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Les trois histoires majeures de Batman par le duo Snyder/Capullo « à petit prix »

Le scénariste Scott Snyder est particulièrement actif sur le personnage du Chevalier Noir. Principalement connu pour sa série de la période New 52 (Renaissance), disponible en France en neuf tomes et coïncidant avec les premières publications d’Urban Comics sur Batman, Scott Snyder est devenu un « incontournable » auteur qui a instauré certaines nouveautés au sein de la mythologie de l’homme chauve-souris, comme la célèbre Cour des Hiboux. On lui doit aussi Sombre Reflet, qui se déroule juste avant, l’excellente série Batman Eternal (qu’il co-signe), l’indigeste saga Metal, la série dérivée Le Batman Qui Rit (dont le premier tome peut être considéré comme une suite de Sombre Reflet justement) et enfin Last Knight on Earth, sorte de conclusion (plutôt ratée) de toutes ses histoires dans un futur hypothétique.

Ce qui nous intéresse dans cet article est son œuvre la plus accessible, la série sobrement nommée « Batman » qui se découpe en neuf volumes simples. Huit sont plutôt essentiels et six réellement importants. En sélectionnant diverses éditions, un lecteur peut découvrir pour 52€ seulement (!) le plus important du travail de Snyder accompagné par Greg Capullo aux dessins. Explications.

La série « classique » se compose ainsi (les liens dirigent vers les critiques du site).

Tome 1/9 : La Cour des Hiboux
Tome 2/9 : La Nuit des Hiboux
Tome 3/9 : Le Deuil de la Famille
Tome 4/9 : L’An Zéro – 1ère partie
Tome 5/9 : L’An Zéro – 2ème partie
Tome 6/9 : Passé, Présent, Futur
Tome 7/9 : Mascarade
Tome 8/9 : La Relève – 1ère partie
Tome 9/9 : La Relève – 2ème partie

Le sixième tome est une compilation de quelques chapitres indépendants qui ont peu d’intérêt dans le suivi du grand arc narratif de Snyder. Il convient plutôt de se concentrer sur les deux premiers tomes qui se suivent et forment l’histoire « La Cour des Hiboux », les tomes 03 et 07 consacrés au Joker ainsi que les tomes 04 et 05 qui revisitent les origines du super-héros. Les deux derniers volumes montrent Gordon en Batman dans une armure high-tech assez particulière. Même s’ils sont sympathiques dans une certaine mesure, il est néanmoins plus intéressant de se concentrer principalement sur les trois histoires précitées. Et ça tombe bien car on peut se les procurer à prix tout à fait correct et les lire dans l’ordre suivant pour une meilleure immersion.

I – L’An Zéro (parties 01 et 02)

Modernisant les célèbres origines du justicier, L’An Zéro a beau avoir été initialement publié après La Cour des Hiboux, il est intéressant de commencer sa lecture avec.

Ci-dessous, les couvertures des éditions « classiques » d’Urban Comics qui coûtent 17,50€ et 19€, soit 36,50€.
Il existe également une version en noir et blanc qui les compile tous les deux pour 39€.

 

Mais on peut aussi acheter les deux premiers tomes de la collection publiée par Eaglemoss « DC Comics – La Légende de Batman ».
Initialement vendus 2,99€ et 8,99€, cela revenait donc à 11,98€ les deux tomes. On ne les trouve plus sur le site de l’éditeur mais on peut toujours les trouver en occasion à prix correct.

Seul problème : il manque le chapitre zéro qui était consacré à Red Hood (le futur Joker ?) et au retour de Bruce Wayne à Gotham. Rien de grave dans la compréhension globale tout du moins. Ce chapitre spécial est bien inclus dans la version Urban Comics.

En commençant par L’An Zéro, le nouveau lecteur comprendra d’emblée la vision de l’auteur et sa réécriture sur Batman dans l’univers graphique atypique de Greg Capullo et son compère Fco Plascencia aux couleurs. Une plongée singulière, clivante chez certains mais néanmoins appréciable avec un mélange des genres bien équilibré (aventures, origin-story, thriller, action, légère science-fiction, un brin de fantastique, etc.).  Le tout se déroule en trois parties : Cité Secrète, Sombre Cité puis Cité Sauvage et met en avant trois ennemis : le gang de Red Hood, une créature inédite et le célèbre Sphinx/Riddler.

