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Batman Rebirth – Tome 02 : Mon nom est Suicide

Suite directe du tome 1 de la nouvelle série Batman Rebirth (Mon nom est Gotham), ce second volet peut se lire indépendamment et est une réussite totale et se classe même dans les coups de cœur du site ! Explications.

batman-rebirth-tome-2

[Histoire]
Batman monte une équipe constituée de certains de ses ennemis qu’il a enfermé à l’Asile d’Arkham : Le Ventriloque (sans Scarface), Ben Turner (le Tigre de Bronze), Poli et Chinelle (un couple d’artistes) et, surtout, Catwoman (qui a 137 inculpations pour meurtre et est condamnée à la peine capitale par injection létale ! — on apprendra pourquoi dans la suite de l’ouvrage).

Objectif : récupérer le Psycho-Pirate à Santa Prisca auprès de Bane.

Batman Rebirth Suicide

[Critique]
L’histoire débute directement avec Batman #9, on saute donc les chapitres 7 et 8 qui sont dans La Nuit des Monstres. Récit qui rassemble aussi deux chapitres des nouvelles séries Rebirth Nightwing et Detective Comics. Étonnamment Urban Comics n’en fait pas mention dans son avant-propos (l’évènement avait pourtant été plus ou moins annoncé dans le tome précédent).

Cela n’entache pas à la lecture puisqu’on plonge directement dans ce qu’on avait laissé aussi en suspens à la fin de Mon nom est Gotham, c’est à dire : Claire dans un triste état, Batman qui accepte la proposition de Waller, Bane qui a récupéré le Pyscho-Pirate, etc.

Poli Chinelle

Tom King propose une version Suicide Squad gérée par Batman. Si Le Ventriloque et, surtout, Catwoman occupent la plus grande place (avec talent), il n’en est pas de même pour Poli et Chinelle (voir image ci-dessus), véritable version low-cost du Joker et Harley Quinn ainsi que du Tigre de Bronze, assez anecdotique in fine.

Cet aspect, avec celui d’un Batman surhumain qui se bat contre des centaines d’ennemis sans sourciller (et en ne se prenant aucune balle), sont les deux réels défauts majeurs du livre.

Catwoman Ventriloque

Le reste est quasi parfait : la narration double enchaînant Catwoman et Batman sied à merveille au récit, flirtant sur l’idylle des deux et navigant sur un plan alambiqué d’une mission passionnante.

Quelques prévisions (une vraie-fausse trahison de Catwoman), des absences notoires (qui seront peut-être comblées dans le tome suivant, comme celles de Claire et Waller), un Bane complètement nu et rasé (un élément divisant, on peut le percevoir comme une facilité artistique ou comme un personnage en proie à ses démons — pour montrer l’addiction à une drogue, puisque le Pyscho-Pirate devait l’aider à vaincre sa dépendance).

Bane Catwoman

De nombreuses références à d’ennemis hyper hyper secondaires sont recensées (Kite-Man, brièvement aperçu dans le tome précédent, Calendar Man (idem), Mayo (!), les jumeaux Tweed & Tweed, la femme « Doe »), des connexions avec Année Un et Batman #1 (1940) sont même à souligner (une postface de l’éditeur aide le lecteur à comprendre cela — complétée par quelques couvertures alternatives).

Holly Robinson est également de la partie, elle était dans les comics pré-cités et plus ou moins dans le film The Dark Knight Rises, interprétée par Juno Temple dont les dessins du personnage ici semblent en être inspirés.

Batman & Catwoman

Pour l’anecdote également, dès le début, il est mentionné par Batman lui-même qu’Arnold Wesker, alias Le Ventriloque, a été inculpé (huit fois) « pour des meurtres commis pendant la tragique guerre des rires et énigmes il y a quelques années« . Interné à perpétuité et clamant que c’est Le Pantin (sa marionnette) qui l’a poussé à faire ça. Ce passage annonce le quatrième tome de la série, intitulé La Guerre des Rires et des Énigmes (sortie prévue en mai 2018). Sans surprise, cette saga mettra en avant le Joker et le Sphinx.

Toute cette histoire ne serait rien sans les deux dessinateurs qui officient sur Mon nom est suicide : Mikel Janin (toute la mission à Santa Prisca) et Mitch Gerads (le retour à Gotham City). Le premier continue d’illustrer les héros et antagonistes de Gotham avec son trait si particulier : élégant, réaliste et fascinant (aidé par la superbe colorisation de June Chung).

