé » avec Catwoman) sera dans le tome 5, en vente le 7 septembre prochain.

Batman Catwoman Love

[À propos]

Publié en France chez Urban Comics le 2 février 2018. Précédemment publié dans les magazines Batman Rebirth #8 à #10 et #12 (janvier à mai 2018).

Titre des chapitres :
Batman #16-20 + #24 : Mon nom est Bane ( + épilogue)
Batman #23 : La sève et l’audacieux
Batman Annual #1 : Bon Chien

Scénario : Tom King
Dessins : David Finch, Mitch Gerads (#24), Clay Mann
Encrage : David Finch, Danny Miki, Trevor Scott, Seth Mann, Mitch Gerads (#24)
Couleur : Jordie Bellaire, Gabe Eltaeb, Mitch Gerads (#24)

Traduction : Jérôme Wicky
Lettrage : Stephan Boschat (Studio MAKMA)

Bane Nygma Sphinx

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Batman Rebirth – Tome 01 : Mon nom est Gotham

Batman vs Bane

Batman Rebirth – Tome 02 : Mon nom est Suicide

Suite directe du tome 1 de la nouvelle série Batman Rebirth (Mon nom est Gotham), ce second volet peut se lire indépendamment et est une réussite totale et se classe même dans les coups de cœur du site ! Explications.

batman-rebirth-tome-2

[Histoire]
Batman monte une équipe constituée de certains de ses ennemis qu’il a enfermé à l’Asile d’Arkham : Le Ventriloque (sans Scarface), Ben Turner (le Tigre de Bronze), Poli et Chinelle (un couple d’artistes) et, surtout, Catwoman (qui a 137 inculpations pour meurtre et est condamnée à la peine capitale par injection létale ! — on apprendra pourquoi dans la suite de l’ouvrage).

Objectif : récupérer le Psycho-Pirate à Santa Prisca auprès de Bane.

Batman Rebirth Suicide

[Critique]
L’histoire débute directement avec Batman #9, on saute donc les chapitres 7 et 8 qui sont dans La Nuit des Monstres. Récit qui rassemble aussi deux chapitres des nouvelles séries Rebirth Nightwing et Detective Comics. Étonnamment Urban Comics n’en fait pas mention dans son avant-propos (l’évènement avait pourtant été plus ou moins annoncé dans le tome précédent).

Cela n’entache pas à la lecture puisqu’on plonge directement dans ce qu’on avait laissé aussi en suspens à la fin de Mon nom est Gotham, c’est à dire : Claire dans un triste état, Batman qui accepte la proposition de Waller, Bane qui a récupéré le Pyscho-Pirate, etc.

Poli Chinelle

Tom King propose une version Suicide Squad gérée par Batman. Si Le Ventriloque et, surtout, Catwoman occupent la plus grande place (avec talent), il n’en est pas de même pour Poli et Chinelle (voir image ci-dessus), véritable version low-cost du Joker et Harley Quinn ainsi que du Tigre de Bronze, assez anecdotique in fine.

Cet aspect, avec celui d’un Batman surhumain qui se bat contre des centaines d’ennemis sans sourciller (et en ne se prenant aucune balle), sont les deux réels défauts majeurs du livre.

Catwoman Ventriloque

Le reste est quasi parfait : la narration double enchaînant Catwoman et Batman sied à merveille au récit, flirtant sur l’idylle des deux et navigant sur un plan alambiqué d’une mission passionnante.

Quelques prévisions (une vraie-fausse trahison de Catwoman), des absences notoires (qui seront peut-être comblées dans le tome suivant, comme celles de Claire et Waller), un Bane complètement nu et rasé (un élément divisant, on peut le percevoir comme une facilité artistique ou comme un personnage en proie à ses démons — pour montrer l’addiction à une drogue, puisque le Pyscho-Pirate devait l’aider à vaincre sa dépendance).

Bane Catwoman

De nombreuses références à d’ennemis hyper hyper secondaires sont recensées (Kite-Man, brièvement aperçu dans le tome précédent, Calendar Man (idem), Mayo (!), les jumeaux Tweed & Tweed, la femme « Doe »), des connexions avec Année Un et Batman #1 (1940) sont même à souligner (une postface de l’éditeur aide le lecteur à comprendre cela — complétée par quelques couvertures alternatives).

