Archives de catégorie : Batman

Batman & Robin – Tome 04 : Requiem

Attention : cette histoire se déroule évidemment après le troisième volume de la série Batman & Robin (Tome 03 : Batman Impossible), mais également juste après la fin de Le Deuil de la Famille (troisième tome de la série Batman) et –surtout– après les évènements survenus à la fin de Batman Incorporated (dans Grant Morrison présente Batman – Tome 08 : Requiem (le titre éponyme n’est pas un hasard)qui étaient également publiés dans trois hors-séries de Batman Saga et dont on peut se remémorer l’issue finale dans cet article). Il est donc conseillé d’être à jour avant de lire la suite !

batman-robin-tome-4-requiem

[Histoire]
Bruce Wayne doit faire le deuil de son fils. S’enfermant dans une solitude extrême et une colère inouïe, il passe ses nerfs sur les criminels de Gotham avec une violence excessive.

Il capture même Frankenstein (membre de la Ligue de Justice des Ténèbres) afin de comprendre comment ramener un mort à la vie. Bruce passe ainsi par toutes les étapes successives du deuil : le choc et évidemment le déni, puis la douleur, la culpabilité, la colère, le marchandage, la dépression et enfin la reconstruction et l’acceptation.
Ces différents processus se feront accompagnés par ses alliés, respectivement : Red Robin, Red Hood (qui lui aussi fut six pieds sous terre avant de revenir parmi les vivants) Batgirl, Catwoman, puis Nightwing. Mais un autre membre de la famille est aussi bouleversé de chagrin : Alfred.

Par ailleurs, Bruce découvre que Damian prenait des cours de théâtre avec Carrie Kelley, une jeune étudiante. Cette dernière ignore que son élève est mort et le recherche activement.
Enfin, il semblerait Double-Face fasse son retour…

Batman & Robin Requiem Bruce[Critique]
Clairement le meilleur tome de la série et très certainement un excellent recueil toutes séries NEW52 de Batman confondues. Le scénariste Peter Tomasi effectue un excellent travail. Le thème dramatique aide, forcément, mais l’auteur y apporte une touche d’humanité sincère ; à travers les personnages de Bruce et Alfred. Plusieurs bonnes idées parsèment le récit : l’ouverture avec un chapitre muet, sans une seule ligne de texte par exemple. Ce procédé accentue la tension et l’émotion, l’on est autant bouleversé que le majordome et son maître.

Les cinq chapitres suivants font intervenir la suite de la famille et, là aussi, c’est une excellente chose. Bruce s’éloigne de tout le monde, il rappelle le Batman très sombre des œuvres de Frank Miller (The Dark Knight Returns et All Star Batman). La nouvelle version du personnage de Carrie Kelley (créée par Miller également) est également un bon point. Elle apporte un peu de fraîcheur et d’humour et sera peut-être la future Robin. Il est encore trop tôt pour se prononcer (et ce serait une solution de facilité trop prévisible, voire décevante).

Batman & Robin Carrie KelleyChaque allié a fort à faire face au Chevalier Noir, qui refuse évidemment tout aide et soutien possible. Ses confrontations psychologiques ou physiques avec chacun d’entre eux reflètent donc les étapes du deuil mais tout évolue de façon limpide et « logique ». Il n’y a pas une soudaine prise de conscience entre chaque chapitre, au contraire. Un des beaux moments de Requiem se situe avec Catwoman, lorsque le duo sauve une jeune fille.

Quelques points négatifs toutefois : toujours les dessins de Patrick Gleason au niveau des visages qui déçoivent (mais que le scénariste trouve excellents). On notera un quatrième chapitre, celui sur Batgirl, entièrement dessiné par Cliff Richards : l’ensemble est correct mais les traits sont très épais, Barbara Gordon beaucoup trop sexuée, et le style finalement assez différent de Gleason, ce qui enlève une petite cohérence graphique mais rien de bien méchant.