Arnold Ventriloque

Le second, qui s’occupe de l’encrage et la couleur lui-même en plus des dessins, pêche un peu sur les visages mais offre un découpage, un univers et une mélancolie (bien aidée par le scénario bien sûr) assez exceptionnels. En somme, tout le côté graphique du tome est un régal et ne souffre d’aucun défauts.

Un tome qui est donc mieux que le précédent, qui peut quasiment se lire en one-shot et qui est rejoint les coups de cœur du site !

Bane vs Batman

[À propos]

Publié en France chez Urban Comics le 10 novembre 2017. Précédemment publié dans le magazine Batman Rebirth #4 à #7 (septembre à décembre 2017).

Titre des chapitres :
Batman #9-13 : Mon nom est Suicide
Batman #14-15 : De toit à moi

Scénario : Tom King
Dessins : Mikel Janín (#9-13), Mitch Gerads (#14-15)
Encrage : Mitch Gerads (#14-15)
Couleur : June Chung (#9-13), Mitch Gerads (#14-15)

Traduction : Jérôme Wicky
Lettrage : Stephan Boschat (Studio MAKMA)

Selina Kyle

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Batman Rebirth – Tome 01 : Mon nom est Gotham

Batman My name is Suicide

 

Batman Rebirth – Tome 01 : Mon nom est Gotham

Après la longue série (9 tomes) de Batman Renaissance (qui débutait après le relaunch du même nom), c’est une « nouvelle » série qui commence pour le Chevalier Noir suite au nouveau relaunch de l’éditeur DC Comics. Mais on ne repart pas à zéro sur ce nouveau Batman, au contraire, on poursuit ce qui avait été instauré sur certains points (par exemple le personnage de Duke Thomas). C’est le scénariste Tom King (Grayson) qui devient l’auteur principal de cette nouvelle série. Compliqué ? Pas tant que ça. Découverte.

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[Histoire]
Batman a un projet pour le jeune Thomas Duke, dont les parents sont toujours victimes du gaz rendant fou répandu par le Joker (voir Mascarade). Il lui propose de devenir un nouvel allié et non un nouveau Robin. Parallèlement, une certaine « valse des bombes » a lieu dans la ville : ponts, avion… tout y passe.

C’est justement quand il veut sauver les passagers d’un avion que le Chevalier Noir est aidé par deux nouveaux super-héros : Gotham et Gotham Girl (Hank et Claire, frère et sœur dans la vie — Batman avait secouru Hank quand il était enfant).

Dans l’ombre, plusieurs protagonistes semblent établir un plan secret. D’un côté le docteur Hugo Strange et son acolyte le Pyscho-Pirate (Roger Hayden, le maître des émotions), d’un autre Amanda Waller, à la tête de la Suicide Squad. De plus, des citoyens apeurés clament que « les monstres arrivent ».

Gotham & Gotham Girl

[Critique]
Pas facile de débuter une nouvelle série sur le Chevalier Noir, encore moins quand celle-ci n’est pas vraiment un nouveau départ mais poursuit la continuité instauré par le passé. Pour ce premier tome, Tom King réalise un travail plus que correct (mais loin d’être une réussite totale), largement aidé par les dessins de David Finch. Le premier chapitre introductif (co-scénarisé par Scott Snyder) est le moins intéressant car il est un peu détaché de la véritable histoire principale. Il s’agit, en VO de Batman Rebirth #1, un chapitre one-shot qui revient sur un affrontement étrange face à Calendar Man (traduit par Almanach – sic). Il avait déjà fait l’objet d’une courte critique sur le site, complétée par celle du premier chapitre de la « vraie » série qui reprend sa numérotation à un, à savoir : Batman #1.

Alfred Batman Rebirth

Les éléments plus fascinants arrivent rapidement, à commencer par les deux nouveaux personnages : Claire et Hank, alias Gotham-Girl et Gotham. La nature de leur pouvoir est expliquée, l’évolution des deux (chaque heure de pouvoir utilisée réduit de quelques années leur espérance de vie) permet de redistribuer un peu les cartes de l’univers Gothamien. Ça tombe bien, la ville est (à nouveau) au cœur du récit avec toujours cette réflexion sur la nécessité de rebâtir les fondations, etc. Un air de déjà-vu malgré tout, suite à la série de Scott Snyder.