II – La Cour des Hiboux

Souvent considéré comme « le coup de maître » de Scott Snyder (qu’il ne réussira jamais à surpasser), porte d’entrée idéale pour découvrir Batman, on peut bien sûr se procurer les deux tomes dans leur version classique chez Urban Comics, à  15,50€ et 19,00€, soit 34,50€.

Là aussi il existe une version noir et blanc qui regroupe les deux pour 39€.

Mais une fois de plus, on peut se procurer l’entièreté de l’histoire pour nettement moins cher !

Soit en prenant la version à 4,90€ vendue depuis cet été par Urban Comics pour séduire un nouveau lectorat (qu’on trouve encore dans certaines libraires ou sur Internet, ou bien en occasion au prix similaire).

Soit en prenant une autre réédition d’Urban (datant de 2016) à petit prix mais tout de même plus onéreuse : le premier tome est à 9,90€ et le second… également. Soit 19,80€ (toujours moins cher que 34,50€).

Les deux restent de belles affaires si évidemment on n’est pas regardant sur l’homogénéité des formats et du dos du livre (appelé à tort « la tranche ») dans sa bibliothèque !

III – Le Deuil de la Famille + Mascarade
( = Joker Renaissance)

A nouveau, ces deux tomes peuvent être achetés dans leur version classique chez Urban Comics, pour 19€ le premier et… 19€ aussi le second, soit 38€ au total.

A l’instar des deux autres histoires pré-citées, celles-ci existent aussi en noir et blanc mais non compilées entre elles. Il faut débourser 29€ pour Le Deuil de la Famille et (étrangement) 19€ pour Mascarade (même prix que la version couleur donc).

Encore une fois, on peut se procurer ces deux tomes autrement : dans Joker Renaissance, édition qui rassemble donc les deux volumes (en couleur) pour 35€. L’économie est plus faible (4€ seulement) mais c’est toujours ça de gagné.

Ainsi, au plus bas coût en neuf, on peut lire les six volumes du run de Scott Snyer pour un peu moins de 52€ au lieu de 109€, soit plus de 50% d’économisé ! Bien sûr tout n’est pas parfait : recherche sur Internet pour ce qui n’est plus trouvable, formats différents pour les trois histoires (taille, qualité du papier…) et il manque « La Relève » qu’on peut toujours acheter ensuite mais clairement, ces trois arcs narratifs sont suffisants pour apprécier le voyage proposé par Snyder et Capullo, surtout quand on se plonge pour la première fois dans Batman ! Même si tout n’est pas de qualité constante, pour ce prix là ça les vaut largement. On peut aussi se procurer, comme on l’a vu, de beaux écrins luxueux en noir et blanc pour les mêmes arcs mais il faudra débourser 126€ pour cela. Au lecteur de voir en fonction de ses économies, ses exigences et si une version encrée (par Danny Miki) est plus séduisante qu’une colorisée.

Joker Renaissance

Joker Renaissance est la compilation de deux volumes de la série Batman entamée en 2011 par le scénariste Scott Snyder et le dessinateur Greg Capullo. Cet épais ouvrage contient donc deux histoires : Le deuil de la famille (à ne pas confondre avec Un deuil dans la famille) et Mascarade. Dans la première, le Joker réussit à kidnapper tous les alliés de Batman et avance connaître l’identité de celui-ci. Dans la seconde, le Clown déverse une toxine dans Gotham City et voit le Chevalier Noir affronter la Justice League avant d’autres péripéties psychologiques et physiques.

 

[Résumé de l’éditeur]
Le Clown Prince du Crime s’apprête à porter les attaques les plus fortes jamais lancées à l’encontre du Chevalier Noir. Que ce soit en s’en prenant directement à Alfred et toute la Bat-Famille ou en prenant le contrôle des membres de la Ligue de Justice à l’aide d’un mystérieux gaz, le Joker est toujours là pour se rappeler au bon souvenir de Batman et le pousser dans ses derniers retranchements, son pire ennemi, le plus fou, le plus mauvais. Ni plus, ni moins.

Pour les critiques détaillées, voir celles respectives du Deuil de la Famille puis de Mascarade.