Batman & Robin Requiem AlfredSans cela, ce quatrième tome frôlerait la perfection. Les membres de la Bat-Family font référence à leurs propres histoires (Batgirl évoque le sort de son frère, à lire dans sa série, Catwoman parle de la Ligue de Justice d’Amérique qui vient de la recruter, etc.). Pour les fidèles lecteurs, familier de l’univers, ce sont de petites anecdotes assez plaisantes, qui vont dans le prolongement de la conclusion apportée au Deuil de la Famille (dont le titre prend ici paradoxalement un nouveau sens). Mais pour le néophyte, nul doute qu’il sera un peu perdu entre tout cela. La série n’est pas très accessible, il faut connaître en parallèle les travaux de Morrison (qui a créé le personnage de Damian et l’a fait mourir), et éventuellement les autres séries évoquées. Quand bien même, la publication arrive un peu tardivement en France, cela fait plusieurs mois, voire années que les autres séries ont déjà été publiées.

Une quarantaine de pages bonus complète l’ouvrage, les indications textuelles de Tomasi pour Gleason à propos du premier chapitre, qui est lui même disponible en noir et blanc encré. Trois éléments en ressortent : la précision des descriptions de l’auteur, fidèlement croqués par son binôme, quelques changements apportés entre le texte de base et le rendu final et -surtout- la qualité des dessins au format noir et blanc. Il est en effet surprenant de constater à quel point la colorisation peut parfois desservir les planches originales. Ce n’est pas le cas sur l’ensemble de la bande dessinée, bien au contraire, mais cela explique peut-être le côté très atypique des visages de Gleason, dont le rendu final perd en qualité une fois colorié.

Batman & Red Hood

Une œuvre qui est donc réservée aux connaisseurs de l’univers récent de Batman (la publication de certains chapitres des séries mères aurait été grandement apprécié), qui adopte un ton très sombre mais touche parfaitement le lecteur. Aussi bien par son thème universel abordé (le deuil, la souffrance qu’il engendre et la reconstruction psychologique), que par l’humanisme des protagonistes. La dernière planche résume à elle seule brillamment cet ensemble.

Batman & Catwoman
[À propos]

Publié en France chez Urban Comics le 26 février 2016.
Titre original : Batman & Robin vol. 4 : Requiem for Damian
Scénario : Peter J. Tomasi
Dessin : Patrick Gleason et Cliff Richards (ch. 3 avec P.G., ch. 4)
Encrage : Mick Gray, Mark Irwin et Marlo Alquiza
Couleur : John Kalisz
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Alex Nikolavitch
Première publication originale le 6 mai 2015.

Acheter sur amazon.fr : Batman & Robin – Tome 04 : Requiem

Acheter via bubble : Batman & Robin – Tome 04 : Requiem

Batman & Robin Requiem Crime Alley

Batman : Terre-Un (tome 02)

Deux ans et demi après la publication de l’excellent premier volume, la suite des aventures d’un « Batman alternatif » (sur Terre-Un) est enfin disponible en France. Il est évidemment nécessaire d’avoir lu le tome précédent, d’autant plus qu’il est très accessible pour de nouveaux lecteurs. Si vous n’avez pas le temps de le relire, un long résumé introduit l’ouvrage.

Terre Un Batman

[Histoire]
Six mois après la mort d’Oswald Copplebot, l’ancien maire de Gotham City, Jessica Dent lui a succédé. La sœur jumelle du procureur Harvey Dent est une ancienne petite amie de Bruce Wayne. La mort du « Pingouin » est imputée à Batman, un récent et mystérieux justicier qui symbolise davantage la peur et l’effroi, plutôt que l’espoir et la sécurité.

Dans la ville, un mystérieux « croco-tueur » assassinerait des personnes dans les égouts et un terroriste surnommé le Sphinx piège des citoyens et les tuent s’ils ne répondent pas correctement à ses énigmes. Gordon est bien déterminé à enquêter sur tout cela et sait qu’il peut compter sur ce nouveau Chevalier Noir qui sévit, même s’il est encore un piètre détective, et sur Harvey Bullock, qui noie toujours une bonne partie de ses angoisses dans l’alcool.

Batman Killer Croc[Résumé]
Ces « origines revisitées » sont toujours de grande qualité et permettent de découvrir, en plus d’une version parfois altérée des personnages, une époque finalement devenue « rare » avec un Batman travaillant en solo (comprendre : sans Robin, Batgirl ou d’autres alliés super-héroïques). Ce second volume continue de montrer les premiers pas d’un Caped Crusader encore inexpérimenté, bien trop impulsif et sans talent d’enquêteur. Mais Alfred et Gordon, l’encouragent et le perfectionnent.