Gordon Gotham Rebirth

D’autres éléments sont mal développés. Le duo d’ennemis (Strange et le Psycho-Pirate) n’apparaît pas assez, si bien qu’on a du mal à suivre leur plan efficacement, pire : on ne les voit quasiment jamais en action. Idem côté Amanda Waller mais c’est moins grave car on « sent » que son arc est surtout en développement pour la suite de l’histoire (dans laquelle il est légitime d’espérer revoir au moins Claire qui peut devenir une alliée ambigüe au destin tragique). Le principal souci de ce tome 1 réside dans son orientation axée connaisseurs de l’univers de Batman. Les sous-titres « tout commence ici » placés en avant sur les livres sont faussement réalistes. Bien sûr, n’importe qui peut lire ce livre sans comprendre tous les enjeux sans que ce soit problématique, mais… pour le lecteur entièrement novice, bien difficile de se familiariser avec Thomas Duke par exemple, de constater des rappels à toutes les histoires passées de Batman (sous l’ère Snyder), des connexions à l’univers DC Comics (Suicide Squad, Justice League…).

L’apparition de la Justice League, justement, même si elle est éphémère, est par contre relativement réjouissante et réussie. Comme  tous les véhicules du Chevalier Noir, qui prennent ici une place de choix ! Un aspect qu’on ne voit pas forcément souvent et qui est bien mis en avant ici.

Batman Gotham

Les dessins sont soignés, David Finch excelle lors des pleine pages. L’artiste avait déjà signé quelques aventures (ratées) de Batman dans la série Le Chevalier Noir (4 tomes) qui succédait plus ou moinas à La Nouvelle Aube, mais surtout derrière quelques beaux ouvrages de la période Renaissance (New 52) de Justice League. Sur le plan graphique (Ivan Reis et Mikel Janin sont présents le temps de quelques planches) c’est clairement un sans faute. On s’étonne par contre de l’armée d’encreurs différents, parfois trois sur un seul chapitre ! Sur le plan scénaristique, comme vu au-dessus on n’est pas tout à fait convaincu par tout ce que propose Tom King mais c’est suffisamment bien écrit pour se lire d’une traite et, surtout, avoir envie de lire la suite !

Une longue galerie de couvertures alternatives, quelques crayonnées et travaux de recherches complètent l’ouvrage, assez riche en bonus.

Gotham Girl

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 9 juin 2017. Précédemment publié dans le magazine Batman Rebirth #1 à #3 (juin à août 2017).

Titre des chapitres :
Batman Rebirth #1 : Jour après jour
Batman #1 : Mon Nom est Gotham (chapitres 1 à 6)

Scénario : Tom King (+ Scott Snyder pour BR#1)
Dessins : David Finch, Mikel Janín (BR#1), Ivan Reis (#6)
Encrage : Matt Banning, Danny Miki, Sandra Hope, Scott Hana, Joe Prado, Oclair Albert
Couleur : Jordie Bellaire, June Chung (BR#1), Marcelo Maiolo (#6)

Traduction : Jérôme Wicky
Lettrage : Stephan Boschat (Studio MAKMA)

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Batman – New Gotham | Tome 03 : Le Garde du Corps

New Gotham Tome 03

New Gotham est une série de trois tomes se déroulant après la saga No Man’s Land (mais il n’est pas obligé de l’avoir lu pour découvrir ce nouveau run). Elle est principalement scénarisée par Greg Rucka, bénéficie d’un style graphique particulier et se focalise sur Gordon et Batman. Critique du troisième tome, Le Garde du corps, qui contient douze chapitres.

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[Histoire]
Sasha Bordeaux est garde du corps de Bruce Wayne depuis bientôt quatre mois. Elle le considère comme un mélange improbable de Cary Grant et Jim Carrey, élégant et gaffeur, beau garçon et maladroit. Wayne lui demande de l’aide pour certaines choses basiques (comme faire un nœud papillon) car Alfred n’est plus là. Sasha Bordeaux et Bruce Wayne se rendent au pot de départ de James Gordon.

