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Arkham War

Arkham War est une série en six chapitres (ainsi qu’un autre, en guise de conclusion et d’épilogue sous le titre Arkham War : Aftermath : Batman VS Bane) se déroulant pendant Forever Evil. Elle est actuellement publiée dans le magazine Forever Evil (depuis le numéro #02). Elle se déroule après La Guerre des Ligues (Trinity War), après le premier chapitre de Forever Evil (dans lequel Le Syndicat du Crime libère tous les détenus des prisonniers et asiles, et Ultraman déplace la lune devant le soleil, plongeant le monde dans l’obscurité permanente)) et les chapitres consacrés aux ennemis de Batman (Villains Month) —notamment ceux de L’Épouvantail et de Bane—, pendant que Gotham City est plongé dans le chaos et l’anarchie.

Arkham War[Histoire]
Bane prend possession du pénitencier Black Gate, avec son armée de mercenaires de Santa Prisca. Les anciens prisonniers se rangent du côté de Bane. Dans les sous-sol de Black Gate se cachent par ailleurs les derniers ergots, ces soldats invincibles de La Cour des Hiboux, que Bane souhaite utiliser pour accroître sa puissance.

Le reste de Gotham City est divisé en plusieurs zones, chacune étant dirigée par un ancien fou de l’Asile d’Arkham. Bane entreprend donc de les terrasser un à un pour assouvir son contrôle sur la ville.

Du côté des Arkhamiens, L’Épouvantail tente d’unir les forces de ses anciens compagnons de cellule pour se dresser face à Bane. Ainsi, avec Mister Freeze, Killer Croc ou encore Man-Bat, il va tenter lui aussi de récupérer les ergots pour avoir sa propre armée.

Pendant ce temps, Gordon essaie tant bien que mal de venir en aide aux derniers habitants. Les rues sont le théâtre d’affrontements entre les hommes de Bane, Cobb, son nouveau bras droit (l’ergot ancêtre de Nightwing), ses hommes et l’équipe d’Arkham.

Quel est le but final de Bane ? Que va devenir Gotham City ? Quel camp prendra le contrôle définitif sur la ville ? Ses habitants peuvent-ils encore être sauvés ?

arkham war bagarre[Critique]
Cette idée originale est évidemment très excitante pour tous les fans de l’univers de Batman. Il a fallu le contexte de Forever Evil pour laisser Gotham City en guise de terrain de jeux pour tous les aliénés d’Arkham City et le résultat n’est pas décevant ! Les contraindre à se dresser face à l’un des ennemis les plus intelligents du Chevalier Noir, à savoir Bane (Knightfall) est une brillante entreprise. Même s’il est bien de connaître pourquoi Gotham City est aux bords du chaos, on peut lire Arkham War de façon plutôt indépendante. Hélas pour l’instant pas de sortie en librairie prévue (ce qui serait compliqué pour séduire un public plus large), mais il est disponible en anglais depuis le 22 septembre.

Le principal défaut de la série est sa longueur. C’est effectivement beaucoup trop court pour exploiter les (nombreux) personnages, lieux et combats. Il y a des affrontements très banals, pas très subtils, forcément, mais heureusement certains sont contrebalancés par les discours de Bane et Crane (L’Épouvantail), plutôt « intelligents » et pas manichéen ou trop clichés. Les dessins sont de Scott Eaton et il parvient à rendre une atmosphère poisseuse et anxiogène à souhait (la ville est plongé constamment dans le noir). L’histoire fournit de jolis rebondissements, avec tout qui s’enchaîne très vite, trop vite malheureusement. Il y avait là matière à faire une sorte de Knightcall moderne (mais plus réussi) en prenant son temps (mais pas autant).

Arkham war man batNotons quelques abonnés absents, outre Batman, ce qui est logique (il revient dans le septième chapitre de conclusion) il y a aussi Le Joker (qui a à nouveau disparu depuis la fin de Le Deuil de la Famille) mais surtout il y a le Sphinx ! À peine mentionné, on ignore tout de ce qu’il vit de son côté alors qu’on suit les péripéties d’à peu près tous les autres personnages. Étrange… À moins que cela soit expliqué dans la série Forever Evil. Pas de trace des alliés classiques du Dark Knight, comme Nightwing ou Batgirl. Et ce n’est pas plus mal, tout est vraiment concentré sur ses ennemis emblématiques et Bane.

[Spoilers] Quelques autres bonnes idées : l’association, improbable, entre Gordon et Bane, la création d’une Bat-Armure par Bane et son binôme avec l’ergot rappellant celui de Batman et Robin ! Le résultat est vraiment sympathique, encore une fois pas assez exploré, mais clairement jouissif ! Joli clin d’œil également au film The Dark Knight Rises, avec le manteau de Bane et son attitude envers Gotham City.

Forever Evil : Arkham War est un pur plaisir pour les fans de Batman, un vaste programme trop court mais à savourer le plus rapidement possible !

Arkham war bane[À propos]
Publié en France chez Urban Comics dans le magazine Forever Evil #02 à #07 (juillet 2014 à décembre 2014)

Scénario : Peter J. Tomasi
Dessin : Scot Eaton
Couleur : Andrew Dalhouse
Encrage : Jaime Mendoza, Norm Rapmund, Mick Gray
Traduction : Thomas Davier
Lettrage : Stephen Boschat (Studio Makma)

Publication originale dans Forever Evil : Arkham War #1 à #7 d’octobre 2013 à avril 2014.