Désormais habitué à la nouvelle « version » d’Alfred, on constate moins de « surprises » résolument originales dans l’ouvrage : le Sphinx ressemble à ses dernières moutures modernes, Harvey Dent est un procureur déjà colérique (Double-Face interviendra très certainement dans le prochain tome), Gordon devient incorruptible, le Chevalier Noir s’améliore à tous point de vue (la Batmobile ne tardera pas à pointer le bout de son nez, on ne serait pas étonné non plus que l’homme endosse une armure au lieu de conserver son simple costume en tissu). Bref, nous arrivons, lentement mais sûrement, vers un statu quo déjà plus commun, plus familier.

Batman Terre Un Riddler SphinxMais tout ceci n’est absolument pas un défaut. Bien au contraire, on navigue dans un univers que l’on connaît déjà un peu plus, mais toujours avec grand plaisir. Un temps fort de ce second tome est l’épisode consacré à Killer Croc, alias Waylon Jones. Pour une fois, l’homme-crocodile est extrêmement humanisé et sa maladie de peau, l’ichtyose, un peu mise en avant. Il a ainsi l’apparence de ses premières apparitions dans les comics de Batman (en 1983). Cela contribue, à nouveau, à rendre l’ensemble de la bande dessinée très « plausible et crédible ». Une sensation accrue par la faillibilité du Chevalier Noir, aussi bien dans ses choix que dans ses équipements (encore une fois : son costume et son masque, tous deux finalement « simplistes », renforcent cet aspect). Les nombreux plans sur les yeux bleus de Bruce Wayne et, logique, de Batman, soignent aussi ce côté réaliste et très humain. De son côté, le Sphinx reste énigmatique, sa nature même, tout le long du récit et n’apparaît physiquement que vers la fin. Même s’il parsème ses énigmes dès le début et que ses menaces interviennent régulièrement, cet homme-mystère n’est finalement et malheureusement pas très développé.

Batman Blue EyesGary Frank dessine à nouveau cet opus, son trait réaliste et la colorisation aux teintes alternant les tons chauds et froids (tout simplement pour les séquences en intérieur/extérieur et jour/nuit) confèrent une luminosité hors-pair et définissent à merveille cet univers Terre-Un dont un troisième et dernier tome est prévu. On peut supposer, sans trop prendre de risques, que l’ultime volet montrera Double-Face (sous une forme inhabituelle) et Catwoman (Selyna Kyle faisant partie du casting surprise de cet ouvrage), et très certainement Batgirl puisqu’on voyait Barbara Gordon dessiner son costume à la fin du premier épisode et qu’elle n’est pas apparue cette fois-ci. Notons les clins d’œil éphémère à la mère de Jonathan Crane (l’Épouvantail), au père de Tim Drake (le troisième Robin) et au père de Black Lightning (super-héros DC Comics peu connu du grand public), ainsi qu’à Sal Maroni et le duo de flics Montoya et Allen (déjà figurants dans le premier). À lire absolument.

Batman Terre Un Alfred[À propos]
Publiée en France chez Urban Comics le 26 février 2016.
Titre original : Batman Earth-One
Scénario : Geoff Johns
Dessin : Gary Frank
Encrage : Jonathan Sibal
Couleur : Brad Anderson
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Alex Nikolavitch
Première publication originale le 6 mai 2015.

Batman Terre Un Gordon► Acheter sur amazon.fr :
Batman : Terre-Un (tome 02)
Batman : Terre-Un (tome 01)

Batman Terre Un

Dark Knight III – Tome 01

Dark Knight III (en quatre tome) est le troisième volet du « Dark Knight Universe de Frank Miller », débuté en 1986 avec The Dark Knight Returns et poursuivi avec The Dark Knight Strikes Again.
Page récapitulative

MàJ : suite à la publication en format intégrale de Dark Knight III en 2020, l’entièreté de la série a bénéficié d’une critique mise à jour sous un prisme de lecture « à la suite ». C’est à découvrir sur cet article.