La jeune femme n’est pas dupe : elle sait que Wayne ne joue pas au golf en journée et n’est finalement pas en compagnie de femmes toutes les nuits comme le laissent penser les rumeurs. Elle sait également que chaque soir il s’éclipse… Et si Sasha Bordeaux devenait une alliée de Batman et non de Bruce Wayne ?

Parallèlement au « quotidien » de Wayne/Bordeaux, le nouveau Président des États-Unis Lex Luthor irrite Lois Lane et Clark Kent. L’homme le plus puissant du monde aurait même de la kryptonite secrètement gardée pour vaincre l’homme d’acier au cas où. L’aide de Batman ne serait pas de trop dans cette affaire.

Sasha Bordeaux Bruce Wayne

[Critique]
Difficile de passer après l’excellent deuxième tome de New Gotham (Un Homme à Terre) mais plus aisé d’être meilleur que le premier (Évolution) qui était plus que moyen. C’est ce que relève haut la main ce troisième volet (Le Garde du Corps). Pour cause : plusieurs courtes histoires (qui globalement se suivent) sont proposées et sont fascinantes à découvrir grâce au prisme plutôt inédit de montrer davantage Bruce Wayne d’une part et par le biais d’une personne extérieure (ladite garde du corps) d’autre part. Explications.

Passé les inquiétudes de se familiariser avec Sasha Bordeaux (dont on avait peur qu’elle ne découvre pas que Wayne soit Batman dès la fin du premier tome), on s’attache in fine très rapidement au personnage. Et c’est avec elle qu’on suit l’étrange jeu de Docteur Bruce et Mister Wayne (en plus de son autre alter ego Batman). En effet, le milliardaire semble jouer un triple jeu des plus étranges : il est festif, lunaire, maladroit… On ne le « connait » pas comme ça. Si la réputation de l’homme d’affaires est d’être souvent aux bras de plusieurs femmes, on le sait par contre efficace comme businessman, ce qui n’est pas forcément le cas ici (de prime abord en tout cas).

chapelier fou new gotham

Il est tellement gauche qu’on dirait un gamin immature. Cela dénote avec l’image qu’on pouvait avoir de lui. Bruce Wayne joue double-jeu en public bien sûr, mais aussi « en privé » puisqu’il entame une relation avec Vesper Fairchild, une journaliste fraîchement arrivée dans Gotham. On ignore l’intérêt de cette idylle (surtout vu comment elle se termine). Et puis derrière, lorsque Wayne est « seul » (ce que voit Bordeaux), c’est un roc malheureux presque aussi froid que Batman. Mais en public, non seulement il n’apparaît pas comme un homme d’affaire philanthrope et à minina sérieux mais vraiment comme un boulet irresponsable ! Un choix scénaristique extrêmement intéressant (et rarement vu).

Cela permet au livre d’alterner de nombreuses scènes humoristiques avec la radicalité de la croisade du Chevalier Noir. Il l’explique d’ailleurs à sa nouvelle complice : « Il s’agit d’une tâche sacrée à mes yeux. Sans droit à l’erreur, et encore moins au pardon ». Le combat solitaire, malgré les alliés du Chevalier Noir, soulève des réflexions sur le fardeau à porter pour un homme seul. Comme s’il était l’unique personne à légitimer sa quête. Une approche qu’on perçoit au fil des comics mais qui atteint ici un degré très pertinent (grâce, toujours, à ce nouveau point de vue vierge et neutre). Sasha Bordeaux accompagne ainsi Bruce Wayne puis Batman durant un an, jusqu’à son incarnation en nouvelle super-héroïne (qu’on retrouvera plus tard, le comic-book s’achevant avec une fin volontairement ouverte).

Harvey Bullock Batman

L’occasion de découvrir que lors des soirées mondaines, Bruce Wayne ne boit pas d’alcool ; cela paraît anecdotique mais explique pourquoi il est toujours concentré (donc sobre) la nuit qui suit quand il officie sous son costume. C’est le genre de détail anodin mais très bien pensé (et qui vient répondre à une question que se posaient peut-être des lecteurs). On peut également lire un passage sur Double Face « gentil ». C’est l’identité du procureur Dent qui salue son ami James Gordon, là encore c’est rarement vu dans des livres, récents ou anciens, sur Batman.

