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Batman : Detective – Tome 1 : Mythologie

Après les sept tomes de la série Batman – Detective Comics et après trois histoires non publiées en librairie (mais en kiosque), la série se renouvelle avec une équipe artistique différente accueillant notamment Peter J. Tomasi à l’écriture (déjà à l’œuvre sur la sympathique Batman & Robin). Pas vraiment une suite directe, plutôt un éternel « nouveau départ », que vaut ce premier tome de Batman : Detective ?

[Résumé de l’éditeur]
Batman est appelé par le Commissaire Gordon sur la scène de crime la plus déroutante qu’il ait eu à analyser : la réplique macabre du propre meurtre de ses parents, Thomas et Martha Wayne ! Dérouté, le Chevalier Noir tente par tous les moyens de percer le mystère de cette mise en scène, tout en protégeant ses proches, Alfred Pennyworth et Leslie Thompkins, tous deux menacés.

[Début de l’histoire]
Batman est convoquée par Gordon. Un couple ressemblant aux parents de Bruce Wayne a été tué. Plusieurs détails macabres tendent à croire que le meurtrier connaissait aussi bien les Wayne que leur fils.

En parallèle, Leslie Thompkins est attaquée par une créature ressemblant à divers ennemis de Batman. Quand le Chevalier Noir arrive à la sauver, Thompkins est victime d’une toxine du Joker.

Au Manoir Wayne, c’est Alfred qui est la cible d’une attaque par un mystérieux personnage revêtant le costume de… Zorro !

Pour le justicier de Gotham il n’y a aucun doute : ces attaques sont dirigées par une personne qui connaît son identité. Il est temps d’aller voir d’anciens mentors au tour du monde et trouver qui se cache derrière cette sanglante croisade.

[Critique]
Une aventure/enquête si intense ne pouvait « que » mal se conclure… Quel dommage ! En effet, dans Mythologie, on est immédiatement happé par l’intrigue, géniale, sanglante et palpitante. Entre les meurtres copiés sur ceux des parents de Bruce et les attaques envers ses alliés qui connaissent son identité, à commencer bien sûr par Leslie et Alfred, le Chevalier Noir suit son instinct et ses pistes semblent vouées à l’échec. Qui se cache derrière ces meurtres ? Qui connaît Batman et joue avec lui ?

En renouant avec différents anciens mentors ou antagonistes, comme Henri Ducard, le maître d’arts martiaux Kirigi (peu connu parmi les relations du détective), Thaddeus Brown (le premier Mister Miracle), Hugo Strange, Jason Blood/Etrigan, Silas Stone… Batman entreprend un voyage mi-initatique mi-vengeur. Quand il comprend que ces suspects sont finalement des victimes aussi, rien ne va plus. Pour parler de la suite, il est obligatoire de révéler ce qui se trame derrière tout cela, passez donc au cinquième paragraphe de ce bloc pour éviter les spoilers.

Alors, qui se cache derrière cette étrange épopée funeste ? Si dans un premier temps, on pense à Damian Wayne (faute à un enfant revêtant le costume du Dark Knight), ce qui aurait été brillant, mais malheureusement il s’agit banalement et simplement de… Bruce/Batman lui-même ! Comment ? Pourquoi ? Simple : le justicier s’enferme dans une simulation à chaque anniversaire pour devenir encore plus fort, affronter de nouveaux traumatismes et ennemis… Tout ce qui a précédé la conclusion est donc issu de l’imagination du Chevalier Noir… Quelle tristesse !

On l’a évoqué plusieurs fois sur ce site, les récits et les justifications à base de contrôle mental, hypnotisation, lavage de cerveau, simulation dans une machine, rêve/cauchemar fonctionnent rarement, faute de conserver une certaine plausibilité importante pour la crédulité du lecteur. Ceux-ci sont parfois couplée à l’existence de créatures, démons, morts-vivants ou autres imaginaires issus du registre de l’horreur et se marient là aussi peu souvent d’une bonne façon avec la mythologie de Batman, désormais profondément encrée dans des thrillers « réalistes », flirtant parfois avec un peu de science-fiction ou du semi-fantastique. Il n’y a d’ailleurs quasiment pas de titres incontournables, indispensables ou incroyables qui auraient un de ces éléments dans leur contenu. Dans Mythologie, Leslie Thompkins n’est pas morte et personne n’a tué ce couple ressemblant aux Wayne… Tout ceci provient donc de l’imagination de Batman, cassant complètement les enjeux tragiques et ressorts dramatiques de la fiction pourtant bien emmenée.