DK3 tome 1 4 mars

[Histoire]
Six ans après la mort supposée de Batman/Bruce Wayne (son identité avait été révélée au monde entier), les choses n’évoluent guère à Gotham City. C’est justement un « nouveau » Batman (à moins que ce ne soit l’ancien, ou son acolyte Carrie Kelley qui fut respectivement Robin puis Catgirl) revient poursuivre sa croisade de justice, trois années après sa dernière apparition publique.

De son côté, le premier enfant de Superman et Wonder Woman, Lara, se recueille devant son père, figé dans la glace avant de secourir la petite cité de Kandor (qui tient dans une petite cloche en verre). Cette ville provient de Krypton, la planète d’origine de l’Homme d’Acier, et a été miniaturisée peu avant l’explosion de l’astre (par un être qui allait par la suite devenir un ennemi de Superman). À l’intérieur se trouvent donc les derniers kryptoniens en vie. Pour venir en aide à ce peuple, Lara rejoint Atom, alias Ray Palmer, scientifique émérite et spécialiste des nanotechnologies.

DK3 Batman

[Critique]
Très attendue depuis son annonce, cette suite d’un futur hypothétique de Batman, imaginé il y a plus de trente ans par Frank Miller laisse dubitatif dans un premier temps. Il est bien difficile de juger ce début d’œuvre qui met en place des éléments (personnages anciens et nouveaux, lieux, menaces…) et en annoncent d’autres. C’est plutôt faible et se laissera très certainement mieux lire « à la suite » une fois les autres tomes publiés.

Quelques précisions s’imposent : il est recommandé d’avoir lu évidemment The Dark Knight Returns mais aussi The Dark Knight Strikes Again avant ce DKIII. Cela peut paraître logique, mais la suite ayant été tant décriée, elle aurait pu être mise de côté sans avoir pris en compte certains de ses éléments. En effet, la romance très prononcée dans TDKSA entre Superman et Wonder Woman trouve un écho important ici, puisque leur fille Lara est très présente, en instance de devenir un personnage principal à part entière (avec Carrie Kelley) et une autre progéniture est apparue ; le statu quo de la fin de TDKSA apporte un nouvel enjeu (en plus de celui de Batman/Bruce Wayne), ainsi Superman est littéralement figé dans de la glace, s’impose-t-il une punition suite à son rôle, « misérable », quelques années plus tôt ?

« Pourquoi as-tu laissé les fourmis te faire tomber du ciel ? »
Lara, fille de Superman et Wonder Woman, à son père, figé dans la glace

Atom, qui était également très présent dans TDKSA, joue ici une pièce maîtresse dans l’intrigue, élément déclencheur « d’un futur évènement important ». Enfin, la nécessité d’avoir un « vrai » président en chair et en os (par contrôle ADN régulier) est un rappel à TDKSA, dans lequel Jimmy Olsen découvrait que leur leader politique n’était qu’une simple image hologramme. Il n’est évidemment pas impossible de comprendre DK3 sans passer par la case lecture obligatoire de TDKSA, mais mine de rien, un « saut » entre TDKR et ce DK3 n’est peut-être pas idéal.

DK3 Lara

Chose primordiale, aussi bien sur la forme que le fond, le « Dark Knight Universe de Miller » est méthodiquement conservé. On retrouve la narration plus ou moins « journalistique » : ces informations commentées en direct par des médias, augmentées ici par des échanges très simplistes via smartphones avec photos et langages SMS en supplément (un peu lourd de commencer par ça cela dit). Ainsi, DK3 se modernise gentiment tout en restant proche de ses deux prédécesseurs. Brian Azzarello écrit l’histoire, supervisé (ou conseillé) par Miller lui-même. Une fois encore, difficile de distinguer les travaux des deux tant on reconnaît la patte de l’auteur initial (sans pour autant lui trouver une folle originalité), qui ne serait probablement pas atteinte par Azzarello seul.

Cette fidélité s’accompagne également du point de vue graphique, puisque Andy Kubert s’efforce de dessiner en ressemblance avec les traits de son aîné. C’est globalement réussi (Klaus Johnson rempile pour l’encrage) mais pas sur toutes les cases. De la même façon, la colorisation ne rend pas hommage aux volumes précédents. Beaucoup plus convenue et « classique », exceptée à de rares moments, souvent en pleine page et parfois même à la limite de l’hommage à Sin City, elle ne permet pas à DKIII d’avoir le style bien hors-norme qui définissait TDKR (et TDKSA).