Mais l’autre point fort de ce troisième tome est le quotidien de la police avec la mise en avant de Harvey Bullock et du duo Crispus Allen et Renée Montoya. On avait déjà eu un aperçu plus ou moins convaincant dans les deux volets précédents, ici l’on sublime davantage ce GCPD corrompu et déchiré (ce qui se poursuivra dans la série des mêmes scénaristes Gotham Central). Cela renvoie d’ailleurs à la fin du tome deux qui se terminait de façon mystérieuse (mais tellement nécessaire et jouissive !) tout en évitant une banale conclusion manichéenne. Les absences notoires d’Alfred (qui a démissionné car fâché contre son maître à priori) puis de Gordon (parti à la retraite) lancent une nouvelle dynamique dans les récits, d’un côté pour Bruce Wayne donc, et de l’autre pour le GCPD évidemment. Huntress est brièvement de retour, cela permet de voir ce qu’elle est devenue depuis la fin de No Man’s Land.

superman lois lane new gotham

Si la lecture de cette saga n’est pas obligatoire pour comprendre et apprécier New Gotham, on note tout de même pas mal d’allusions. Les connexions avec les deux autres tomes de New Gotham sont par contre plus légion (l’agression de Gordon, le parc de Poison Ivy…) et des renvois à d’autres histoires de DC Comics parsèment les multiples chapitres : des références à Lex Luthor Président, Justice League of America (le tome 5) et Superman Univers HS #2. Rien d’insurmontable pour la compréhension de l’ensemble pour le néophyte cependant.

Mais Le Garde du Corps comporte tout de même quelques préjudices. Sur le scénario, on peut déplorer l’utilisation abusive des pouvoirs hypnotiques (à priori liée à une certaine haute technologie) du Chapelier Fou. Cela casse clairement l’immersion « réaliste » et l’ambiance polar qui prévalaient dans le tome 2 et celui-ci. On retrouve aux dessins Shawn Martinbrough (à l’exception du petit arc sur Superman par Ed McGuiness et son style si particulier avec des héros exagérément musclés et cartoony) qui avait beaucoup officié sur le premier tome. Par conséquent on est donc face aux même défauts : les visages aux traits grossiers sont parfois ratés mais l’ensemble reste de meilleure qualité que sur Évolution. Il faut dire que le travail de la colorisation (du studio Wildstorm FX) aide à rendre la plupart des planches extrêmement originales et soignées, en plus de leur découpage qui sort de l’ordinaire. Le talentueux mais trop discret Rich Burchett remplace Martinbrough de temps en temps. On notera aussi qu’un chapitre (Prendre l’air) était déjà présent dans le recueil Batman Anthologie. En lecture stand-alone il était sympathique et réussi, ici « à la suite » des autres histoires il perd un peu de sa superbe puisqu’il n’est pas vraiment relié à ce qu’il s’est tramé avant et ce qui arrive ensuite.

Batman Sasha Bordeaux

Le Garde du Corps est donc un très bon tome de New Gotham, moins « culte » que le deuxième mais largement meilleur que le premier. Une des rares choses à regretter est sa fin, beaucoup trop ouverte pour une série en trois volumes. Mais c’est normal puisque la suite est prévue ! En effet, surprise à l’issue de la bande dessinée : Urban Comics annonce la suite directe de New Gotham dans les trois tomes à paraître de Batman Meurtrier & Fugitif (Bruce Wayne est accusé du meurtre de Vesper Fairchild) — premier volet en vente début mai 2018. Les sagas Batman Contagion et Batman Legacy sont également au programme ! Elles se déroulent après Knightfall et avant Cataclysme/No Man’s Land.

[À propos]
Publié en France le 23 février 2018.

Scénario : Greg Rucka et Jeph Loeb
Dessin : Shawn Martinbrough, Rick Burchett, Ed McGuiness, Coy Turnbull
Encrage : Steve Mitchell, Cam Smith, Dan Davis, Rodney Ramos
Couleur : Wildstorm FX, Tanya Horie, Richard Horie

Traduction : Alex Nikolavitch
Lettrage : Moscow ★ Eye

harvey bullock

Contient Detective Comics #756-#765
Titres des chapitres :
Dîner en ville
Avec cet anneau… (Superman #168)
Le seigneur de l’anneau…
Prendre l’air
Sans savoir
Trente Jours
Départs
La Cucilla
Cœurs
Postes à pourvoir

Sasha bordeaux heroine

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