En relisant « à la suite » ces deux derniers (et donc en lisant Joker Renaissance), on reste globalement mitigé sur l’ensemble. La partie graphique remporte l’adhésion et est sans aucun doute le point fort du livre. Côté scénario, la première histoire raconte la fracture de la confiance au sein de la Bat-Family… Une idée séduisante mais maladroitement développée car n’apparaissant qu’à la fin du récit et donc n’ayant aucune conséquence dans la série en elle-même. Il fallait se tourner vers les séries annexes au même moment pour trouver un intérêt plus prononcé à l’ensemble du Deuil de la Famille. On apprécie tout de même l’affrontement plutôt « psychologique » entre l’homme chauve-souris et sa Némesis. Quant à Mascarade, si on accroche à son début et sa fin, l’histoire en elle-même reste paradoxalement confuse et convenue. Confuse car il y est question de biologie surréaliste et tirée par les cheveux, convenue car le déroulé de la narration reste assez basique, in fine. Néanmoins il y a quelques chouettes propositions : Batman contre la Justice League, le rôle de la Cour des Hiboux (encore une fois trop en retrait), l’évolution d’Alfred et sa fille, la conclusion de l’ensemble…

L’intérêt de Joker Renaissance réside donc (un peu) dans son prix (35€, un peu moins cher que l’achat des deux autres tomes séparément (38€)) et (surtout) la possibilité de tout lire « à la suite » au lieu d’avoir la coupure de L’An Zéro puis d’épisodes peu palpitants.

Néanmoins et comme explicité dans les critiques, on est loin d’avoir le meilleur du traitement du Joker et de Batman dans ce double récit malgré quelques bonnes idées et, évidemment, ses jolies planches signées Greg Capullo. En effet, si les planches sont un régal pour les yeux grâce à la finesse de ses traits et son style atypique, les histoires de Scott Snyder divisent. Cela démarre toujours très bien, avec un concept novateur et des idées intéressantes mais l’évolution et la conclusion de ses récits sont bancales, avec, comme déjà dit, un résultat final mitigé. Certains apprécient son audace, notamment de proposer une vision axée sur la confiance (brisée) entre Batman et sa « famille », d’autres déplorent une facilité narrative et des « non-évènements » sans impacts majeurs. À découvrir éventuellement pour la proposition graphique et le look du Joker post-2010’s, ainsi qu’un parti pris narratif déroutant ou passionnant.

Quels comics lire sur le Joker ?

Le 9 octobre 2019, à l’occasion de la sortie du film Joker, j’ai publié un « guide de lecture » sur le Clown du Crime sur Le Huffpost (anciennement Le Huffington Post). Il est à découvrir sur ce lien mais ci-dessous vous trouverez une version adaptée et mise en page pour le site : les liens sur les titres et les images de couverture renvoient vers les critiques sur le site, ceux sur les prix vers amazon.fr pour un achat en ligne. Les autres vers des dossiers ou analyses également sur ce site.

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Quelles bandes dessinées sur le célèbre Clown du Crime peut-on lire en France ?

L’excellent film Joker est actuellement au cinéma. Quelles ont été les sources d’inspiration côté comics? Quelles bandes dessinées sur le célèbre Clown du Crime peut-on lire en France? Sélection d’incontournables.

Les deux co-scénaristes de Joker, Todd Phillips (également réalisateur) et Scott Silver, avaient annoncé que leur version du Joker ne serait pas issue des comics. Oui et non. Il est indéniable qu’un récit culte, Killing Joke, a servi pour la conception du personnage. Écrit par le génial Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta…), qui renie désormais cette œuvre, dessiné par Brian Bolland très impliqué dans l’histoire, Killing Joke (très abordable pour qui veut découvrir le Joker) a été publié en 1988, au moment où les aventures de Batman prenaient un tournant extrêmement sombre et radical.

Les origines du Joker

Les auteurs nous montrent en effet pour la première fois des origines plausibles pour le Joker, avant qu’il ne sombre dans la folie. Homme démuni vivant dans la précarité avec sa compagne enceinte et humoriste raté, il n’a d’autre choix que de devenir complice d’un cambriolage qui tournera mal… Le reste est à découvrir dans le livre, publié en France chez Urban Comics (comme toutes les œuvres citées dans ce billet).