DK3 Carrie

Cette identité graphique propre à l’œuvre de Miller se retrouve éphémèrement dans le mini-comic consacré à Atom qui clôt le premier chapitre, comme un « back-up » (un est prévu à la fin de chaque chapitre, se déroulant dans le Dark Knight Universe – ils seront renommés « appendice » pour la version intégrale). Pour cause : celui-ci est dessiné par Frank Miller lui-même. L’artiste a perdu de sa superbe, indéniablement. Il y a quand même un certain plaisir à le « revoir » à l’œuvre mais cela reste mi-gênant, mi-nostalgique. Le deuxième chapitre sera, lui, suivi de quelques planches sur la Reine des Amazones et sa fille. Dessinée par Eduardo Risso (Cité Brisée…) en très petite forme (certaines cases ressemblent à des brouillons, la pauvreté des décors, des finitions et de la colorisation piquent les yeux, mais serait-ce… volontaire ? Pour se rapprocher du « style » millerien en fin de carrière ?). Cette courte bande dessinée est très moyenne à tous point de vue ; on insiste juste sur l’importance de Lara et son caractère.

« Comment avons-nous pu laisser faire ça ?
Comment nos distractions ont-elles pu supplanter le principal ?
Quand nous sommes-nous arrêtés de penser ? »
Commissaire Yindel, peu avant l’arrestation de Batman

L’initiative de retrouver l’univers, à la fois visuel et cynique, de TDKR (et TDKSA dans une moindre mesure) est tout à fait louable, l’ensemble est relativement fidèle, bien que moins politisé et violent (pour l’instant tout du moins), un brin énervé (pas encore assez non plus, mais ce n’est pas plus mal) mais le rendu final reste encore nébuleux sur son histoire ; ce n’est donc pas forcément passionnant, pas non plus inintéressant. Certains y dresseront des métaphores entre les personnages disparus, les Dieux au-dessus des hommes, les mythes qui s’effondrent, les légendes qui se meurent avec évidemment les artistes qui officient sur le titre (la chute de Miller, voire sa fin, la passation de l’œuvre puis la relève).

DK3 Atom

On attend donc la véritable suite, où l’on retrouvera logiquement Bruce Wayne et Superman, en suivant l’évolution du duo féminin Carrie et Lara, tout en contemplant la nouvelle menace de Kandor, la fameuse « race maîtresse » du titre de la version originale (The Master Race). Plus introductif qu’autre chose, ce court premier tome (à peine 100 pages de lecture, aucun bonus alors qu’il y a eu pléthore de couvertures inédites et signées par de prestigieux artistes !) n’en dévoile pas assez pour être addictif, mais suffisamment pour espérer une suite à la hauteur ; attention, pas le droit à l’erreur.

Même si ce Dark Knight III raisonne comme une grosse opération commerciale et que ce début n’est pas spécialement alléchant, la curiosité titille l’envie de connaître la suite et enfin « la fin » de ce fameux futur noir du Caped Crusader. Nul doute que si les prochains chapitres s’avèrent convaincants, une publication en deux volumes, voire un seul, aurait été plus appréciable d’un point de vue qualitatif et économique. Hélas, le choix discutable de publication d’Urban Comics sur ce titre ne permettra pas cette opportunité. Attention donc à ne pas se retrouver avec trop d’invendus des tomes suivantes.

DK3 Wonder Woman Lara

[À propos]
Publié en France chez Urban Comics le 4 mars 2016.
Titre original : The Dark Knight III – The Master Race & Dark Knight Universe Presents : The Atom / Wonder Woman
Scénario : Frank Miller et Brian Azzarello
Dessin : Andy Kubert, Frank Miller (DKUP : Atom #1) et Eduardo Risso (DKUP : WW #1)
Encrage : Eduardo Risso et Klaus Janson
Couleur : Brad Anderson, Alex Sinclair et Trish Mulvihill
Lettrage : Stephan Boschat — Studio Makma
Traduction : Jérôme Wicky
Première publication originale en novembre et décembre 2015.

Dark Knight III - The Master Race

► Acheter sur amazon.fr :
Dark Knight III – Tome 01
Dark Knight III – Tome 02