Holly Robinson est également de la partie, elle était dans les comics pré-cités et plus ou moins dans le film The Dark Knight Rises, interprétée par Juno Temple dont les dessins du personnage ici semblent en être inspirés.

Batman & Catwoman

Pour l’anecdote également, dès le début, il est mentionné par Batman lui-même qu’Arnold Wesker, alias Le Ventriloque, a été inculpé (huit fois) « pour des meurtres commis pendant la tragique guerre des rires et énigmes il y a quelques années« . Interné à perpétuité et clamant que c’est Le Pantin (sa marionnette) qui l’a poussé à faire ça. Ce passage annonce le quatrième tome de la série, intitulé La Guerre des Rires et des Énigmes (sortie prévue en mai 2018). Sans surprise, cette saga mettra en avant le Joker et le Sphinx.

Toute cette histoire ne serait rien sans les deux dessinateurs qui officient sur Mon nom est suicide : Mikel Janin (toute la mission à Santa Prisca) et Mitch Gerads (le retour à Gotham City). Le premier continue d’illustrer les héros et antagonistes de Gotham avec son trait si particulier : élégant, réaliste et fascinant (aidé par la superbe colorisation de June Chung).

Arnold Ventriloque

Le second, qui s’occupe de l’encrage et la couleur lui-même en plus des dessins, pêche un peu sur les visages mais offre un découpage, un univers et une mélancolie (bien aidée par le scénario bien sûr) assez exceptionnels. En somme, tout le côté graphique du tome est un régal et ne souffre d’aucun défauts.

Un tome qui est donc mieux que le précédent, qui peut quasiment se lire en one-shot et qui est rejoint les coups de cœur du site !

Bane vs Batman

[À propos]

Publié en France chez Urban Comics le 10 novembre 2017. Précédemment publié dans le magazine Batman Rebirth #4 à #7 (septembre à décembre 2017).

Titre des chapitres :
Batman #9-13 : Mon nom est Suicide
Batman #14-15 : De toit à moi

Scénario : Tom King
Dessins : Mikel Janín (#9-13), Mitch Gerads (#14-15)
Encrage : Mitch Gerads (#14-15)
Couleur : June Chung (#9-13), Mitch Gerads (#14-15)

Traduction : Jérôme Wicky
Lettrage : Stephan Boschat (Studio MAKMA)

Selina Kyle

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Batman Rebirth – Tome 01 : Mon nom est Gotham

Batman My name is Suicide

 

Batman Rebirth – Tome 01 : Mon nom est Gotham

Après la longue série (9 tomes) de Batman Renaissance (qui débutait après le relaunch du même nom), c’est une « nouvelle » série qui commence pour le Chevalier Noir suite au nouveau relaunch de l’éditeur DC Comics. Mais on ne repart pas à zéro sur ce nouveau Batman, au contraire, on poursuit ce qui avait été instauré sur certains points (par exemple le personnage de Duke Thomas). C’est le scénariste Tom King (Grayson) qui devient l’auteur principal de cette nouvelle série. Compliqué ? Pas tant que ça. Découverte.

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[Histoire]
Batman a un projet pour le jeune Thomas Duke, dont les parents sont toujours victimes du gaz rendant fou répandu par le Joker (voir Mascarade). Il lui propose de devenir un nouvel allié et non un nouveau Robin. Parallèlement, une certaine « valse des bombes » a lieu dans la ville : ponts, avion… tout y passe.

C’est justement quand il veut sauver les passagers d’un avion que le Chevalier Noir est aidé par deux nouveaux super-héros : Gotham et Gotham Girl (Hank et Claire, frère et sœur dans la vie — Batman avait secouru Hank quand il était enfant).

Dans l’ombre, plusieurs protagonistes semblent établir un plan secret. D’un côté le docteur Hugo Strange et son acolyte le Pyscho-Pirate (Roger Hayden, le maître des émotions), d’un autre Amanda Waller, à la tête de la Suicide Squad. De plus, des citoyens apeurés clament que « les monstres arrivent ».