Arkkham war freeze

Nightwing – Tome 04 : Sweet Home Chicago

Après les terribles évènements survenus dans Hécatombe, ce nouveau tome composé de six chapitres livre une histoire complète, plus ou moins indépendante et entièrement scénarisé par Kyle Higgins, et sans aucune doute l’un des meilleurs volumes de la série.

Nightwing 4 Home Sweet Chicago[Histoire]
Dick se rend à Chicago, où se cache apparemment Tony Zucco, l’homme qui a tué ses parents. Chicago est une ville où les justiciers ne sont pas très appréciés, tous ont d’ailleurs été tués il y a des années. L’ancien coéquipier de Batman emménage dans un appartement avec deux colocataires, dont Michael, un jeune photo-journaliste.

Avant de poursuivre plus en détails ses investigations sur Zucco, Nightwing doit affronter le Prankster, un homme masqué dont les victimes sont responsables, volontairement mais indirectement, de la mort de plusieurs personnes. Paradoxalement, Nightwing se voit obligé de lui demander son aide pour identifier l’origine d’un mail qui pourrait localiser Zucco…

Nightwing Tome 04[Critique — contient quelques révélations]
Voilà un excellent ouvrage à tout point de vue qui mérite clairement le détour. Tout d’abord ce Nightwing a un côté très « indépendant » puisque Gotham City n’apparaît pas, ni certains protagonistes classiques de l’univers de Batman. De quoi redonner un élan de fraîcheur pour la série. C’est ce qui est également fait grâce à de nombreux nouveaux personnages qui, logiquement, devraient continuer d’apparaître dans la série et d’évoluer. Notamment Michael, le colocataire, mais aussi le maire Wallace, le fameux Prankster et surtout le détective Morgan. Des individus secondaires, pourront aussi être de la partie. Bref il y a un côté nouveau départ plutôt plaisant.

Le cadre de la nouvelle ville ne change concrètement pas grand chose en terme d’utilisation graphique des lieux mais ce n’est pas problématique. Un des points forts du récit se situe dans son scénario et l’évolution intelligente de celui-ci. Kyle Higgins fournit un très bon travail. En effet, l’ennemi peut sembler quelconque au début avant de se révéler plus tard totalement fou et encore plus dangereux. De même pour Zucco, son évolution, peut-être convenue mais en même temps très logique par rapport à ce que l’on nous montre, détonne par rapport aux autres comics. Il y a une grande maturité dans ce récit, pas forcément surprenante ou originale certes, mais extrêmement plaisante. L’histoire amorce en subtilité d’autres éléments qui serviront pour la suite à priori. Ce côté maîtrisé est lui aussi pertinent. Par ailleurs, les dialogues entre Dick et ses interlocuteurs ne manquent pas d’humour et c’est ce côté amuseur, taquin (proche de Spider-Man, avec qui il partage le même goût pour les acrobaties) qui fait mouche !

Nightwing PranksterLes dessins des chapitres sont assurés par Brett Booth pour les trois premiers (#19-#21) puis par Will Conrad (#22-#24). La colorisation est effectuée par Andrew Dalhouse (Pete Pantazis pour le #24). Globalement l’ensemble reste très homogène et convaincant en terme de cohérence visuelle (la série Nightwing souffre de ce soucis : plusieurs dessinateurs interviennent dessus à tour de rôle pour de courtes périodes). Les deux artistes de ce tome offrent un très beau rendu, les planches sont belles, pleines de détails et avec parfois un découpage original et dynamique. C’est là encore un autre atout de Sweet Home Chicago : le rythme s’enchaîne graphiquement et scénaristiquement avec brio, pas de temps mort, pas de longueurs, une parfaite maîtrise de l’équilibre idéale pour une bande dessinée de ce genre. Seul regret : certains visages et corps peints par Dalhouse avec son petit côté trois dimensions.

Cela faisait longtemps qu’un comic de l’univers de Batman n’avait pas remporté l’adhésion à tout point de vue : histoire captivante, intelligente, retournements de situations, surprises, dessins sublimes, nouveaux personnages, etc. C’est donc une lecture fortement conseillée voire indispensable ! Pour les plus amateurs, ce tome ne nécessite pas forcément la lecture des précédents (même si c’est mieux évidemment) ce qui lui vaut un autre avantage. À noter : le prochain volume sera le dernier de la série, celle-ci redémarrant sous le titre Grayson juste après. L’ouvrage propose quelques couvertures originales en noir et blanc.

Nightwing Sweet Home Chicago[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 22 août 2014.

Scénario : Kyle Higgins
Dessin : Brett Booth (#19-#21) et Will Conrad (#22-#24)
Couleur : Andrew Dalhouse (#19-#23), Rod Reis et Peter Pantazis (#24)
Encrage : Norm Rapmund (#19-#21) Carlos M. Mangual (#22-#24)
Traduction : Thomas Davier
Lettrage : Christophe Semal & Laurence Hingray (Studio Myrtille)

Publication originale dans Nightwing Vol. 4: Second City (The New 52) en juillet 2014.

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• Tome 04 : Sweet Home Chicago
• Tome 03 : Hécatombe
• Tome 02 : La République de Demain
• Tome 01 : Pièges et Trapèzes