 

(À gauche la version classique du livre (13,50€),
à droite sa version limitée collector (28€))

Pour profiter de la sortie du film, l’éditeur a d’ailleurs proposé Killing Joke dans une nouvelle édition limitée collector. Ainsi, on peut toujours acheter la première, contenant juste l’histoire qui s’étale sur 46 pages seulement (13,50€), ou bien la nouvelle (28€), enrichie de nombreux bonus comme le script intégral et, surtout, les deux versions de la bande dessinée colorisées différemment. L’initiale plutôt psychédélique (de 1988) et la moderne nettement plus froide et réaliste (2008). Deux visions, deux oppositions, deux récits à la fois similaires et différents.

Killing Joke est aussi connu pour sa violence extrême : c’est dans cette fiction que le Joker kidnappe Barbara Gordon, lui tire dessus et la rend handicapée (il est même suggéré qu’elle a été violée). La force de la narration est aussi de montrer la dualité entre le Chevalier Noir (très en retrait au global) et le Prince du Crime : tous deux entretenant une relation ambiguë. En synthèse, s’il y a une œuvre qui a au moins “un peu” inspirée les scénaristes du film Joker, c’est celle-ci (Brian Bolland est d’ailleurs remercié dans le générique de fin) !

Autre comic culte (à petit prix, 15,50€) et revenant sur les origines du célèbre clown : Joker – L’homme qui rit. Scénarisé en 2005 par Ed Brubaker (Gotham Central) cette courte histoire pioche dans les premières apparitions comics du Joker pour la moderniser efficacement. Trois mois après la chute du mystérieux Red Hood dans une cave d’acide (causée par Batman), un bouffon énigmatique apparaît à la télévision et annonce les futures morts de l’élite de Gotham. Avec son système de narration croisée (identique à celui de Batman – Année Un à qui il rend hommage — il aurait clairement pu s’appeler Joker – Année Un), son côté glauque et son aspect intemporel, L’homme qui rit est un must-have pour tous fans du Joker.

Le titre s’inspire du roman éponyme de Victor Hugo, qui a servi de source pour la création du personnage. Pour compléter les 63 pages du récit, l’édition contient quatre chapitres issus de l’excellente série Gotham Central (toujours écrite par Brubaker, accompagné de Greg Rucka) et centrés sur le Joker.

Plusieurs versions du Joker

En autre incontournable, Joker Anthologie (25€) permet de découvrir près de huit décennies consacrées au Clown criminel. À travers une sélection de vingt histoires, de sa première apparition en 1940 aux plus récentes des années 2000 et 2010, en passant par les différents époques éditoriales qui ont vu fleurir plusieurs versions du Joker. En effet, au fil du temps, le Joker passe du fou furieux et tueur sans remords à habile manipulateur, en passant par le “simple bouffon” adepte des farces et attrapes.

Une plongée dans l’histoire du plus grand criminel de la pop culture corrélée à celle de son éditeur et ses différents auteurs. Attention tout de même : l’histoire L’homme qui rit est elle aussi incluse dans Joker Anthologie !

Avec Joker (15,50€) et Mad Love (15,50€ également), on découvre deux récits sur le même personnage mais à l’ambiance complètement différente. L’une est résolument sombre, l’autre plus “enfantine”. Dans Joker — pas encore chroniqué sur le site —, écrit par Brian Azzarello et dessiné (de façon très réaliste) par Lee Bermejo, le célèbre Clown sort de l’asile d’Arkham et compte bien retrouver son titre du plus grand criminel de Gotham. Avec son ambiance glauque, sa violence extrême et son univers lugubre, Joker semble prolonger la version du fou dépeinte dans le film The Dark Knight et interprété par Heath Ledger. Le look de cette itération comics est d’ailleurs assez proche de celle du chef-d’œuvre de Christopher Nolan.