Gotham & Gotham Girl

[Critique]
Pas facile de débuter une nouvelle série sur le Chevalier Noir, encore moins quand celle-ci n’est pas vraiment un nouveau départ mais poursuit la continuité instauré par le passé. Pour ce premier tome, Tom King réalise un travail plus que correct (mais loin d’être une réussite totale), largement aidé par les dessins de David Finch. Le premier chapitre introductif (co-scénarisé par Scott Snyder) est le moins intéressant car il est un peu détaché de la véritable histoire principale. Il s’agit, en VO de Batman Rebirth #1, un chapitre one-shot qui revient sur un affrontement étrange face à Calendar Man (traduit par Almanach – sic). Il avait déjà fait l’objet d’une courte critique sur le site, complétée par celle du premier chapitre de la « vraie » série qui reprend sa numérotation à un, à savoir : Batman #1.

Alfred Batman Rebirth

Les éléments plus fascinants arrivent rapidement, à commencer par les deux nouveaux personnages : Claire et Hank, alias Gotham-Girl et Gotham. La nature de leur pouvoir est expliquée, l’évolution des deux (chaque heure de pouvoir utilisée réduit de quelques années leur espérance de vie) permet de redistribuer un peu les cartes de l’univers Gothamien. Ça tombe bien, la ville est (à nouveau) au cœur du récit avec toujours cette réflexion sur la nécessité de rebâtir les fondations, etc. Un air de déjà-vu malgré tout, suite à la série de Scott Snyder.

Gordon Gotham Rebirth

D’autres éléments sont mal développés. Le duo d’ennemis (Strange et le Psycho-Pirate) n’apparaît pas assez, si bien qu’on a du mal à suivre leur plan efficacement, pire : on ne les voit quasiment jamais en action. Idem côté Amanda Waller mais c’est moins grave car on « sent » que son arc est surtout en développement pour la suite de l’histoire (dans laquelle il est légitime d’espérer revoir au moins Claire qui peut devenir une alliée ambigüe au destin tragique). Le principal souci de ce tome 1 réside dans son orientation axée connaisseurs de l’univers de Batman. Les sous-titres « tout commence ici » placés en avant sur les livres sont faussement réalistes. Bien sûr, n’importe qui peut lire ce livre sans comprendre tous les enjeux sans que ce soit problématique, mais… pour le lecteur entièrement novice, bien difficile de se familiariser avec Thomas Duke par exemple, de constater des rappels à toutes les histoires passées de Batman (sous l’ère Snyder), des connexions à l’univers DC Comics (Suicide Squad, Justice League…).

L’apparition de la Justice League, justement, même si elle est éphémère, est par contre relativement réjouissante et réussie. Comme  tous les véhicules du Chevalier Noir, qui prennent ici une place de choix ! Un aspect qu’on ne voit pas forcément souvent et qui est bien mis en avant ici.

Batman Gotham

Les dessins sont soignés, David Finch excelle lors des pleine pages. L’artiste avait déjà signé quelques aventures (ratées) de Batman dans la série Le Chevalier Noir (4 tomes) qui succédait plus ou moinas à La Nouvelle Aube, mais surtout derrière quelques beaux ouvrages de la période Renaissance (New 52) de Justice League. Sur le plan graphique (Ivan Reis et Mikel Janin sont présents le temps de quelques planches) c’est clairement un sans faute. On s’étonne par contre de l’armée d’encreurs différents, parfois trois sur un seul chapitre ! Sur le plan scénaristique, comme vu au-dessus on n’est pas tout à fait convaincu par tout ce que propose Tom King mais c’est suffisamment bien écrit pour se lire d’une traite et, surtout, avoir envie de lire la suite !

Une longue galerie de couvertures alternatives, quelques crayonnées et travaux de recherches complètent l’ouvrage, assez riche en bonus.

Gotham Girl

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 9 juin 2017. Précédemment publié dans le magazine Batman Rebirth #1 à #3 (juin à août 2017).

Titre des chapitres :
Batman Rebirth #1 : Jour après jour
Batman #1 : Mon Nom est Gotham (chapitres 1 à 6)

Scénario : Tom King (+ Scott Snyder pour BR#1)
Dessins : David Finch, Mikel Janín (BR#1), Ivan Reis (#6)
Encrage : Matt Banning, Danny Miki, Sandra Hope, Scott Hana, Joe Prado, Oclair Albert
Couleur : Jordie Bellaire, June Chung (BR#1), Marcelo Maiolo (#6)

Traduction : Jérôme Wicky
Lettrage : Stephan Boschat (Studio MAKMA)

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