L’auteur Peter J. Tomasi cède à une facilité déconcertante pour justifier son propos. C’est d’autant plus dommage que les retrouvailles avec un Batman solitaire offraient une pause bienvenue après la multitude d’alliés – anciens ou nouveaux – ajoutée ces derniers temps et dans la série précédente ; le run de James Tynion IV est à peine évoqué, on part bien sur de nouvelles bases, plus proches d’aventures « à l’ancienne » du justicier. Tomasi révèle d’ailleurs relire une fois par an Batman – Année Un, sommet du genre « pour se souvenir de la manière dont on peut raconter une histoire à la fois simple et efficace de Batman ». S’il y a quelques allusions pas du tout subtiles, l’auteur est très loin d’arriver à un résultat proche du titre incontournable de Miller. Certains pourraient saluer le propos vaguement introspectif de cette mise en scène macabre et réitération de l’ADN de Batman (la lutte contre lui-même, interminable, etc.) mais ce n’est pas assez bien écrit ni développé pour faire mouche.

On y trouve son compte malgré tout grâce aux chouettes dessins de Doug Mahnke, extrêmement inspiré, propulsant de multiples scènes iconiques avec Batman. Mahnke avait déjà collaboré avec Tomasi sur la série Batman & Robin, quelques segments de Batman Metal ou encore Joker – L’homme qui rit et L’Énigme de Red Hood. Ici, l’artiste magnifie les combats et envolées aériennes, s’amuse avec les affrontements titanesques ou plus terre-à-terre, profitant de la colorisation de David Baron, richement diversifiée. Clairement, toute la partie graphique est le point fort de la bande dessinée – même si ça ne suffit pas à la sauver – malgré les cinq encreurs différents qui officient dessus. Le court passage à Arkham est clairement jouissif, la mise en place de l’armure Hellbat également !

En plus de cette alléchante patte visuelle, – on le répète – on apprécie l’intrigue bien écrite qui tient en haleine mais dont la résolution est une aberration. Pétard mouillé donc, un peu comme les récits de Scott Snyder, partant d’une bonne idée pour se vautrer dans quelque chose d’assez plat, in fine (Le Deuil de la Famille en reste le meilleur exemple). Difficile donc de conseiller l’achat de ce premier tome de Batman : Detective tant cette parenthèse indépendante reste anecdotique au final.

Mais l’éditeur est malin ! L’ouvrage s’achève sur un des chapitres #1000 de la série Detective Comics (il y a eu une dizaine au total – cf. article récapitulatif à venir) qui est en fait le prologue du second tome, Médiéval ! En somme, il aurait tout à fait pu être placé dans le volume suivant mais en l’incorporant à la fin de ce premier opus, le complétiste se sentira, de facto, obligé de le prendre…

[À propos]
Publié chez Urban Comics le 13 septembre 2019.
Contient : Detective Comics #994-999 + extrait de Detective Comics #1000

Scénario : Peter J. Tomasi (orthographié ainsi dans Batman Bimestriel mais simplement Peter Tomasi dans la version libairie)
Dessin : Doug Mahnke
Encrage : Collectif
Couleur : David Baron

Traduction : Thomas Davier
Lettrage : MAKMA (Stephan Boschat, Sarah Grassart)

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Joker – L’homme qui rit

Joker – L’homme qui rit rassemble deux histoires déjà publiées dans d’autres ouvrages : le chapitre unique L’homme qui rit, disponible dans Joker Anthologie et les quatre chapitres centrés sur le Joker issus de Gotham Central. Cette petite compilation est surtout destiné au public amateur qui souhaiterait découvrir le Clown du Crime dans deux récits accessibles.

L’homme qui rit avait déjà bénéficié d’une petite critique qu’on remet ci-après. Gotham Central n’étant toujours pas chroniqué, cet article sera mis à jour quand ce sera fait.

L’Homme qui Rit Batman : The Man Who Laughs (2005)
Un mystérieux « bouffon » apparaît à la télévision et annonce les futures morts à venir de certaines personnes : toutes faisant partie de l’élite de Gotham. C’est la première fois que le Joker (son surnom donné par la presse) apparaît à Gotham, trois mois après la chute de Red Hood dans une cuve d’acide causée par Batman.