Dans Mad Love à l’inverse, c’est l’incarnation de la version de la série d’animation Batman de 1992 qui est à l’honneur. Écrit par Paul Dini et Bruce Timm (ce dernier est également dessinateur), tous deux déjà auteurs du dessin animé, Mad Love est la transposition d’un épisode culte sur le Joker et Harley Quinn. Dans ce récit, le Joker quitte sa muse, la jugeant responsable de ses échecs. Quinn se rappelle alors de sa rencontre avec « monsieur J. », quand elle était psychiatre à Arkham. Si Mad Love flirte avec une certaine nostalgie pour les fans de la série d’animation, c’est aussi l’occasion de découvrir un Joker plus “léger” graphiquement mais tout aussi violent dans ses actes et ses propos. Double lecture, aussi bien pour les adultes que pour les enfants, cette histoire est, là aussi, incontournable pour découvrir le Joker sous toutes ses coutures.

Le renouveau

Si tous les comics évoqués jusqu’à présent placent le Joker au cœur du récit, quasiment en tant que personnage principal, il faut s’attarder sur deux autres livres beaucoup plus récents dans lequel Batman occupe une place plus importante.  Joker Renaissance (35€) est la compilation de deux volumes de la série Batman entamée en 2011 par le scénariste Scott Snyder et le dessinateur Greg Capullo. Cet épais ouvrage contient donc deux histoires : Le deuil de la famille (à ne pas confondre avec Un deuil dans la famille) et Mascarade. Dans la première, le Joker réussit à kidnapper tous les alliés de Batman et avance connaître l’identité de celui-ci. Dans la seconde, le Clown déverse une toxine dans Gotham City et voit le Chevalier Noir affronter… la Justice League avant d’autres péripéties psychologiques et physiques.

Si les planches sont un régal pour les yeux grâce à la finesse des traits de Capullo et son style atypique, les histoires de Snyder divisent. Cela démarre toujours très bien, avec un concept novateur et des idées intéressantes mais l’évolution et la conclusion de ses récits sont bancales, avec un résultat final mitigé. Certains apprécient son audace, notamment de proposer une vision axée sur la confiance (brisée) entre Batman et sa “famille”, d’autres déplorent une facilité narrative et des “non-évènements” sans impacts majeurs. À découvrir tout de même, pour la proposition graphique et le look du Joker post-2010’s, ainsi qu’un parti pris narratif déroutant ou passionnant.

Dans White Knight, publié l’an dernier (et dont une suite — pas nécessaire — est attendue en France en 2020), le Joker est guéri de sa folie ! Jack Napier, son nom dans le civil, devient alors le « Chevalier Blanc » de Gotham (d’où le titre du comic-book). Il compte d’ailleurs attaquer en justice Batman et la police pour la violence dont ont fait preuve ceux-ci envers lui mais aussi… se présenter aux élections municipales de la ville ! Bon orateur, intelligent et charismatique, Napier bouleverse l’opinion publique au fur et à mesure qu’il gravit les échelons politiques. Sean Murphy (Punk Rock Jesus — qu’on recommande !) a écrit et dessiné cette histoire très rapidement devenue culte, qui peut sans rougir intégrer les Top 10 des meilleures aventures du Chevalier Noir (elle fait d’ailleurs partie des huit incontournables sur ce site). White Knight (22,50€) est sans aucun doute LA pépite la plus récente et originale dans son traitement du Joker.

Pour les plus curieux, on ne peut que conseiller le célèbre Arkham Asylum (19€), dans lequel Batman s’enfonce dans le célèbre asile pour une expérience détonante et fascinante (pour le lecteur). Une plongée dans la psyché de l’homme chauve-souris et, entre autres, sa némésis. Empereur Joker (22,50€) montre le Clown du Crime face à… Superman. Une étrange histoire servie par des dessins très « cartoonesque » qui peut freiner certains.

Enfin, le beau livre Tout l’art du Joker (29€) s’attarde sur l’évolution et les différentes interprétations du Clown fou à travers les âges et les supports artistiques, incluant bien sûr nombreux dessinateurs de comics.

 

Couvertures originales des tomes 3 et 7 de la série Batman,
tous deux inclus dans Joker Renaissance.

On récapitule ! Pour les « petits budgets », on conseille la version simple de Killing Joke (13,50€), L’homme qui rit, Joker et Mad Love (tous trois à 15,50€). Pour les plus aisés, la version limitée de Killing Joke (28€), l’Anthologie “Joker” (25€) et certains récits comme Joker (15,50€) et White Knight” (22,50€).