Joker l'homme qui rit

Sans aucun doute l’un des meilleurs récits de l’anthologie, si ce n’est LE meilleur. Calqué sur Année Un, à qui il rend hommage, en reprenant le même système de narration croisée entre Gordon (alors simple capitaine de police) et Batman (qui n’est encore qu’une rumeur urbaine). Le titre, quant à lui, s’inspire évidemment du film éponyme, lui-même adaptation d’un roman du Victor Hugo. C’est la photo de l’acteur interprétant un saltimbanque défiguré qui donnera la matière première à Bill Finger pour la conception du personnage (dont la paternité s’attribue également à Bob Kane et Jerry Robinson). Au scénario, l’on retrouve Greg Rucka (Gotham Central) et Doug Menhke aux dessins (L’énigme du Red Hood). Seule la colorisation sera le point noir de ce long chapitre. Soixante-trois pages le compose (plus que Killing Joke (!) et l’équivalent de deux tiers de Année Un). Entre les monologues alternés, le côté glauque de l’œuvre, les parties énigmatiques et clairement la réapparition moderne de l’excentrique et manipulateur Joker, on pourrait presque regretter une non publication en librairie de L’Homme qui Rit ! La dernière case, avec le Bat-Signal conclut à merveille cette histoire, qu’on pourrait légitimement appelée  » Joker : Année Un ».
[Scénario : Ed Brubaker / Dessin : Doug Mahnke]

Batman & Robin – Tome 06 : À la recherche de Robin

Un avant-propos informe que l’histoire se déroule peu après Le Règne du Mal. Les conséquences notables étaient l’ajout de Lex Luthor et Shazam à la Ligue de Justice et la divulgation de l’identité de Nightwing et son « exil » (en réalité devenu agent pour Spyral). La fin du tome précédent, avec Double-Face, est aussi rappelée.

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[Histoire]
Batman, accompagné du chien Titus, retrouve trace des corps disparus de Talia et Damian dans l’océan. Ra’s Al Ghul avait en effet récupéré la dépouille de sa fille et son petit-fils pour les ramener à la vie. Aquaman vient en aide au Chevalier Noir mais Ra’s parvient à s’échapper. Le Chevalier Noir requiert alors l’aide de Wonder Woman car sur l’Île du Paradis (des Amazones) se trouve un puits de Lazare que l’immortel ennemi peut utiliser. Particularité : il redonne vie mais efface toute la mémoire de ceux qui y sont ranimés. Une occasion en or pour Ra’s Al Ghul qui pourrait ainsi remodeler à sa façon sa double descendance.

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Dans sa croisade pour « retrouver » son fils, Batman fera à nouveau équipe avec Frankenstein (qui a quitté la Ligue des Ténèbres) sur le site de Nanda Parbat, une ville cachée au cœur des montagnes du Tibet. Il croisera également la Justice League, venue lui prêter main forte face à un ennemi arrivant d’Apokolips !

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[Critique]
Poursuivant son concept de « Batman &… », la série force un peu le Chevalier Noir à enchaîner les alliances (avec Aquaman, Wonder Woman, Frankenstein puis contre et avec Ra’s Al Ghul), créant pour l’occasion deux mini-histoires (les deux premiers chapitres), presque indépendantes même si elles se suivent, ce qui est un peu dommage. En toute logique, Batman se serait directement rendu dans l’Himalaya. Peu importe, ce tome se scinde clairement en trois parties, interrompu par un agréable interlude. La première étant donc les chapitres d’ouvertures, clairement les plus faibles de l’ouvrage (et les moins bien dessinés). La deuxième étant ceux avec Frankenstein puis Ra’s Al Ghul, les plus réussis : à la fois touchant, drôle (le monstre et l’homme chauve-souris forment un bon duo), prenant et original. Survient ensuite un chapitre un peu particulier, officiant comme récapitulatif et relançant complètement la série avec un levier narratif maladroit et pas terrible, à savoir un ennemi venu d’Apokolips et l’intervention de la Ligue de Justice. Enfin la troisième partie, concluant ce sixième tome, voit Batman « contre » la Ligue de Justice mais poursuivre son plan avec ses alliés plus proches, c’est à dire la Bat-Family. Une fin extrêmement intéressante.

Batman à Ra’s Al Ghul :
— La fièvre de Lazare, les complications physiques et émotionnelles… Vous risquez de créer des monstres !
[…]
— Sans vouloir te vexer, Frankenstein.
— Ce n’est rien.

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L’ensemble paraît donc inégal, à juste titre. Le début très moyen et la soudaine venue de Glorius Godfrey d’Apokolips (sic) gâche un peu la tension et le duel critique qui s’instauraient avec brio jusqu’ici (Batman était à deux doigts de tuer littéralement son immortel ennemi). Tout tombe un peu à plat, survenant de nul part. Cet aspect scénaristique digéré, force est de constater que la suite (et conclusion de l’ouvrage) rebondit efficacement dessus : Batman est face aux membres de la Justice League (se découvrant un allié en la personne de Lex Luthor) et les conflits internes de la Bat-Family (suite au Deuil de la Famille) refont légèrement surface, ce qui est plaisant. Les clones de Damian sont également de la partie avec, une fois de plus, une touche d’humanisme rare qui fait mouche.

Aux dessins on retrouve Patrick Gleason sur quatre chapitres avec, hélas, encore et toujours ce même style assez hideux sur les visages aux grosses mâchoires. C’est étonnant car le précédent volume, l’agréable La Brûlure, était prometteur quant à l’évolution de l’aspect graphique. La faute, très certainement, à deux chapitres dessiné par Doug Mahnke qui se rapproche plus ou moins de la patte de Gleason (en pire, c’est possible…) avec une étrange approche Millerienne, ou alors surfant sur les travaux de Chris Burnham (Grant Morrison présente Batman), déjà plus convaincant. Heureusement Andy Kubert revient le temps du cinquième chapitre plus long (en réalité le Robin Rises : Omega #1) et permet d’apprécier des traits nettement plus fins, détaillés et coloriés différemment. Le changement est radical et superbe. Les élégantes planches de Kubert sont un point fort de ce tome.

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Batman à Wonder Woman :
— De qui était-ce la statue ?
— Ce n’est pas une statue. C’est ma mère. Elle a été transformée en pierre par la déesse Héra quand cette dernière a appris que ma mère avait couché avec Zeus, son mari, et m’avait engendrée.
— Zeus de l’Olympe ? Le père spirituel des Dieux et des héros de la mythologie grecque ?
— Oui.
— Hmm.
— L’univers est grand, étrange, et empli de merveilles, Bruce.
— Pffff… Plus étrange de jour en jour, même. Mais ça ne veut pas dire que ça doive me plaire.

La bande dessinée se réfère lors d’un bref passage à DC Saga présente #4 (et même du #2 à #4 lors des résumés dans les magazines avant cette version reliée), un moment qui intervenait alors juste à la fin de Forever Evil (publié à l’époque dans plusieurs mensuels en kiosque). Rien de bien méchant pour la compréhension. Autre mention : Grant Morrisson présente Batman – Tome 02 : Batman R.I.P.. En effet, lorsque le Chevalier Noir est à Nanda Parbat (sur le « toit du monde », là où il retrouve Frankenstein dans cette aventure), il explique y avoir passé sept semaines dans une grotte, pour subir une expérience de simulation de la mort et la renaissance (en détail : le stade Yangti du rituel de méditation Thôgal). On retrouve ensuite, dans le cinquième chapitre (Robin Rises : Omega #1), un excellent rappel de la « création de Damian » jusqu’à la situation actuelle (un rapide résumé de l’intégrale de Grant Morrison présente Batman en somme, puis de la série Batman & Robin en passant par l’évènement Le Deuil de la Famille).

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La venue de Glorius Godfrey d’Apokolips se solde par un autre renvoi, aux quatre premiers numéros du magazine Superman Saga cette fois. Ceux-ci mettaient en scène des versions « jeunes » des justiciers via un une divinité démoniaque, Kaiyo, et le cristal de chaos, que recherche ledit Godfrey. À nouveau, cela n’est pas gênant à la compréhension globale, même si ça commence à faire beaucoup. Enfin, avec l’intervention de la Ligue de Justice, le rappel éditorial en ouverture prend sens : Luthor et Shazam sont de la partie (pour savoir pourquoi, il faut donc lire la série Justice League). Pas désagréable à la lecture, mais sans doute un peu bizarre pour le novice. Nulle autre mention de Double-Face et d’Erin, ce que laissait suggérer la fin de La Brûlure et le tout début du livre, en espérant qu’ils ne soient pas mis de côté définitivement (MàJ : ce sera finalement le cas). Autre étrangeté : Batman clame tout au long de son périple qu’il veut retrouver le corps de son fils pour l’enterrer et que celui-ci soit en paix ainsi que lui-même, puis il confirme ensuite vouloir le ressusciter…

À la recherche de Robin est donc un tome inégal mais globalement de qualité, on déplore son début, un changement soudain dans l’histoire, ses nombreuses connexions, même indirectes, à d’autres séries mais on apprécie grandement le scénario, les dialogues, le développement de Batman et l’humour (avec Frankenstein notamment). Attention à ce que la suite ne parte pas trop dans différentes directions trop ubuesques. Côté graphique, le style de Gleason est assez décevant mais celui de Kubert hisse le titre en qualité visuelle.

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[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 21 octobre 2016.
Scénario : Peter J. Tomasi
Dessin : Patrick Gleason, Doug Mahnke (Batman & Wonder Woman / & Frankenstein), Andy Kubert (Robin Rises Omega #1)
Encrage : Mick Gray et collectif, Jonathan Glapion (Robin Rises Omega #1)
Couleur : John Kalisz, Brad Anderson (Robin Rises Omega #1)
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Alex Nikolavitch

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